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"Une affaire Dreyfus" au Tchad: la déchéance de nationalité de deux activistes jugée "injuste et arbitraire"

Mardi 23 Septembre 2025

Chafardine Galmaye Saleh et N'Guebla Makaïla sont deux activistes et blogueurs. Si leurs trajectoires personnelles sont distinctes, elles ont en commun leurs critiques du pouvoir tchadien. Le premier est proche d'un groupe rebelle, le FACT, à l'origine de la mort du président Idriss Deby. Il est à la tête du blog Tchad One. "Ce media d'opposition est très suivi et bien informé, ce qui peut gêner en haut lieu", souligne Eric Topona qui observe que le régime a plusieurs fois publié des démentis en réaction. 

 

Le second, journaliste à l’origine, est un militant des droits humains opposant au régime. Il était néanmoins rentré au Tchad en 2021 à la faveur de la transition mise en place par le fils d'Idriss Deby en tant que conseiller aux droits de l'Homme du chef de l'État. Mais cette expérience de dialogue avec le pouvoir a tourné court face aux agissements des autorités contre des militants et des opposants politiques à l'instar du parti Les Transformateurs de l'ex-Premier ministre Succès Masra, précise N'Guebla Makaïla. 

 

Un an après, ce dernier quitte de nouveau le Tchad pour la France où il a pu conserver son statut de réfugié politique. N’Guebla Makaïla se dit résolu à saisir les juridictions internationales et africaines, notamment la Cour africaine des droits de l'Homme ou le Comité des droits de l'Homme de l’ONU. ... 

 

Pour sa part, le journaliste Eric Topona y voit un message adressé par les autorités à ceux qui sont exil. Elles visent les activistes comme Charfardine Galmaye et N'Guebla Makaïla qui par leurs publications et révélations "mettent à nu la gouvernance du régime". Cette fois-ci, les autorités ne prennent pas la peine de démentir leurs propos par les canaux classiques et ont décidé "de passer à la vitesse supérieure". [TV5 Monde]

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