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COVID-19 : Plus de 3 millions de morts dans le monde, bilan supérieur aux épidémies des siècles passés

Samedi 17 Avril 2021

Plus de trois millions de personnes sont mortes dans le monde de la COVID-19 depuis son apparition fin 2019, selon un comptage réalisé par l’AFP samedi, et la course à l’immunisation se poursuit.

Au total, 3 000 955 morts de la COVID-19 ont été officiellement recensés, selon ce comptage réalisé à 6 h à partir de bilans fournis par les autorités de santé, soit déjà bien plus que la plupart des épidémies virales des XXe et XXIe siècles, aux exceptions notables de la terrible « grippe espagnole » et du sida.

Après une légère accalmie en mars, le nombre de décès quotidiens est de nouveau en hausse, avec en moyenne plus de 12 000 morts par jour la semaine passée dans le monde, approchant des 14 500 décès quotidiens recensés fin janvier, au plus haut de l’épidémie.

Plus de 139 millions de cas de contaminations ont, eux, été recensés, dont environ 730 000 par jour actuellement, un chiffre également en hausse constante depuis fin février. Sur la seule journée de vendredi, plus de 829 000 cas ont été enregistrés en 24 heures, un record.   

Au Brésil, deuxième pays le plus endeuillé au monde, quelque 3000 décès sont annoncés chaque jour. Ce chiffre a plus que doublé depuis la mi-février.

La hausse des décès est également extrêmement rapide en Inde, confrontée à une troisième vague virulente. Plus de 1000 décès quotidiens sont recensés dans ce pays, soit neuf fois plus que début mars.

L’effort de l’Inde pour vacciner ses 1,3 milliard d’habitants fait face à des obstacles, avec seulement 117 millions de vaccins administrés jusqu’à présent et des stocks en baisse, selon certaines autorités locales.  

La course à la vaccination, très inégale selon les pays, a atteint au niveau mondial près de 863 millions de doses injectées selon un bilan établi vendredi par l’AFP.

Principale arme contre la pandémie, elle pâtit des déboires des vaccins Johnson & Johnson et AstraZeneca et se voit rattrapée par la multiplication de variants plus contagieux qui deviennent des forces dominantes dans la pandémie.

Un des pays les plus avancés dans le monde en matière de vaccination, le Chili a publié une étude indiquant que le vaccin chinois Coronavac a démontré une efficacité de 67 % pour prévenir les cas symptomatiques de COVID-19 et de 80 % pour prévenir les décès.

Confinement de week-end à Delhi

En Inde, un confinement du week-end est entré en vigueur samedi à New Delhi. La capitale a ordonné la fermeture de tous les services non essentiels. Les sites historiques étaient déserts samedi, les restaurants, les centres commerciaux et les salles de sport fermés et les rues vides.

L’État du Maharashtra, qui comprend Bombay, celui du Gujarat et celui du Karnataka, où se trouve le centre informatique de Bangalore, ont également imposé des restrictions de circulation.  

L’État d’Uttar Pradesh, qui compte quelque 240 millions d’habitants, a ordonné un confinement d’une journée dimanche.  

De même, l’État de l’Uttarakhand (nord) a limité les rassemblements à 200 personnes, mais a exempté l’immense festival hindou Kumbh Mela, qui se déroule depuis janvier, et a attiré 25 millions de personnes sans masques ni distanciation, dont 4,6 millions cette semaine.

En Thaïlande, où l’épidémie flambe, de nouvelles restrictions seront imposées à partir de dimanche, notamment l’interdiction de la vente d’alcool dans les restaurants et les bars à Bangkok, épicentre de la troisième vague de COVID-19.  

Les lieux de divertissement seront quant à eux fermés dans tout le pays pendant deux semaines.

Les autorités ont déjà imposé des restrictions pour les déplacements entre provinces juste avant les festivités de Songkran cette semaine, marquant le Nouvel An thaïlandais, période pendant laquelle les départs en vacances sont habituellement nombreux.  

Au cours des dix derniers jours, le nombre total d’infections est passé de 29 900 à plus de 40 500 en Thaïlande.

Prolongation de quarantaine en Espagne

En Europe, la valse-hésitation entre restrictions supplémentaires pour freiner la propagation et assouplissements pour soutenir l’économie et calmer le mécontentement bat son plein.

L’Espagne a prolongé samedi jusqu’à début mai l’obligation de se placer en quarantaine pour tous les passagers arrivant sur son territoire depuis douze pays – Brésil, Pérou, Colombie et neuf pays africains – en raison des craintes liées aux variants du coronavirus.

Plusieurs pays ont, eux, annoncé des assouplissements.  

Le Danemark va ainsi accélérer sa réouverture dès le 21 avril, avec des spectateurs dans les stades et des clients au restaurant.

L’Italie devrait amorcer la réouverture des restaurants et des établissements scolaires à partir du lundi 26 avril.

En France, « c’est autour de la mi-mai que pourront démarrer les réouvertures », a affirmé le porte-parole du gouvernement, en rappelant qu’il s’agissait de rouvrir « certaines terrasses et certains lieux de culture ».

Le gouvernement avance cependant à pas prudents, face à une épidémie qui a déjà fait 100 000 morts et dont les indicateurs se stabilisent à un niveau élevé.

Au Brésil, le gouvernement de l’État de Sao Paulo a, lui, annoncé vendredi la réouverture des commerces et l’autorisation des cultes religieux présentiels à partir de dimanche, même si le nombre de décès quotidiens de la COVID-19 reste très élevé dans tout le pays. (AFP)

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