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Des fourmis adaptent leur comportement pour contourner un risque

Samedi 10 Octobre 2020

Une espèce de fourmis s’est révélée capable d’utiliser du sable en construisant des passerelles pour exploiter une source d’eau sucrée sans s’y noyer.
 
Dans l’expérience, relatée jeudi par la British Ecological Society(Nouvelle fenêtre)  (en anglais), on a présenté à des fourmis de l’eau sucrée, dont elles sont friandes, dans des petites coupelles. Puis on a modifié, avec un liquide tensioactif, la portance du liquide, accroissant le risque pour ces insectes de s’y noyer quand ils s’y aventuraient.
 
Disposant d’une source de sable à proximité, les fourmis en ont alors accumulé les grains sur les parois intérieures et extérieures des coupelles, formant ainsi des sortes de passerelles.
 
Ces dernières ont siphonné l’eau sucrée par un phénomène classique de capillarité, comme celui qu’on observe dans le sable d’une berge, qui est gorgé d’eau. Il ne restait plus alors aux fourmis qu’à accéder sans risque à la précieuse ressource.
 
La fabrication d’un siphon pour obtenir une source d’aliment liquide n’a jamais encore été rapportée dans le monde animal, selon les auteurs de l’étude, des chercheurs de l'université agricole chinoise à Wuhan et d’un laboratoire américain du Mississippi étudiant les insectes ravageurs.
 
L’utilisation d’outils par des animaux est un fait bien établi aujourd’hui. Chez les primates, mais aussi les oiseaux, avec par exemple des chimpanzés et des corbeaux calédoniens utilisant des tiges pour atteindre une source de nourriture. Des capacités observées chez de nombreux insectes, dont les fourmis.
 
Dans l’expérience, relatée jeudi par la British Ecological Society(Nouvelle fenêtre)  (en anglais), on a présenté à des fourmis de l’eau sucrée, dont elles sont friandes, dans des petites coupelles. Puis on a modifié, avec un liquide tensioactif, la portance du liquide, accroissant le risque pour ces insectes de s’y noyer quand ils s’y aventuraient.
 
Disposant d’une source de sable à proximité, les fourmis en ont alors accumulé les grains sur les parois intérieures et extérieures des coupelles, formant ainsi des sortes de passerelles.
 
Face au risque de noyade, la fourmi de feu noire importée utilise du sable pour siphonner l'eau sucrée des récipients.
 
Ces dernières ont siphonné l’eau sucrée par un phénomène classique de capillarité, comme celui qu’on observe dans le sable d’une berge, qui est gorgé d’eau. Il ne restait plus alors aux fourmis qu’à accéder sans risque à la précieuse ressource.
 
La fabrication d’un siphon pour obtenir une source d’aliment liquide n’a jamais encore été rapportée dans le monde animal, selon les auteurs de l’étude, des chercheurs de l'université agricole chinoise à Wuhan et d’un laboratoire américain du Mississippi étudiant les insectes ravageurs.
 
L’utilisation d’outils par des animaux est un fait bien établi aujourd’hui. Chez les primates, mais aussi les oiseaux, avec par exemple des chimpanzés et des corbeaux calédoniens utilisant des tiges pour atteindre une source de nourriture. Des capacités observées chez de nombreux insectes, dont les fourmis.
 
L’étude publiée jeudi s’est penchée sur le comportement de Solenopsis richteri, la fourmi de feu noire importée endémique en Amérique du Sud et apparue aux États-Unis.
 
Comme chez ses cousines de la sous-famille des Myrmicinae, un abdomen non extensible limite sa capacité à stocker et à transporter un liquide nourricier.
 
Pour pallier cette limite, au moins deux espèces de ces fourmis savent choisir le matériau – sable, morceau de sol ou de feuille – le mieux adapté à son imprégnation d’un liquide alimentaire (pulpe de fruit ou fluide d’un arthropode comme l’araignée, par exemple), a montré une étude de 2016 menée par une équipe de chercheurs de l’Université hongroise de Szeged.
 
Interrogé par l’AFP sur l’étude consacrée à Solenopsis richteri, Bernard Werber, le journaliste scientifique et auteur de la saga des fourmis, a dit qu'il n'était pas surpris de ces observations : « Elles sont en permanence en train de tester des choses et d’évoluer. »
 
Rappelant que cet hyménoptère compte pas moins de 12 000 espèces, il a souligné que des tas d’entre elles ont trouvé des solutions différentes à des problèmes différents. Et que les observations à venir nous surprendront toujours. (AFP)
 
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