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Les Collectivités locales ont-elles un mot à dire dans la gestion des mines ? (par Mamadou L. Diallo)

Mardi 2 Novembre 2021

Le monde politique est préoccupé par les élections locales du 23 janvier 2022. L’équation de la tête de liste majoritaire imposée par le dialogue dit national complique les investitures. Pourquoi faire simple quand  on est « surdoués » comme à l’APR?
 
Le Président a introduit une innovation de taille que j’approuve  dans la constitution, les ressources naturelles appartiennent au peuple. Auparavant la loi sénégalaise disait qu’elles appartiennent à l’Etat. Ce mouvement est important puisqu’il introduit un nouveau régime juridique de propriété des ressources naturelles.
 
Le peuple, ce sont les Sénégalais qui vivent. La Nation, c’est ceux qui sont morts et les générations à venir, le peuple en plus.
 
Le peuple se donne des représentants à l’assemblée nationale, dans les mairies et les conseils départementaux. L’innovation de Macky Sall signifie que désormais l’Etat doit gérer les ressources naturelles avec l’Assemblée nationale et les mairies.
 
Très bien. Comment faire alors? L’AN  a une commission mines et énergie. Elle ne participe à aucune gestion des ressources. C’est toujours l’Etat qui gère et décide de tout avec le Président de la République.
 
Les collectivités territoriales n’ont aucune attribution précise sauf les audiences publiques des études d’impact sur l’environnement souvent biaisées.
 
Dans ces élections à venir, il faut veiller à mettre hors champ ceux qui n’ont montré aucun intérêt dans la gestion des ressources naturelles et soutenir ceux qui veulent se battre pour un respect de l’article 25 de la constitution.
 
Qui doit organiser les élections ?
 
Au moment où la classe politique est plongée dans la confection des listes à déposer au plus tard le mercredi 3 novembre à minuit, il est bon de revenir sur l’organisation des élections.
 
Le ministre de l’intérieur Félix Antoine Diome est un APR (parti présidentiel, ndlr) caché. Je lui ai posé plusieurs fois la question de son appartenance à l’APR à l’AN ; il a toujours refusé de répondre. Qui ne dit mot consent. L’administration des élections n’est pas au fond en cause. Je ne doute pas du patriotisme des hauts fonctionnaires. Tel n’est pas le cas des prédateurs de BBY.
 
L’opposition a toujours demandé qu’une personnalité neutre organise les élections et les assises nationales ont préconisé une autorité indépendante. Maître Wade avait évoqué, après le sabotage des élections législatives de 2017 par BBY, le modèle en vigueur au Canada.
 
C’est pour dire que la question se pose d’un organe indépendant du politique pour les élections. Il faut la résoudre pour asseoir définitivement la stabilité institutionnelle du pays qui va devenir pétrolier dans quelques années.
Mamadou Lamine Diallo
Questekki  275  du mardi  2 novembre  2021
 
 
 
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