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Anthony Blinken : « Ces dirigeants qui ignorent la limitation du nombre de mandats, truquent les élections ou les reportent, arrêtent des figures de l’opposition…»

Samedi 20 Novembre 2021

« L’autoritarisme est en hausse dans le monde entier. La technologie est exploitée pour réduire au silence la dissidence et poursuivre les citoyens, et les démocraties doivent réagir pour combattre la désinformation, défendre la liberté d’internet, réduire l’utilisation abusive des technologies de surveillance, établir des normes de conduite responsable dans le cyberespace.
 
En attendant, les gouvernements deviennent moins transparents. La corruption augmente. Dans de nombreux endroits, les élections sont des poudrières de violence. La pandémie a accéléré bon nombre de ces tendances.
 
Nous voyons cela se produire dans toute l’Afrique : des dirigeants qui ignorent la limitation du nombre de mandats, qui truquent les élections ou les reportent, qui exploitent les mécontentements au sein de la société pour accroître et maintenir leur pouvoir, qui arrêtent des figures de l’opposition, qui répriment les médias et qui permettent aux services de sécurité d’user de la brutalité pour faire appliquer les restrictions liées à la pandémie.
 
Beaucoup d’Africains vivent aujourd’hui sous des gouvernements au moins partiellement autoritaires. Et les militaires ont renversé des gouvernements civils quatre fois cette année. Du jamais vu en 40 ans.
 
Il y a aussi de bonnes nouvelles pour la démocratie en Afrique.
Le Niger, qui a connu son premier transfert pacifique de pouvoir cette année. Ou la Zambie, où le parti d’opposition a remporté les élections, quand peu de gens pensaient que ce serait autorisé. Les citoyens, là-bas, se sont réveillés bien avant l’aube — certains ont même dormi toute la nuit devant les bureaux de vote — pour être sûrs de pouvoir voter. Et même dans les endroits où la démocratie est mise sous pression, c’est formidable de voir des gens résister courageusement et appeler au changement, comme les citoyens qui défilent dans les rues au Soudan pour rétablir la transition sous contrôle civil.
 
Cela dit, le recul de la démocratie dans de nombreux endroits en Afrique ne peut être omis. Et ce n’est pas ce que souhaitent les populations. Tous les sondages effectués dans les pays du continent montrent que les Africains, qu’ils soient Ghanéens, Zambiens, Ougandais ou Tanzaniens, sont en faveur de la démocratie.
 
Lorsqu’on leur donne le choix entre des élections pluralistes, un régime dirigé par un homme fort, des États à parti unique ou un contrôle militaire, ils choisissent des élections pluralistes.

Il est donc d’autant plus important que les dirigeants fassent preuve de leadership et mettent fin au recul de la démocratie qui anéantit les aspirations de leurs citoyens.
 
Cependant, je veux insister sur le fait que ce recul de la démocratie n’est pas seulement un problème africain. C’est un problème mondial. Mon propre pays est aux prises avec des menaces à sa démocratie. Et les solutions à ces menaces viendront autant de l’Afrique que d’ailleurs. »
(Source : Département d’Etat américain)
 
 
 
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