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L'évolution du besoin de financement de l'économie sénégalaise décryptée

Mercredi 28 Décembre 2022

Moustapha Bâ, ministre des Finances et du Budget
Moustapha Bâ, ministre des Finances et du Budget
 Le besoin de financement extérieur de l'économie sénégalaise est passé de 1393 milliards en 2020 à 1723 milliards en 2021, a-t-on appris du ministre des Finances et du Budget.
 
Cette "performance" a été réalisée dans un contexte de dynamisme des échanges extérieurs et de relèvement des prix internationaux, a indiqué  Mamadou Moustapha Ba, mardi, à Dakar, lors de la quinzième édition de la journée de diffusion des comptes extérieurs du Sénégal.
 
Cette amélioration relative est "le reflet d'une forte progression des exportations de plus de 26%", a dit le ministre du Budget, selon qui l'examen des comptes extérieurs renseigne sur l'état de l'évolution de l'ensemble des transactions économiques, des biens, des services et des capitaux.
 
"Les indicateurs clés des comptes extérieurs du Sénégal ont été impactés en 2021 par le contexte de reprise économique post-Covid et l'accélération du développement des projets pétroliers et gaziers”, a souligné Mamadou Moustapha Ba.
 
Il a relevé que "le déficit du compte courant du Sénégal est ressorti à 12% du PIB en 2021". Une situation liée "en partie à l'évolution de la balance des services qui est sortie déficitaire en 2021". 
 
"Cette dégradation de la balance des services est toutefois annonciatrice des effets positifs attendus dans les années à venir du développement des projets pétroliers et gaziers, qui ont négativement pesé sur l'évolution de ce compte au cours des dernières années", a-t-il fait remarquer.  
Il ajoute que "le second facteur est lié à l'envolée des cours du fret maritime" 
 
Aussi le renchérissement des prix des matières premières sur les marchés internationaux, ajouté à l'impact du conflit russo-ukrainien et la crise sécuritaire dans la sous-région, ont-ils "provoqué un ralentissement plus important que prévu de notre activité économique", a indiqué M. Ba.
 
Le directeur national de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour le Sénégal, Ahmadou Al Aminou Lo, a pour sa part fait observer que “la balance commerciale est déficitaire de l'ordre de 1700 milliards". Il en est de même de la balance des services, "aussi déficitaire de façon très importante".
 
"Mais, quand on regarde dans le détail, a poursuivi M. Lô, il y a des raisons de se dire que ce déficit est un déficit vertueux, puisque sur la balance des services, vous enregistrez tout ce qui est en train d'être investi au Sénégal pour permettre à partir de la fin de l'année 2023, d'avoir une économie exportatrice de pétrole".
 
"Nous nous attendons à partir de 2024, à un compte courant qui soit certes déficitaire, mais d'environ 2% du PIB, ce qui est un chiffre historique. Ce qui veut dire que le Sénégal aura moins besoin de l'étranger pour équilibrer ses comptes extérieurs", a-t-il insisté. (APS
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