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La guerre en Ukraine n’est pas responsable de la pauvreté en Afrique, « le problème, c’est nos dirigeants »

Mercredi 19 Octobre 2022

Vladimir Poutine avec Macky Sall,  président en exercice de l'Union africaine lors de sa visite en Russie
Vladimir Poutine avec Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine lors de sa visite en Russie
Les chiffres de la Banque Mondiale en 2019 montrent que plus les années passent, plus le nombre des personnes pauvres en Afrique augmente. En 1990, elles étaient au nombre de 278 millions, alors qu'en 2015, le nombre avait presque doublé, bondissant à 413 millions. La Banque Mondiale estime même que d'ici 2030, le continent aura 90% du nombre des pauvres dans le monde.
 
Cela s'ajoute au fait que l'écart entre les riches et les pauvres ne cesse de se creuser sur le continent, ce que Honorat Satoguina associe au manque de régulation des activités génératrices de revenus dans lesquels sont impliqués les plus pauvres. Cet économiste béninois déclare : « Nous avons des riches propriétaires des unités de production et les pauvres qui sont utilisés dans ces structures de riches. Mais, il n'y a pas de mécanisme pour réguler la façon dont le minimum de richesses créé est allouée à ceux qui ont effectivement participé à ces richesses. »
 
Pour l'instant, le continent africain, comme d'autres parties du monde, pointe du doigt la guerre en Ukraine. La crise des céréales est venue paralyser certaines activités génératrices de revenus. Cependant, si cette guerre est évoquée comme étant la raison de l'aggravation de la pauvreté, cela n'est pas le point de vue de Sékou Diakité, professeur d'économie à l'université de Bamako.
 
« Si la guerre en Ukraine est venue, elle a trouvé les problèmes qui étaient déjà là. Il ne faut pas trop s'appesantir sur les problèmes exogènes. Le problème, c'est nos dirigeants. Tant qu'il n'y aura pas de politique réelle de croissance, il n'y aura pas de diminution de la pauvreté », ajoute cet universitaire. (DW)
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