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En RDC, la situation dans l’est avive les tensions entre le gouvernement et l’Eglise catholique

Dimanche 5 Mai 2024

En proie depuis deux ans et demi à une nouvelle offensive de la rébellion du M23, activement soutenue par le Rwanda, les autorités congolaises ont fait de ce dossier la priorité de leur politique et la boussole de leurs positionnements, tant à l’international que sur la scène intérieure. Même la plus haute autorité catholique du pays en fait l’expérience. 

 

Le cardinal Fridolin Ambongo a été convoqué par la justice congolaise, accusé de tenir des propos séditieux « lors des points de presse, interviews et autres sermons, de nature à décourager les militaires des forces armées congolaises qui combattent au front, alors que le pays fait face à une guerre dans l’est ». 

 

Dans un courrier daté du 27 avril, Firmin Mvonde, le procureur général près la Cour de cassation, ordonne à son homologue de la cour d’appel de Matete, juridiction de résidence du prélat, d’ouvrir une information judiciaire contre l’archevêque de Kinshasa. C’est la première fois qu’une autorité religieuse de son rang fait l’objet de pareille procédure dans le pays. 

 

La crise entre les deux autorités culmine alors que leurs relations sont électriques depuis de longs mois. Le cardinal Ambongo avait qualifié les élections générales, qui se sont tenues en décembre 2023, de « gigantesque désordre organisé », après avoir été en 2021 l’une des figures de la contestation de la nomination du président de la Commission électorale, Denis Kadima, suspecté d’être trop proche du pouvoir. [Le Monde]

 
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