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La lourde charge de Mélenchon contre la "macronie", un "parti de l'ordre"

Jeudi 10 Janvier 2019

ean-Luc Mélenchon affermit ses coups contre le gouvernement et la majorité. Ce mercredi, dans une note publiée sur son blog, il les accuse de constituer "un parti de l'ordre", un ensemble "peu républicain", menaçant de verser dans "l'autoritarisme". Il met aussi en garde contre la violence qui "ne sert que (ses) adversaires".



Si la députée LaREM élue dans les Yvelines, Aurore Bergé, a signalé ce mercredi deux cadres de La France insoumise, Thomas Guénolé et Juan Branco, les accusant de "provocation aux crimes et délits", pour Jean-Luc Mélenchon, c'est la majorité qui prend le risque de flatter la violence. Ce même jour, dans une note parue sur son blog, le député élu dans les Bouches-du-Rhône lance: 
 
"Le harcèlement par des ministres comme Griveaux, Denormandie ou des députés comme Bergé contre La France Insoumise fonctionne comme un appel à la haine et à l’incident. En nous accusant contre toute raison d’appeler 'à casser du flic' ou à 'organiser l’insurrection', ces gens arment le bras des fous et des violents."
 
Une forme d'indulgence à l'égard d'Edouard Philippe 
 
Et sa critique n'est pas qu'affaire de personnes. Elle touche à une large part de l'exécutif et de la majorité: "Ces gens provoquent! Les macronistes sont peu républicains."
 
Dans son texte, le leader de La France insoumise s'en prend à la ligne selon lui prônée dans le premier cercle du chef de l'Etat: "La stratégie de rassemblement derrière Macron du ‘parti de l’ordre’ voulue par les grands stratèges de l’Élysée est extrêmement dangereuse pour le pays." Il complète: "Le parti de l’ordre finit toujours en parti autoritaire".
 
Jean-Luc Mélenchon a aussi vilipendé l'intervention d'Edouard Philippe lundi soir au journal télévisé: "Quelle pouvait bien être la fonction de l’intervention du Premier ministre sur TF1? Faire l’annonce de nouvelles mesures liberticides? Certes". Pourtant, Jean-Luc Mélenchon semble conserver une réserve d'indulgence à l'endroit du chef de la majorité:
 
"Mais, à voir Edouard Philippe et à l’écouter, on sentait qu’il était venu au nom d’une stratégie à laquelle il donnait le sentiment de ne pas croire lui-même vraiment. Édouard Phillipe a été élu local, et parlementaire. Au contraire de Macron, il sait qui sont les Français dans leur diversité. Il sait donc que politiquement les carottes sont cuites." "Voilà donc Édouard Phillippe entraîné dans une escalade de conflictualité qui n’est pas dans son caractère. Il sait que cela ne peut mener nulle part", ajoute-t-il encore. 
 
"La réplique" 
 
Et ce "nulle part" est préparé selon Jean-Luc Mélenchon par la volonté qu'il prête au gouvernement de "démobiliser le mouvement des gilets jaunes par la peur".
 
Il met alors en garde ses lecteurs contre la violence. "Une fois de plus il est prouvé que la violence ne sert exclusivement que nos adversaires", dit-il d'abord. Il pose plus tard: "Il me semble que la réplique devrait être d’élargir la base de la mobilisation pour chercher à submerger les rues plutôt qu’à affronter des rangées de policiers."
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