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Le sommet Afrique-France : séance thérapeutique ou volonté de repartir sur de nouvelles bases?

Dimanche 10 Octobre 2021

Le sommet Afrique-France, qui s’est tenue cette semaine, est une grande première dans l’histoire des relations franco-africaines. C’est pour la première fois dans les annales de l’histoire africaine qu’un président français fait face à une jeunesse africaine, lui tend une oreille attentive patiemment et s’adonne à de fructueux échanges sur un éventail de sujets d’actualités.

Ainsi, du colonialisme à l’esclavage en passant par la brulante question monétaire du CFA et les interventions de la France en Libye et au Mali, presque tout était sur le menu. Nonobstant le scepticisme, les appréhensions et les spéculations qui vont faire feu de tout bois dans les réseaux sociaux ces semaines, mois ou années à venir, nous jugeons que le jeu de série de questions en valait la chandelle des réponses directes et parfois réfléchies. Cela va sans dire que tout sommet d’une ancienne puissance coloniale et son ancienne colonie peut faire l’objet de levées de boucliers, de balivernes, de quiproquos qui tiennent parfois lieu de l’état psychologique de la profondeur des blessures coloniales vécues. À travers cette contribution, nous ne nous étendrons outre-mesure sur le contenu de ce sommet, mais nous essayons plutôt d’en donner un sens et en tirer un très court bilan.
 
Quel sens donner à ce sommet Afrique-France?
 
Nous ne devons pas perdre de vue que la France, plus que l’Afrique, avait besoin d’un sommet d’une telle envergue pendant très longtemps. Pour la simple raison qu’avant, durant et après 1960beaucoup d’eaux avaient coulé sous les ponts dans les relations entre l’Afrique et la France. Par exemple, de politiques intérieures d’immigration forcées déportant pas mal d’Africains vers leurs pays d’origine, de discriminations d’africains dans l’emploi et dans l’habitat sur le sol français, jusqu’aux massacres de Noirs sur le même sol français, la France était déjà entrée dans une phase de dépression très aigüe. En sus, avec la recrudescence de politiques extérieures d’ingérence et d’invasion d’états souverains en l’occurrence la Lybie, le Mali, la République française était presque au bout de la schizophrénie. Elle avait fondamentalement besoin de ce sommet comme une sorte de séance thérapeutique digne de Freud pour exorciser les blessures psychologiques de la colonisation et de l’esclavage qui pèsent lourdement dans sa conscience historique.
 
Pour ce faire, il fallait avoir un jeune charismatique du nom d’Emmanuel Macro pour s’acquitter de cette tâche au nom la France et un brillant intellectuel africain du nom d’Achille Mbembe pour plaider pour le continent africain. Timidité ou volonté délibérée de ne pas décevoir ses pairs, ce refus catégorique d’Achille Mbembe de ne pas vouloir tenir le crachoir pour partager avec l’audience le peu de choses concoctées dans le rapport soumis au président Macron en dit long sur la complexité qui entoure la relation Afrique-France.
 
Tout compte fait, il faut cependant reconnaître à ces deux hommes leur témérité et leur volonté d’écrire de nouvelles pages dans cette relation Afrique-France. Au regard des projecteurs et de l’enthousiasme de l’audience, tout porte à croire que ce dialogue semblait être facile pour le chef de l’État français, mais au tréfonds de sa conscience, le poids historique pesait très lourd sur épaules frêles. Autrement dit, le poids d’écouter l’Afrique, à travers sa jeunesse, de refouiller les poubelles de l’histoire coloniale française pour ensuite croiser le fer avec cette armée de jeunes femmes et d’hommes qui osaient dire des choses que la plupart des dirigeants africains ne diraient jamais publiquement fut une difficile pilule à avaler. Jamais un chef d’état français n’a-t-il eu ce courage, cette témérité et cette capacité d’écoute très rare dans les puissances mondiales. Ne serait-ce que sur le plan symbolique, l’homme Macron aura déjà inscrit son nom dans les annales de l’histoire africaine et celle-ci le jugera plus positivement que tous les autres présidents français.
 
N’en déplaise au qu’en dira-t-on, il nous semble que ce sommet fut également une séance thérapeutique pour l’Afrique pour avoir chargé une partie de sa jeunesse à exprimer sa colère contre la France et nommer les maux auxquels l’Afrique a eu à faire face depuis fort longtemps. Il nous semble que nommer les choses est un acte à caractère thérapeutique pour l’Afrique pour mieux se soigner des séquelles des blessures psychologiques du colonialisme exacerbées récemment par le discours raciste prononcé par Nicolas Sarkozy à Dakar en 2008.
 
Quel bilan faut-il tirer de ce sommet?
 
À bien l’analyser et à bien le comprendre, ce sommet d’Afrique-France a été une belle réussite sur le plan de la forme. Au fond, malgré tous ces efforts consentis pour réclamer de nouveaux paradigmes dans la relation Afrique-France, ces jeunes africains se sont malheureusement trompés d’interlocuteurs dans une illusion d’optique. Ils ont certes bien mené leur barque de revendications à bon port, mais il se trouve que cette barque navigue souvent dans des eaux turbulentes d’appareil judiciaire et de règlementations étatiques qui échappent souvent au contrôle du chef de l’État français, Macron. Comme Obama d’Amérique, le Macron de cette république française  est bon et veut faire du bien avec l’Afrique pour le compte de la France, mais il n’as pas  le pouvoir car le vrai pouvoir, ce n’est pas le pouvoir, mais ce sont les forces qui entourent le pouvoir. 
 
Pour faire simple, les propos de l’ancien chef d’État français, Charles De Gaulle tombent comme un couperet et semblent trahir cette volonté pour la France de repartir sur de nouvelle base : « les états n’ont pas d’amis; ils n’ont que des intérêts »
 
La question est de savoir si ces propos qu’on attribuerait à Charles De Gaulle résisteraient au test du temps ou non pour enfin valider cette volonté pour la France de repartir sur de nouvelle base avec l’Afrique?
 
A word to the wise !
Dr. Moustapha Fall,
Enseignant-Chercheur,
UGB
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 11/10/2021 12:07
Sur la forme, effectivement, elle est assez novatrice, et beaucoup plus salutaire que ces réunions entre chefs d'Etat, qui coutent une fortune, et ne débouchent sur rien, tant les protagonistes sont totalement déconnectés des problèmes de leurs propres citoyens, et que pour la plupart, ce n'est pas le premier de leur souci. Que l'on me cite sur les 54 chefs d'Etat africain, un seul qui ne soit pas corrompu ou qui, grâce à la magie d'une accession au fauteuil suprême, ne soit pas devenu multi milliardaire en euros ou en dollars. Donc, oui, qu'un chef d'Etat, Français ou autre, préfère s'adresser à la société civile (pas seulement que des jeunes, il n'y a pas de limite d'âge pour faire partie de la société civile d'un pays, et il m'eut été agréable que des "vieux" soient aussi invités, afin de faire part de leurs difficultés, qui sont autrement plus grandes que celles des jeunes, mais, peut être cela viendra-t-il un jour. Donc, sur la forme, oui, sans perdre de vue quand même que, de la part d'un président tel que Mr MACRON, le coup de com n'est jamais bien loin...
La FRANCE n'a jamais su parler à l'Afrique, et je doute qu'elle le sache un jour, mais soyons optimiste! Monsieur MACRON n'échappe pas à la règle, et effectivement, entre Etats, il n'y a pas d'amis, il n'y a que des intérêts. Peu importe l'auteur de cette lapidaire formule, et je la nuancerai quelque peu, en disant que parfois, les intérêts peuvent aussi déboucher une une amitié, lorsque les deux partenaires retrouvent, dans leur relation, des intérêts partagés et équitables.
Il est assez surprenant que les plus virulents, sur les questions de colonisation et d'esclavage, soient des jeunes, pour la plupart moins de trente ans, et qui n'ont jamais connu ces sinistres fléaux. Cela fait soixante ans que les 54 pays d'Afrique sont indépendants, qu'ils ont reçu, pour se développer, des milliards et des milliards de dollars, et soixante ans après, où est le développement, ou est le mieux vivre des gens, ou est le développement intellectuel que génère un système éducatif qui se développe? Dans un pays comme le SENEGAL, est il normal que, soixante ans après une indépendance "pacifique", avec tout l'accompagnement qui a été accordé à ce pays, le taux des gens vivant sous le seuil de pauvreté est de 50%, et le taux d'illettrisme identique? Le niveau d'étude est au plus bas (pas d'ailleurs simplement qu'au Sénégal, la France n'est pas mieux lotie, et pour d'autres raisons), et que l'élite actuelle est surtout représentée par des personnes qui, soit ont fait toutes leurs études au pays, à l'époque ou le niveau était très élevé, et ou le baccalauréat ne s'exprimait pas en pourcentage, mais en concours ou seuls les plus méritants décrochaient le précieux sésame, mais à ce jour, à quoi peut servir un diplôme tel que le baccalauréat, si l'intéressé ne sait à peine lire et écrire, ce qui est le cas en FRANCE, par exemple ou l'on est obligé de baisser le niveau des épreuves, pour satisfaire les statistiques!
La mode actuelle veut que, la FRANCE soit responsable de tous les maux d'Afrique: pourquoi pas, mais une fois que l'on a dit ca, peut être serait-il bon d'une part de rétablir la vérité, d'autre part de se regarder dans la glace, et enfin de trouver et d'appliquer les solutions pour soigner le mal.
Que l'esclavage et les colonisations aient été des sacrilèges de l'histoire et des civilisations, nous sommes tous d'accord, et si l'on veut vider les poubelles de l'histoire, alors il faut parler de toutes les colonisations; pourquoi ne pas parler de la colonisation islamo-arabe, qui a duré autrement plus longtemps que la colonisation française, et qui a été autrement plus dévastatrice? Pourquoi ne pas parler de la colonisation portugaise, qui a été beaucoup plus radicale que la colonisation française? Et pourquoi ne pas voir la colonisation qui se prépare sous nos yeux, par les Chinois et par les Russes?
il ne faut pas confondre le devoir de mémoire, et le devoir d'histoire.
Concernant le devoir de mémoire, il faut bien évidemment que toutes les générations qui se succèderont se souviennent, pour que "plus jamais ça". C'est pourquoi les initiatives de GOREE, par exemple, sont à saluer, et chaque personne qui foule le sol africain, devrait faire de Gorée un passage obligé.
Concernant le devoir d'histoire, il s'agit de toute autre chose.
L'histoire doit objectivement porter à la lueur du jour, ce qui s'est réellement passé, les torts des uns et des autres: concernant l'esclavage, il y a des Africains qui ne se sont pas bien conduit: il faut avoir le courage de le dire et de l'écrire. Idem pour les colonisations successives et variées.
Enfin, les solutions: cela dépend des chefs d'Etats des pays d'Afrique. Il est clair que, si les corrupteurs de tous poils et de tous bords ont trouvé en l'Afrique un terrain de chasse favori, c'est qu'ils savaient pouvoir trouver, dans ces pays, des corrompus jusqu'à la moelle. Alors, rejeter la faute exclusivement sur les corrupteurs, c'est ne faire que la moitié du chemin.
On peut, comme c'est la tendance actuelle, stigmatiser tous les problèmes, les colères de l'Afrique, sur la FRANCE, c'est à mon avis injuste et stupide à la fois, mais arrange beaucoup d'autres nations, à commencer par la RUSSIE, qui orchestre toute cette musique, pour chasser les français et prendre leur place, notamment en Afrique de l'Ouest. Pourquoi pas? mais il ne semble pas que la RUSSIE, très présente dans les années soixante/soixante dix, ait laissé un souvenir impérissable .Il suffit de prendre l'exemple du MALI: la FRANCE, comme d'autres puissances occidentales, telle les Etats-Unies par exemple, mais pas que, sont venu es au MALI, pour aider à mettre sur pieds une armée digne de ce nom et capable de défendre son pays contre les islamistes terroristes. Qu'à fait l'armée MALIENNE, pendant tout ce temps, au lieu de devenir une armée capable de défendre son pays, performante, comme l'armée sénégalaise ou tchadienne, par exemple? Au lieu de cela, les hauts gradés maliens n'ont eu de cesse de détourner les fonds alloués pour contribuer à mettre sur pieds une armée efficace, à leur profit personnels, pour se bâtir des fortunes colossales. Pendant ce temps, plus de 50 soldats français sont tombés, pour essayer que la population malienne vive un peu mieux. De nombreux soldat maliens ou autres également. dire qu'ils sont tombés pour rien n'est pas une insulte, mais la triste réalité; Alors, dire aujourd'hui "la FRANCE nous abandonne", Après avoir souscrit à la musique russe jouant les chefs d'orchestre pour chanter "FRANCE dégage, est nauséabond, et qui plus est stupide, de la part d'un premier ministre nommé par des putschistes qui en sont à leur deuxième coup d'Etat, n'ont manifestement pas la capacité intellectuelle de gouverner un pays, aucune légitimité, et qui laissent apparaitre de plus en plus un travail de fond au profit d'un imam dont le rêve est d'installer au MALI une république islamiste.
Je pense que tous propos publics, contre la FRANCE, dans des moments aussi tendus que ce pays connait actuellement, est totalement irresponsable et injustifié. La FRANCE connait en ce moment une grave crise identitaire, à quelques mois d'une élection qui risque de mal finir, et d'être une véritable catastrophe pour l'Afrique toute entière. Car enfin, si la France, comme d'autres pays présents en AFRIQUE et surtout au MALI, sont présents, il ne faut pas se le cacher, c'est pour éviter une importante migration vers l'Europe. Mais il ne faut pas que les pays africains apportent de l'eau au moulin de Monsieur ZEMOUR, qui est simpliste, mais efficace: "on se retire du MALI et on ferme nos frontières" Et force est de reconnaitre que, si les pays africains qui sont en train de céder à la chanson russe qui consiste à dire "virez les français", il n'est pas certain que les Africains trouveront leur compte avec les russes, et dire qu'alors, avec ce genre de partenaire, c'est l'inconnu vers une catastrophe assurée n'est pas un euphémisme.
Je pense donc qu'il faut, surtout en ces périodes mouvementées, savoir raison garder, dans l'intérêt bien compris de tout un chacun.
Il faut une fois pour toute tourner la page de l'esclavagisme et de la colonisation.
Le devoir de mémoire impose que toutes les générations successives se souviennent : il ne faut pas oublier, comme le massacre des juifs, comme le Rwanda, etc. Sur quelque partie de la planète qu'il ait lieu, un génocide reste un génocide, l'esclavage reste l'esclavage, une colonisation, affichée ou cachée reste une colonisation, qui sont des fléaux non seulement de l'histoire passée de ce monde, mais malheureusement actuelle.
Le devoir d'histoire impose aux historiens de dire toute la vérité, même si elle fait mal. Les massacres au RWANDA par Monsieur Paul KAGAME et ses troupes, ca a existé; les atrocités par les troupes du FLN en Algérie, ca a aussi existé. Il ne s'agit pas d'accuser, ce rôle appartient aux tribunaux, mais le monde entier a besoin de savoir la vérité, et il appartient aux historiens de dire l'exacte vérité, sans censure, sans crainte, et en toute liberté. Ne pas faire par exemple comme Madame TAUBIRA, lors du débat de la loi sur l'esclavage, lorsqu'on lui posait la question de savoir pourquoi elle avait totalement occulté l'esclavage pratiqué (et inventé) par les pays arabes: réponse, il ne faut pas froisser les pays arabes!". Drôle de conception du devoir de l'histoire!!!
Enfin, les remèdes: ils sont assez simples et connus:
suppression de la corruption étatique: si tout l'argent détourné par les dirigeants africains, avait servi au développement de leur pays, les principaux concurrents de l'occident ne seraient pas la Chine, mais l'Afrique.
Maitrise de la démographie: il est complètement impossible de diriger un pays, lorsque sa démographie n'est pas maitrisée. Aucun président n'aura le courage de prendre ce problème à bras le corps, car il se heurtera à un problème religieux qui depuis le 4° siècle, ne connait que la loi du nombre. Ce problème trouvera de lui même sa solution, car les jeunes femmes d'aujourd'hui ne veulent plus être utilisées comme des poules pondeuses, et ne veulent avoi un enfant que si elles en ont envie, quand elles le veulent et avec qui elle le veulent. Mais le chemin qui reste à faire est encore long.
Favoriser un développement africain, sans aide extérieure ou pour le moins réduit à son simple minimum. Il faut sortir de la tête de la jeunesse africaine, l'idée de partir en FRANCE ou pour le moins en Europe, et susciter chez eux l'envie d'aller ailleurs, mais de rester au pays parce que les opportunités de développement sont beaucoup plus intéressantes ici qu'ailleurs.
Simple exemple, au SENEGAL: au lieu de vendre aux chinois, portugais, espagnols, français, des licences de pêche à tout va, dans des conditions des plus opaques et obscures, qui sentent la corruption à plein nez, il eut mieux valu, depuis le temps, développer une pêche professionnelle, et donner à des sénégalais capables (il y en a, et même beaucoup) la possibilité d'acquérir, par des moyens de financement appropriés, des chalutiers ou autres bateaux de pêche qui permettent de rivaliser à armes égales: mais une licence de pêche accordée à une armada de chalutiers voire de bateaux usine, contre une pirogue au moteur souffreteux qui ramène le soir la pêche du jour, pratiquement cuite au soleil, pour moi, ce n'est même pas un déséquilibre, c'est le fruit d'une haute trahison.
Alors, toute cette jeunesse réunie le temps d'un forum, sous la houlette d'un président dont la parole est fortement décrédibilisée par ses revirements permanents et qui n'a toujours pas trouvé le ton juste pour parler à l'Afrique, aura-t-il servi à quelque chose? Pour les participants, ils ont pu faire "de visu" les reproches qu'ils estimaient devoir faire...mais après? Le problème, c'est que l'immense majorité des participants, ne rêvent que d'une seule chose: venir vivre en FRANCE! Et là, on peut faire beaucoup de reproches à Monsieur MACRON, mais quand même, si la jeunesse sénégalaise vit mal au SENEGAL, si la jeunesse ivoirienne vit mal en côte d'ivoire, si la jeunesse burkinabè vit mal au Burkina Fasso , leur dirigeant respectif y est peut être pour quelque chose, non?
L'Afrique a tout intérêt a devenir et être une Afrique AFRICAINE; pour cela, il y a encore beaucoup de travail à faire: limitation des mandats à deux, permettant le renouvellement de la classe politique, changement radical de la gouvernance et de la MENTALITE, etc. En fait, l'inverse de ce qui se passe actuellement dans les 54 pays d'Afrique! Les africains savent déjà ce qu'il ne faut pas faire, ce qu'il ne faut plus faire: cela devrait leur faciliter le travail, et leur permettre de comprendre et faire ce qu'il faut faire. Le continent regorge d'élites compétents, qui ne demandent qu'une seule chose, exprimer leur talent au bénéfice de leur peuple: à condition qu'ils ne soient pas rapidement rattrapés par les vieux démons, qui consistent, tôt ou tard, à copier les mauvaises manières de leurs ainés.
Mais ceci reste un problème essentiellement afro-africain, qui ne peut être réglé que par les africains eux mêmes, et plutôt qu'un forum à MONTPELLIER, je préfèrerai un forum à DAKAR, ABIDJAN, ou autre endroit pour ne vexer personne, par des africains et avec des africains qui décident pour eux mêmes ce qui sera bon ou mauvais pour eux.
A 76 ans, j'espère voir ce grand jour: c'est le plus grand cadeau que l'Afrique toute entière pourra me faire (bien qu'elle ne me doive rien!)
Me François JURAIN

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