Connectez-vous

"Enterré vivant": en Tunisie, l'exode des médecins fragilise le secteur de la santé

Vendredi 2 Avril 2021

Abdelwaheb, médecin urgentiste sur le front contre le Covid-19 en Tunisie, n'a pas été payé depuis des mois. A 35 ans, il se prépare à partir à l'étranger en quête de meilleures conditions de travail, comme la majorité des médecins tunisiens. La proportion des jeunes diplômés s'exilant à la fin de leurs études, principalement vers la France, l'Allemagne ou les pays du Golfe, ne cesse d'augmenter.
 
"En 2019 et 2020, près de 80% de jeunes diplômés sont partis à l'étranger", avertit le chirurgien Slim Ben Salah, président sortant du Conseil de l'ordre des médecins tirant la sonnette d'alarme sur le vieillissement des médecins dans le service public. "Ils sont tellement dégoûtés, ces élites du pays qui ont eu leur bac avec plus de 17 de moyenne, et qui se retrouvent marginalisés par les autorités après 10 ans d'études. Mais qu'a fait l'Etat pour qu'ils restent? Moi aussi je n'en peux plus et je vais partir!", s'emporte le chirurgien. (AFP)
 
 
 
 
Nombre de lectures : 130 fois











Inscription à la newsletter