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Sénégal - Le prix du carburant SUPER passe de 775 FCFA à 890 FCFA, annonce le ministre du Pétrole et des Energies (Document)

Samedi 4 Juin 2022

Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Energies
Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Energies
« Article 1er - « Le prix à la consommation du Supercarburant est fixé à 890 FCFA par litre vendu à la pompe pour compter du 5 juin 2022 (…)
 
Article 2 – Le Directeur général des Douanes, le Directeur général des Impôts et Domaines, le Directeur du Trésor et de la Comptabilité publique, le Directeur des Hydrocarbures et le Directeur du Commerce intérieur sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté qui sera enregistré, communiqué partout ou besoin sera et publié avec ses annexes au Journal officiel. »

Vendu jusqu'ici à 775 FCFA le litre, le litre du carburant SUPER subit ainsi une hausse de 115 FCFA. 

 
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1.Posté par Me François JURAIN le 11/06/2022 14:21
Et ce n'est que le début!
Tout cela n'est que la résultante d'une économie sénégalaise en mort clinique, et depuis pas mal de temps, à savoir une économie subventionnée, lesquelles subventions ne sont elles mêmes financées que par la dette. Le temps de l'effacement des dettes des pays africains est terminé, et maintenant, il faut rembourser.
Quand, dans un pays comme le SENEGAL, l'économie informelle représente en gros 70% de l'économie générale, il y a vraiment problème. Surtout lorsque l'on constateque les seules mesures prises ont pour but de favoriser l'informel!
Depuis longtemps, il aurait fallut prendre des mesures d'accompagnement, pour faire "basculer" l'informel dans le formel. Toute l'économie informelle, pratiquement dans sa totalité ne repose pas sur un axiome comptable incontournable: prix de revient -prix de vente = bénéfices, mais essentiellement sur les billets qu'il ya dans la poche, le soir, pour pouvoir acheter à manger.
Ce système ne peut pas tenir longtemps, et il est maintenant ici à bout de souffle.
Il est évident que ces subventions en tous genre sont indispensables, c'est l'évidence même. Mais l'équipe en place se devait, depuis 2012, de s'attaquer à ce problème et ce système: depuis dix ans, rien n'a été fait.
Pendant des décennies, et pas seulement au SENEGAL, on subventionne, on paie les subventions avec de la dette, et une fois de temps en temps, on s'arrange pour effacer la dette, et on repart à zero.
Sauf qu'aujourd'hui, les bailleurs de fonds, qui eux aussi ont leur difficultés, et aucune confiance dans les dirigeants africains, quels qu'il soient, qui ont su prouver à la face du monde que la seule chose dont ils étaient capables, c'est de se bâtir des fortunes sur le dos de leur peuple qui, eux, crèvent de faim, ne veulent plus effacer la dette! La chaine est cassée, et une fois de plus, ce sont les mêmes qui vont trinquer, à savoir les peuples: car nous n'en sommes qu'au début, le pire est à venir!
Il faut bien reconnaitre que ce système ne date pas d'hier: mais, lorsqu'en 2012, au SENEGAL, le Président fraichement élu, s'engageait envers son peuple, à ce que tout change, que désormais, il y allait avoir une gestion et une gouvernance vertueuse, ect... autant de choses qui ne pouvaient qu'enthousiasmer les foules, dont moi à l'époque, on pouvait s'attendre à ce que, en priorité, les choses soient faites pour changer petit à petit ce système qui ne peut conduire qu'au désastre, celui que nous vivons, mais pour l'instant au stade des prémices.
Il eut fallut, et ce depuis 2012, aider les "informels", à exercer des activités formelles, par des formations efficaces, en combattant l'illettrisme, en s'appuyant sur les trois axes indispensables pour la conduite d'un pays: INSTRUCTION, EDUCATION, FORMATION;
Rien a été fait, et essentiellement pour une raison politique. Mais nous avons un joli stade!
Dans les calculs tant du FMI que de la banque mondiale, on ne tient pas compte du facteur humain, et régulièrement, on annonce des croissances de 6, 7, peut être 12 ou 20% pendant que l'on y est, pour les pays d'Afrique; Seul problème, un pays qui annonce 6,5% de croissance annuelle, et qui en même temps, cache un taux de pauvreté et d'illettrisme avoisinant ou dépassant même les 50% , quel avenir ce pays peut il offrir aux jeunes dont des paragons de l'économie se permettent de dire que la jeunesse est une chance pour l'Afrique? Ont ils trouvé la solution pour transformer un chômeur en travailleur, pouvant vivre décemment de son travail? alors qu'ils la donne, cela rendrait service à grand nombre.
Mais tout cela, malheureusement, et pas seulement au SENEGAL, ne peut se résoudre qu'avec la volonté politique.
Tant qu'un gouvernement, quel qu'il soit et où qu'il soit, ne s'attaque pas aux vrais problèmes du pays, il n'y a aucun avenir dans ce pays. Bon, d'accord, c'est moins "bling bling" qu'une salle ARENA, mais c'est quand même autrement plus utile et efficace!
Mieux même, ce système pernicieux aide ces gouvernements fantoches et mal intentionnés, dans leur œuvre destructrice.
Les dirigeants de tous bords et de tous poils n'ont qu'une idée en tête, se maintenir au pouvoir pour voler, voler et encore voler plus et le plus longtemps possible. Pour se faire, il faut des élections, évidemment opaques: ils suffit qui de faire du "bourrage d'urnes", d'autres de tordre le coup au processus électoral, avec l'aide de quelques magistrats suprêmes corrompus, ect... l'imagination est assez fertile dans ce domaine! Les campagnes électorales, dans les pays d'Afrique, sont connues: caravanes, distributions de billets et d'enveloppe, et le tour est joué: avec peu d'argent (de toutes les façons, ce n'est pas celui du candidat, donc quelle importance!) on achète à bon compte les voix des miséreux, et plus il y a de miséreux, plus vous avez de voix! Donc, en réalité, vouloir pour un dirigeant africain, lutter contre la pauvreté et l'illettrisme, c'est scier la branche sur laquelle il est assis! Idem pour les "pirogues": les jeunes n'ont plus d'espoir dans leur pays: peut on me dire qu'el espoir peut avoir un jeune Camerounais, de vingt ans, qui tout sa vie n'a connu que Paul BILLA, ? Mais ceux qui partent en pirogue, pour aller chercher meilleure fortune ailleurs, parce que dans leur pays, il n'y a plus d'espoir d'un monde meilleur, parce que le système ne change pas, qui sont ils? des jeunes qui, bien qu'il soient illetrés, pour beaucoup, où diplomés, pour d'autres, ont bien compris ce qui se passe, et ne voteront jamais pour les personnes en place, ils ne croient plus depuis belle lurette aux grands discours, et bien qu'illettrés, ont bien compris la base du système: "tout pour eux, rien pour nous!" Et en quittant le pays, ils rendent un grand service à ces dirigeants à la morale absente puisque de toutes les façons, ils n'auraient pas voté pour eux!!!
Alors, oui, malheureusement, il va falloir se préparer d'abord, et s'habituer ensuite, à souffrir. Le monde nouveau est arrivé, et il n'est pas porteur de bonnes choses. Surtout lorsque l'on entend un Président du SENEGAL dire: "je fais confiance à Monsieur POUTINE!" Moi, cela m'inciterait plutôt à ne faire confiance ni à l'un, ni à l'autre! et vous?
Me François JURAIN

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