




L’opposition et la société civile togolaises ont dénoncé dimanche 8 juin 2025 des arrestations « arbitraires » lors de manifestations dispersées par la police jeudi et vendredi à Lomé, tenues pour protester contre le régime. Dans ce pays, où Faure Gnassingbé, président depuis 2005, a récemment consolidé son pouvoir grâce à une réforme constitutionnelle, les manifestations sont interdites depuis 2022, après une attaque meurtrière au grand marché de Lomé. Les meetings restent autorisés.
Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP) dimanche, un regroupement de partis politiques de l’opposition et de la société civile, le front citoyen Touche pas à ma Constitution, a affirmé « condamner avec la plus grande fermeté les arrestations massives et arbitraires perpétrées les 5 et 6 juin 2025 ».
Dans la nuit de jeudi à vendredi, jusque dans la matinée, quelques dizaines de manifestants ont été dispersés au gaz lacrymogène par la police dans différents quartiers de Lomé, notamment près de la présidence. Des journalistes qui couvraient les manifestations ont été brièvement interpellés et contraints par les forces de l’ordre d’effacer leurs images. Les manifestants protestaient contre des arrestations de voix dissidentes, la hausse du prix de l’électricité et la réforme constitutionnelle. [Le Monde avec AFP]
ENQUETES & REPORTAGES - 11/01/2025 |