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Trois ans après l’assaut du Capitole - Trump assure qu’il va « gagner » la présidentielle 2024

Dimanche 7 Janvier 2024

En campagne électorale, Donald Trump a assuré samedi qu’il allait « sauver l’Amérique » en gagnant la présidentielle de novembre contre le « corrompu » Joe Biden dans un pays « défaillant » et au bord de la « Troisième guerre mondiale ».

 

Trois ans jour pour jour après l’assaut du Capitole, l’ancien président républicain a enchaîné les meetings dans le petit État de l’Iowa (Midwest), qui organise le 15 janvier ses caucus et lance ainsi le bal des primaires républicaines de 2024, lui donnant depuis un demi-siècle un poids surdimensionné dans la campagne présidentielle.

 

Le milliardaire, qui rêve d’être réélu en novembre et de retourner à la Maison-Blanche le 20 janvier 2025 malgré ses quatre inculpations au pénal, fera face dans huit jours aux électeurs pour la première fois depuis son départ avec fracas de la présidence le 20 janvier 2021.  

 

Trois ans après l’attaque sans précédent contre le siège du Congrès à Washington par ses partisans le 6 janvier 2021, Donald Trump a affirmé dans deux discours décousus de plus de deux heures chacun, dans les petites villes de Newton et de Clinton, qu’il allait « gagner pour la troisième fois » la présidentielle en novembre.

 

Élu en novembre 2016 et battu quatre ans plus tard, le tribun considère que la victoire à ce scrutin lui a été « volée » par le démocrate Joe Biden, 81 ans, qu’il a une nouvelle fois appelé « Joe-la-Crapule » et dont il a moqué l’âge.

 

Le traitant d’« incompétent », de « corrompu » et de « pire » président de l’histoire des États-Unis, Donald Trump, 77 ans, qui a bouleversé en une décennie la démocratie américaine, a jugé que la première puissance mondiale était « en déclin ».

 

Évoquant les guerres en Ukraine, à Gaza, les tensions avec l’Iran ou la Chine, il a mis en garde ses centaines de partisans MAGA (« Make America Great Again ») enthousiastes à Newton : si M. Biden est réélu, le pays risque la « Troisième guerre mondiale » et la « Dépression » comme dans les années 1930.

 

« Nous sommes une nation défaillante » et « nous allons la ramener de l’enfer », a-t-il lancé en soirée dans une école de Clinton en se vantant d’être « le seul candidat capable de sauver l’Amérique de chaque catastrophe de Biden ».

 

« Je suis un dictateur »

 

Ironisant sur les avertissements des démocrates et de médias d’un risque de « dictature » Trump en cas de second mandat, l’homme d’affaires a proclamé sous les rires et applaudissements : « Je suis un dictateur ».  

 

La veille, dans un discours en Pennsylvanie axé sur la démocratie en danger, Joe Biden avait comparé la rhétorique de son rival à celle de « l’Allemagne nazie ».

 

En dépit de ses déboires judiciaires et du risque de prison pour ses tentatives d’inverser les résultats de la présidentielle 2020, les sondages créditent Donald Trump de 60 % des voix républicaines face à ses principaux adversaires, Nikki Haley et Ron DeSantis, qu’il ne s’est pas privé de moquer.

 

Dans l’Iowa et dans nombre d’États conservateurs, le septuagénaire dispose d’une base très fidèle qui balaie d’un revers de main ses frasques et ses ennuis judiciaires.

 

L’attaque contre le Capitole, temple de la démocratie américaine, demeure un sujet de profonde division aux États-Unis : un quart des Américains et 44 % des électeurs trumpistes pensent, sans preuve, que la police fédérale (FBI) en est à l’origine, selon un sondage du Washington Post et de l’université du Maryland.

 

1200 arrestations

 

Ce même FBI a annoncé samedi l’arrestation en Floride de trois personnes pour leur participation au 6 janvier. En 35 mois d’une enquête tentaculaire toujours en cours, les autorités ont inculpé plus de 1200 personnes, dans quasiment les 50 États américains. Plus de la moitié ont été condamnées.

Pour M. Trump, ce sont des « otages ».

 

Il nie depuis trois ans avoir incité ses partisans à l’insurrection – dont de nouvelles images de violences ont été diffusées samedi par les télévisions – et à attaquer le Congrès où était certifié ce 6 janvier 2021 la victoire de Joe Biden.  

 

Alors pour juger des pressions qu’il aurait exercées pour tenter d’inverser les résultats, un procès pénal doit commencer le 4 mars à Washington.

 

Ce sera à la veille d’une des plus grosses échéances des primaires républicaines : le « Super Tuesday » dans une quinzaine d’États : Texas, Californie… mais aussi Colorado et Maine.

 

Ces deux derniers États l’ont déclaré en décembre inéligible à la présidence en raison de ses agissements le 6 janvier 2021. La Cour suprême s’est saisie vendredi de ce dossier, même si, en attendant qu’elle tranche en février, le nom Trump est maintenu sur les bulletins de vote pour les primaires. [AFP]

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