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La Libye accusée de « piétiner la liberté d’expression » au nom de la lutte contre la cybercriminalité  05/04/2023

Human Rights Watch (HRW) a demandé le 3 avril d’« abroger » une loi sur la cybercriminalité entrée en vigueur en septembre 2022 en Libye et la libération des personnes détenues en vertu de ce texte, qui « restreint les libertés de la parole » et d’expression, selon l’ONG.
 
« Les Libyens doivent pouvoir jouir de la liberté d’expression, que ce soit en ligne ou pas. […] Ce n’est pas une bonne chose de piétiner ce droit au nom de la lutte contre la cybercriminalité », a souligné Hanan Saleh, chercheuse de HRW sur la Libye, citée dans le communiqué de l’organisation de défense des droits humains.
 
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, dans le sillage des Printemps arabes, deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye, l’un installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, et l’autre basé dans l’est et soutenu par le camp du maréchal Haftar et la Chambre des représentants.
 
Le 17 février, les autorités de l’Est libyen ont arrêté une chanteuse et une influenceuse sur les réseaux sociaux pour avoir prétendument violé cette loi et porté atteinte à « l’intégrité et aux mœurs publiques », selon HRW. L’ONG a appelé à la « libération immédiate de ces personnes détenues en vertu de cette loi pour s’être exprimées pacifiquement ».
 
L’article 2 de la nouvelle législation stipule comme l’un des objectifs du texte la défense de l’ordre public et des mœurs, sans les définir. (Jeune Afrique)

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