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​Couronnement de Charles III - Le meneur d’une manifestation anti-monarchie a été libéré

Dimanche 7 Mai 2023

Graham Smith, directeur du mouvement républicain anti-monarchiste
Graham Smith, directeur du mouvement républicain anti-monarchiste
 
En marge des cérémonies ce samedi, le directeur Graham Smith et d’autres membres de l’organisation Republic avaient été placés en garde à vue.
 
La police britannique a libéré samedi soir le principal organisateur d’une manifestation antimonarchie en marge du couronnement de Charles III, dont l’arrestation avait été très critiquée, a indiqué l’organisation Republic.
 
Le mouvement républicain a indiqué tard samedi soir que son directeur Graham Smith et plusieurs autres membres étaient sortis de garde à vue après environ 16 heures de détention, précisant que leurs téléphones avaient été confisqués.
 
«Le droit à manifester n’existe plus au Royaume-Uni», a déclaré sur Twitter Graham Smith. «On m’a souvent dit que le monarque servait à défendre nos libertés, maintenant nos libertés sont attaquées en son nom».
 
Six militants avaient été arrêtés tôt samedi matin alors qu’ils s’apprêtaient à manifester sur Trafalgar Square, sur le trajet de la procession menant le roi à l’abbaye de Westminster. Des centaines de pancartes «Not my King» (pas mon roi) ont également été saisies, selon Republic.
 
52 arrestations
 
Des centaines de sympathisants de l’organisation ont cependant pu manifester dans le calme, huant au passage du roi et de la reine.
 
Ces interpellations font partie de 52 arrestations réalisées par la police en marge du couronnement, en plus de dizaines de militants écologistes réputés pour leurs actions coup de poing de blocage de la circulation et de perturbations d’événements publics.
 
Elles ont été critiquées par des élus de l’opposition et des organisations de défense des droits humains.
 
Elles sont intervenues alors qu’une nouvelle loi controversée, promulguée quelques jours avant le couronnement, renforce les pouvoirs de la police pour contrer les manifestations. Le texte permet des arrestations au motif d’une simple intention de perturber l’ordre public.
 
La Metropolitan Police de Londres («Met»), qui avait déployé plus de 11 000 agents samedi, s’est défendue samedi soir, expliquant avoir «reçu des informations indiquant que les manifestants voulaient perturber la procession du couronnement».
 
Alarmes antiviol interdites
 
«Nous avons le devoir d’intervenir lorsque des manifestations deviennent délictueuses et risquent de causer de graves perturbations», a souligné Karen Findlay qui coordonnait l’opération policière, citée dans le communiqué de la police.
 
«Cela dépend du contexte. Le couronnement est un événement qui ne se produit qu’une fois par génération et c’est un élément clé de notre évaluation», a-t-elle ajouté.
 
Alimentant les critiques envers la «Met», affaiblie par une série de scandales la mettant en cause pour racisme et misogynie, ses agents ont aussi arrêté des bénévoles distribuant à des femmes des alarmes antiviol, estimant que ces dispositifs pouvaient servir à effrayer les chevaux pendant le couronnement. (AFP)
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