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Tchad: L’armée affirme avoir repoussé une attaque rebelle dans le nord

Mercredi 19 Février 2020

Tchad: L’armée affirme avoir repoussé une attaque rebelle dans le nord
L’armée tchadienne a assuré avoir repoussé mercredi une attaque d’un groupe rebelle venu de la Libye voisine dans la région aurifère du Tibesti, dans l’extrême-nord du pays, un « repli stratégique », selon les rebelles.
 
Un haut-responsable de l’armée qui a requis l’anonymat assure à l’AFP que les militaires ont tué 40 rebelles et capturé 38 autres, pour trois soldats décédés seulement. Une cinquantaine de militaires tués pour seulement trois rebelles, a rétorqué le porte-parole du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), Ali Saleh Hassaballah, contacté au téléphone par l’AFP depuis Libreville.
 
Le porte-parole de l’armée, le colonel Azem Bermendoa Agouna, doit donner un bilan officiel « ultérieurement » mais il est impossible de vérifier ces chiffres, la zone étant interdite aux journalistes.
 
Les combats ont eu lieu mercredi matin dans les environs de la localité de Kouri Bougoudi, tout près de la frontière libyenne. Les affrontements entre militaires tchadiens, groupes armés rebelles, orpailleurs illégaux et trafiquants divers sont relativement fréquents dans le massif du Tibesti.
 
Des rebelles du CCMSR ont « attaqué, vers 6H00 du matin, les positions de l’armée, qui les a mis en déroute et est en train de les pourchasser », a affirmé à l’AFP le colonel Bermendoa.
« Après plus de cinq heures de combats difficiles, nous avons opéré un repli stratégique à une trentaine de km, car nous avons appris qu’un renfort de l’armée arrivait », a affirmé M. Hassaballah. Un orpailleur de la zone contacté par l’AFP a affirmé que les rebelles ont été repoussés » .
 
Des groupes armés opposés au président Idriss Déby Itno, qui dirige le Tchad d’une main de fer depuis 30 ans, mènent régulièrement des incursions depuis leurs repaires libyens.
Le CCMSR, fondé en 2016, se définit comme un mouvement d’opposition politico-militaire et revendique  »plusieurs milliers" de combattants.
 
En août 2018, l’une de ses offensives avait contraint N’Djamena à lancer une vaste opération militaire dans le Tibesti.
 
Il y a un an, une colonne de 40 véhicules d’autres rebelles avait pénétré profondément en territoire tchadien depuis la Libye, stoppés par les frappes d’avions de combat français. Paris avait assuré être intervenu, à la demande de M. Déby, pour empêcher ce groupe de le renverser, la France considérant le chef de l’Etat comme un allié incontournable de la lutte contre les jihadistes au Sahel.
 
En 2008, une colonne rebelle venue de l’est avait atteint N’Djamena et failli renverser le pouvoir. La France avait alors déjà apporté une aide décisive au régime, notamment en prenant le contrôle de l’aéroport.
 
Au Tibesti, N’Djamena a levé fin janvier l’état d’urgence instauré cinq mois plus tôt, après le déploiement de renforts militaires dans cette région désertique en partie truffée de mines d’or.
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