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2029 : l’unique obsession des frères siamois du pouvoir

Vendredi 21 Novembre 2025

Ibrahima Thiam
Ibrahima Thiam

Alors que le Sénégal s’enfonce dans une crise multidimensionnelle — vie chère insoutenable, pouvoir d’achat en lambeaux, économie à l’arrêt, fuite des investisseurs et dette asphyxiante, nos deux dirigeants semblent avoir trouvé leur priorité absolue : trancher, dès aujourd’hui, la question de leur candidature à l’élection de 2029.

 

Il faut reconnaître cette prouesse : ignorer avec une telle constance les urgences nationales. Depuis leur accession au pouvoir, le bilan est sans appel : aucun chantier d’envergure, aucune réforme de fond, pas même l’ombre d’une solution. Un vide sidéral, à tel point qu’on pourrait croire à une page blanche arrachée à un cahier d’écolier.

 

Pourtant, face à ce néant, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko affichent un agenda bien rempli : préparer une nouvelle crise institutionnelle, comme pour parfaire leur collection. Car visiblement, un pays en proie à des crises économique, sociale et financière ne suffit pas à les divertir. Il fallait y ajouter une crise de gouvernance, histoire de tester la résistance du Sénégal avant qu’il ne jette l’éponge.

 

Le comble ? Alors que la population attend désespérément qu’ils se mettent enfin au travail, eux préfèrent s’adonner à des téra-meetings, perdre leur temps en réunions incessantes des instances politiques ou politiciennes, et cultiver les bouderies par absences. On se demande s’ils n’ont pas oublié la date de début de leur propre mandat.

 

On croirait presque qu’ils ambitionnent d’entrer dans l’histoire : gouverner sans rien accomplir, puis se disputer le privilège de continuer.

 

Puisqu’ils semblent déterminés à régler leur duel personnel sur le dos des institutions et du pays, permettons-nous une suggestion, teintée d’ironie mais non dénuée de bon sens :

 

Pourquoi ne pas organiser, dès 2028, de vraies primaires internes au Pastef ?

Ce serait l’occasion pour chacun de mesurer sa popularité, d’assouvir ses ambitions et, surtout, de laisser au Sénégal une chance, même infime, de ne pas subir leur querelle pendant quatre ans supplémentaires.

 

Et qui sait ? D’ici là, ils auront peut-être trouvé le temps d’accomplir au moins une action concrète. Ne serait-ce qu’une seule, pour ne pas se présenter en 2029 avec un CV aussi vide que leur bilan actuel.

 

Ibrahima Thiam, Président du parti ACT

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 25/11/2025 12:26
Assez, ASSEZ, ASSEZ!!!

A nos dirigeants, ou pour le moins à certains, il semble utile de rappeler quelques bons principes que tous semblent avoir oublié:
Le pays, LE SENEGAL, n'appartient à personne d'autres que le peuple SENEGALAIS, qui forme la nation SENEGALAISE;
Tous Présidents, depuis le deuxième, jusqu'à l'actuel FAYE, est élu au suffrage universel, pour une durée fixée par la constitution (actuellement 5 ans)
Tout Président démocratiquement élu, c'est à dire au suffrage universel aux termes d'élections incontestées, est le locataire du grand Palais, mais en aucun cas propriétaire d'un pays tout entier.
Aucun parti politique, quel qu'il soit, ne peut s'arroger ni la prétention, et encore moins le droit de diriger le pays: c'est le Président ET LUI SEUL, qui fixe la politique à suivre, et nomme un Premier Ministre de son choix chargé d'appliquer et de faire appliquer sa politique par les ministres choisis (en plein accord, dans la pratique, avec le Président et le Premier Ministre).

CES RÈGLES, QUI DÉCOULENT DE LA CONSTITUTION, S'APPLIQUENT A TOUS, SANS EXCEPTION: PERSONNAGES POLITIQUES COMME SIMPLES CITOYENS. NE PAS LES RESPECTER CONDUIT LE PAYS A L'ANARCHIE, CE QUI N'EST SOUHAITABLE POUR PERSONNE.

Cette élection duale, de 2024, a été une erreur, qui aujourd'hui se transforme en faute lourde de conséquences.

Que pouvons nous observer: Un premier Ministre qui se comporte comme un Président, alors qu'il ne l'est pas, et risque de ne pas l'être avant longtemps, par décision judiciaire passée en force de chose jugée. Son comportement est inadmissible, car comme le disait si bien un ancien Ministre Français, "un ministre, ça ferme sa gueule, ou ça démissionne".

Il est inadmissible et intolérable que le Premier Ministre reste le Président d'un parti politique, qu'il soit majoritaire ou minoritaire, et se serve de ce parti comme d'une arme pour entraver la bonne marche des affaires du pays. Cet homme, qui veut faire passer le parti avant la patrie, doit démissionner si il y a en lui un soupçon des valeurs telles que l'honneur, sens de s responsabilités, et le sens de la patrie: c'est dans l'action que l'on juge les hommes, et à chacun de se faire une opinion.

A la tête du pays, nous avons un Président, démocratiquement élu, par cinquante quatre pour cent des électeurs inscrits, élection non contestée, donc incontestable. Ce Président a très vite pris conscience de deux choses: la première, c'est que le Président de la République est le Président de tous les sénégalais, ceux qui sont d'accord avec lui et ceux qui ne le sont pas. Son rôle est de concilier ces deux mondes, et d'établir des compromis. La deuxième, c'est qu'il a très vite été confronté à la réalité du pouvoir, et s'est très vite aperçu qu'il est nettement plus facile de s'opposer, que de gouverner! Cette réalité, aucun Président de la planète n'y a échappé, et chacun y a apporté les solutions qu'il a estimé les meilleures pour son propre pays.

Le Président FAYE en plus de cette prise de conscience, s'est trouvé confronté, très rapidement, à une situation financière catastrophique, laissée par l'ancienne équipe dirigeante qui a battu tous les records de corruption et détournements de fonds publics en tous genre: ça, c'est le diagnostic posé par tous les experts qui se sont penché sur le malade, et l'ordonnance tient en trois lettres: F.M.I , et accessoirement BANQUE MONDIALE.

Mais c'était sans compter sur la dualité inévitable entre les deux entités du pouvoir: un Président respectueux des institution, qui tient son rôle à cœur, et fait tout pour sauver le pays de l'impasse financière dans laquelle il se trouve, et d'un autre côté, un Premier Ministre, drapé dans une idéologie radicale-souverainiste difficile à suivre et à comprendre (la comprend t-il lui même?) dont la principale mission semble être de saper systématiquement tous les efforts que peut faire le Président pour trouver une solution à la crise calamiteuse que traverse le pays, car sans argent, le pays recule, et nul ne sait ou cela s'arrêtera, mais ce que tout le monde est convaincu, c'est que nous allons tout droit à la catastrophe, à cause et uniquement à cause de l'entêtement d'un homme, leader d'un parti "le PASTEF", qui s'est approprié l'entité du pays alors qu'il n'en représente que trente pour cent environ (les cinquante quatre pour cent de la dernière élection Présidentielle ne détermine en rien cinquante quatre pour cent d'adherants à PASTEF, et encore moins de soutien inconditionnel à SONKO), dont le seul mot d'ordre est de bannir tout ce qui vient de l’extérieur: le FMI prête avec des taux d'intérêts ne dépassant souvent pas trois pour cent, sur des durées plus ou moins longues, alors que Monsieur SONKO, Premier Ministre leader, anti tout exterieur , préfère emprunter auprès des systèmes africains au taux exorbitant de sept pour cent et plus! une aberration qui mène le pays tout droit à un défaut de paiement dès l'année 2026, avec une perte de confiance et de crédibilité certaines, et ce qui aura été détruit en moins de deux ans par un seul homme, nécessitera dix ans pour retrouver la confiance des marchés, qu'ils soient africains ou mondiaux, car cet homme, qui parle comme un livre auquel il manque des pages, en oublie, dans ses ridicules "tera meetings", de dire à son fan club que nous sommes en 2025, et que nous sommes dans un monde "mondialisé", et que l'on ne peut vive qu'entre africains: Le SENEGAL n'est pas les ETATS UNIS, dont finalement la pensée trumpiste ne semble pas si éloignée de la pensée sonkoienne, et ce qui ne marche pas aux états unis (les américains sont en train de s'en apercevoir, un peu tardivement hélas) ne marche pas non plus dans un pays sous développé qu'est le SENEGAL.

Alors, vouloir réduire la crise politicienne que nous vivons aujourd'hui, à une élection future, est à mon avis une erreur, pour la simple et bonne raison que, en continuant comme cela, nous n'arriverons jamais à 2029, date des prochaines élections Présidentielles, à laquelle ni l'un ni l'autre, ne participera ou en tout cas ne sera élu, car les grands gagnants dans cette affaire, sont les partis de l'actuelle opposition, qui n'en demandaient pas tant.

Pour juguler la situation financière catastrophique dans laquelle se trouve le SENEGAL actuellement, il n'y a qu'un seul remède à appliquer d'urgence: LA RESTRUCTURATION DE LA DETTE. Mon dieu, qu'est ce que je viens d'écrire: RESTRUCTURATION, mot banni du vocabulaire de notre révolutionnaire en papier mâché, point de restructuration, qui veut dire se soumettre aux lois capitalistes, ça, jamais! et de clamer haut et fort, devant des dizaines de milliers de moutons que l'on est allé chercher dans tous les recoins du pays, à grand frais d'autocars, pour impressionner l’adversaire ou, plus surement, d'exorciser sa peur, ce qui a donné l'occasion d'entendre, la déclamation qui sera peut être la plus stupide de l'année, sauf à en entendre d'autres, ce qui n'est pas exclu: "En restructurant la dette, le sénégal (pays) perdrait son honneur et sa dignité!" On croit rêver, alors que nous sommes dans une situation de détresse (ce n'est pas moi qui le dit, mais tous les experts), que le pays est exsangue, que la misère s'accroit de jour en jour, que bon nombres de salaires ne sont plus payés depuis des mois pour certains, que le FMI (pour des raisons faciles à comprendre, car dans cette affaire, il n'est pas blanc bleu) était prêt, grâce aux efforts conjugués du Président FAYE et de son équipe qui font encore preuve de bon sens et d'intelligence, voilà que notre révolutionnaire en chef, clame haut et fort, son refus d'une aide étrangère à l'Afrique, au nom de l'honneur et de la dignité! Me vient en tête un petit souvenir: Où était votre honneur et votre dignité, Monsieur SONKO, lorsqu'un certain soir, n'y tenant plus alors que deux épouses vous attendaient à la maison, vous avez violé le couvre feu qui s'appliquait à tous, pour raisons sanitaires de l'époque, pour de vous rendre en urgence au bordel du coin, afin de vous soulager avec une favorite de votre choix: piège tendu je vous l'accorde bien volontiers, par vos adversaires politiques, mais il vous appartenait, alors que vous prétendiez à la magistrature suprême, de ne pas tomber dans ces fameux pièges: si à votre âge et avec votre expérience, vous pensez que le monde politique est le monde de bisounours, alors changez vite de métier!

Tout cela pourrait prêter à sourire, sauf que la réalité qui s'impose à nous, ne va qu'en croissant, et à la vitesse "grand V" Et que, pour nous, le petit peuple chargé de régler l’addition que vous laissez "à nos bons soins", cela veut dire: plus (+) de misère, impossibilité de payer le loyer, impossibilité de continuer de scolariser les enfants, impossibilité de se nourrir convenablement voire même tous les jours. Le leader maximo d'un grand parti , le PASTEF, nous demande de se serrer la ceinture "deux ou trois ans": Mais que ne faites vous, grand leader, en décrétant de suite que les salaires de tous les ministres -y compris le votre- sera réduit de 20%, comme ceux des députés: là, tout le monde vous suivrez, mais vos conseils qui ne s'appliquent qu'à nous, merci beaucoup, on vous les laisse pour argent comptant!

Nous pourrions aussi parler, concernant le désaccord flagrant régnant au niveau du sommet de l'état, de votre départ subit et en cachette, pour abud-habi, en jet privé, alors que vu la situation déficitaires des finances du pays, un voyage en mobylette me semblerait plus approprié, mais ne chargeons pas la barque, et ne tirons point sur l'ambulance. L'heure n'est point aux règlements de comptes, (je n'en ai personnellement aucun à régler, me chargeant d'observer ce qui se passe dans le pays où je vis et contribue dans la limite de mes moyens, à la bonne marche de l'économie locale t nationale)), mais de tirer, avec d'autres voix de tous bord, et de toutes sensibilité, la sonnette d'alarme, afin que la raison, incarnée par Monsieur le Président de la République FAYE, reprenne le dessus, et que la seule solution pour sauver le pays ou ce qu'il en reste, à mon avis, est l'élimination d'un problème majeur: si Monsieur SONKO excelle dans son rôle de "leader maximo" d'un parti politique, force est de constater qu'il n'arrive pas à enfiler le costume de Premier Ministre, ce qui est dommage, car toutes ses idées ne sont pas à rejeter, loin de là, mais une idée, il faut d'une part l'avoir, ça, c'est assez facile, tout le monde en a, mais surtout la faire appliquer: et ça, c'est nettement plus compliqué, car il y a l'art et la manière, ce qui n'est pas donné à tout le monde!

Il est donc plus que grand temps de prendre conscience, pour tous, que ce désaccord est beaucoup plus profond qu'il n'y parait, car il dépasse le stade des susceptibilités et des caractères de chaque protagoniste. Il repose beaucoup sur des questions de forme, mais surtout de fond: sur la différence entre un Président de la République et un Premier Ministre: l'un est le Président de tout un peuple, et à ce titre, se doit de n'avoir qu'une maitresse, LA PATRIE, l'autre, pour des raisons qui, à mon sens ne tiennent qu'à sa personnalité, considère que le PARTI passe avant la patrie, ce qui avouons le l'arrange quelque peu, car sans parti PASTEF, le Premier Ministre serait certainement déjà renvoyé à ce qu'il c'est faire le mieux: leader d'un parti, et dans ce rôle là, nous avons un champion!

Un Président de la République ne peut pas se permettre de dire n'importe quoi: un leader politique, si, car personne en fait ne le croit vraiment!
Lorsqu'un Président de la République fait une promesse, il doit s'y tenir, avec un calendrier précis, faute de quoi la sanction par le peuple sera immédiate (grèves, blocage du pays, ect...) Un leader politique lui peut se le permettre, car il sait que ses promesses n'engagent que ceux qui y croient!

Voilà toutes les raisons -il y en a d'autres- profondes, qui sont la cause de cette crise au sommet de l'état, et voilà pourquoi il faut trancher dans le vif du sujet très rapidement; SONKO, il l'a dit ne démissionnera pas, car il n'a aucun intérêt à le faire: son parti avant la patrie. C'est donc au Président FAYE à prendre la décision, certainement la plus difficile de sa vie, car n'oublions pas que ces deux hommes ont vécu une amitié sincère, mais parce qu'il se doit de faire passer la patrie avant le parti, il doit se séparer de SONKO, vite, très vite, car chaque jour, nous perdons des milliards en capital et intérêts, sur ce point, 2026 sera cruciale, et 2026, c'est dans un mois!

C'est au pied du mur que l'on voit le maçon: au Président de faire voir qu'il est un véritable homme d'état. D'autres l'on vécu avant lui: SENGHOR, en FRANCE, CHIRAC, MITTERAND, C'est un déchirement intime et personnel que vivent ces deux là (je sais de quoi je parle, je l'ai vécu dans d'autres circonstances), mais malheureusement, il faut en passer par là. Une fois SONKO parti, la nomination d'un Premier ministre plus consensuel sera nommé, le FMI aidera à restructurer une dette qui est complètement insoutenable, et le pays pourra repartir sinon d'un bon pied, en tout cas repartir, et petit à petit, s’améliorer. Ne rêvons pas, vu l'ampleur des dégâts laissés par l'équipe dirigeante précèdante, il faudra bien cinq à dix ans pour pouvoir se rétablir, et faire du SENEGAL un pays prospère ou la misère et la pauvreté aura fortement diminuée, ou l’éducation, l'instruction régnera en maître, où chacun ou en tout cas l'immense majorité trouvera sa place dans un pays qui n'aura rien renié de ses valeurs et de ses traditions. Un pays africain, dans une Afrique forte, qui pourra parler d'égal à égal avec les autres continents, mais à condition, comme le dit d'ailleurs Monsieur SONKO, que les Africains eux même, et les sénégalais en particulier s'en donnent la peine et se retrousse les manches: tous.

Quand aux responsables de ce carnage financier, tous ceux qui ont fauté pénalement devront rendre l'argent volé, être condamnés à de (très) lourdes sanctions pénales, istoire de dissuader les suivants et le pays SENEGAL, grâce à ses dirigeants et à l'élan de tout un peuple, mais aussi de Monsieur SONKO, qui aura apporté sa pierre à l'édifice retrouvera sa splendeur et sa grandeur d'antan, l'amplifiant même pour avoir le droit, tout à fait légitime de venir jouer dans la cour des grands: dans l’immédiat, le seul problème qui doit nous hanter tous, c'est comment se sortir de la cour de la maternelle, où nous sommes sous la surveillance constante de surveillant(es) qui ne manifestent pas un grand intérêt à solutionner nos petits problèmes de pipi-caca légitimes à notre âge!
AU TRAVAIL!

Me François JURAIN

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