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CONSTRUCTION D’AUTOROUTES: Macky Sall prend la grosse tête !

Mardi 25 Octobre 2016


En inaugurant ce lundi 24 octobre l’ouverture de l’autoroute à péage Diamniadio-Aibd-Sindia, le président de la république ne s’est pas privé de s’en prendre, sans avoir l’air d’y toucher, à l’absence significative de grands projets infrastructurels des régimes Senghor à Wade en passant par Diouf.
 
« De l’indépendance à 2012, soit en 52 ans, le réseau autoroutier du Sénégal était de 35 km, entre Dakar et Diamniadio », a souligné le chef de l’Etat. « Nous en avons rajouté 36 km en 4 ans avec la réalisation des tronçons Diamniadio-Aibd (17 km) et Aibd-Sindia distant de 19 km. »
 
Si ce n’est pas une critique, cela y ressemble. Cette déclaration présidentielle est au moins une façon de mettre en évidence ses propres réalisations en termes d’infrastructures. En même temps, elle jette l’anathème sur les carences accumulées par les gouvernants socialistes dans ledit domaine au cours des 40 ans de leur magistère.
 
Plus surprenant est la pique lancée contre Abdoulaye Wade alors que ce dernier est celui qui a fait prendre au Sénégal le virage stratégique vers les gros investissements sur les infrastructures. Lui-même, Sall, a été l’exécuteur des premiers chantiers du régime libéral.
 
En politique, comme dans beaucoup d’autres domaines, les circonstances historiques peuvent être surdéterminantes. Il faudra donc bien rappeler – en toute objectivité - que c’est Abdoulaye Wade qui est à la base de la construction de l’autoroute Patte d’oie-Diamniadio – dans des termes d’ailleurs parfaitement scandaleuses au profit de l’entreprise Eiffage-Senac. C’est Wade qui est également à la base de l’érection de l’aéroport international Blaise Diagne, une infrastructure que Macky Sall a héritée et qu’il a d’ailleurs beaucoup de mal à finaliser pour diverses raisons. Alors, on se demande ce que l’actuel président de la république aurait pu revendiquer de concret sans les jalons posés par ses prédécesseurs.
 
L’Etat est une continuité, dit-on. Il ne sert à rien donc de revendiquer de manière aussi adroite (sic), en public, des choses sauf à vouloir prendre l’opinion à témoin sur ses propres compétences, elles-mêmes très souvent remises en cause par des adversaires politiques et de larges secteurs de la vie publique. Ceci expliquerait cela.
 
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