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Macron souhaite "sagesse" à la septuagénaire blessée à Nice, la gauche s'indigne

Lundi 25 Mars 2019

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron souhaite un prompt rétablissement "et peut-être une forme de sagesse" à la septuagénaire blessée à la tête samedi lors d'un rassemblement de "Gilets jaunes" dans le centre ville de Nice, dans un entretien accordé à Nice Matin.
 
"Je souhaite d'abord qu'elle se rétablisse au plus vite et qu'elle sorte rapidement de l'hôpital, et je souhaite la quiétude à sa famille. Mais pour avoir la quiétude, il faut avoir un comportement responsable", déclare le chef de l'Etat.
 
"Je pense que quand on est fragile, qu'on peut se faire bousculer, on ne se rend pas dans des lieux qui sont définis comme interdits et on ne se met pas dans des situations comme celles-ci", ajoute-t-il.
 
"Cette dame n'a pas été en contact avec les forces de l'ordre", poursuit-il, avant de conclure : "Je lui souhaite un prompt rétablissement et peut-être une forme de sagesse."
 
Une enquête a été ouverte par le parquet de Nice à la suite des blessures de la militante associative, âgée de 73 ans, qui a chuté au moment où les forces de l'ordre chargeaient pour disperser les manifestants sur la place Garibaldi, une zone interdite aux manifestants.
 
Son avocat, Arié Alimi, a annoncé qu'une plainte serait déposée pour "violences volontaires avec armes en réunion par personnes dépositaires de l'autorité publique sur personnes vulnérables".
 
Les propos du chef de l'Etat ont suscité l'indignation de l'opposition de gauche, qui accuse Emmanuel Macron de manquer une nouvelle fois d'empathie et fustige une propension à donner des leçons.
 
"Monsieur Macron, notre Geneviève de Nice n'a pas besoin de vos leçons de sagesse. Vous auriez beaucoup à apprendre d'elle. Elle milite pour le bien des autres. Et vous, vous la frappez au nom de quoi ?", s'est exclamé sur Twitter le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
 
La sénatrice EELV de Paris Esther Benbassa écrit pour sa part : "Quand il y aura un mort, il lui souhaitera d'aller au paradis? Toujours à donner des leçons. Incapable d'un simple moment d'empathie".
 
Le secrétaire d'Etat au numérique, Mounir Mahjoubi, a défendu sur BFM TV les propos du président et assuré de sa "compassion".
"Ce que j'entends dans la phrase du président, c'est d'abord le début, il y a de la compassion pour cette dame, personne ne souhaite que cette dame ait pu se faire bousculer et marcher dessus. Moi quand je vois cette image avec la flaque de sang j'ai les larmes aux yeux, c'est terrible", a-t-il déclaré sur BFM TV.
 
A droite, le député Les Républicains Eric Woerth semble partager l'analyse de l'exécutif sur les manifestations des "Gilets jaunes". "Les personnes qui y vont engagent leur responsabilité, il y a des lieux qui sont interdits. Je sais bien que c'est très désagréable de dire ça, mais c'est la vérité aussi", a-t-il dit sur Public Sénat.
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