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Éthiopie: vague d'arrestations de trafiquants de migrants  21/03/2020

Coups de filet en Éthiopie contre des chefs de réseaux de passeurs de migrants vers la Libye. La semaine dernière, c'est un célèbre trafiquant d'origine érythréenne qui a été arrêté avec des complices. Et cela fait suite à l'arrestation, le mois dernier, d'une autre tête de réseau, dans une vague d'arrestations de grande ampleur.
 
C'est l'une de ses victimes qui a alerté la police après l'avoir reconnu dans la rue. Car l'Érythréen Tewelde Goitom, surnommé « Walid », circulait librement en Éthiopie, continuant d'organiser le trafic qui a fait de lui un millionnaire. Bientôt, d'autres victimes se sont manifestées. « Walid » a été arrêté vendredi, avec son frère et quatre complices, alors qu'il buvait un café dans un lieu public.
 
« Walid » est un caïd à la sinistre réputation parmi les migrants de la Corne de l'Afrique. Il se plaisait à parader avec des armes de guerre et se vantait de violer toutes les femmes qui passaient par ses réseaux, raconte la journaliste érythréenne Meron Estefanos. (RFI)

Coronavirus : incidents en Ethiopie, le PM appelle à la tolérance  21/03/2020

Le premier ministre éthiopien et Prix Nobel de la paix 2019, Abiy Ahmed, a appelé ses concitoyens à la tolérance, jeudi 19 mars, après que des incidents liés à la propagation du coronavirus et visant des étrangers ont été rapportés ces derniers jours. « Tandis que les efforts de sensibilisation au Covid-19 se poursuivent à l'échelle nationale, il est important de noter que le virus n'est ni lié à un pays ni à une nationalité, a déclaré M. Abiy dans un communiqué.
 
Tout le monde est égal devant le risque [...] Ne laissons pas la peur nous voler notre humanité. » Cette prise de parole du premier ministre intervient alors qu'un certain nombre d'incidents visant des étrangers ont été rapportés en Ethiopie, qui compte officiellement six cas de coronavirus (trois Japonais, un diplomate britannique et deux Ethiopiens).
 
Deuxième pays le plus peuplé d'Afrique avec quelque 100 millions d'habitants, l'Ethiopie a suspendu lundi pour quinze jours l'enseignement dans les universités, les grands rassemblements et les compétitions sportives pour tenter d'enrayer la propagation du virus. (Le Monde avec AFP)

La justice égyptienne ordonne la remise en liberté de 15 dissidents politiques  21/03/2020

La justice égyptienne a ordonné jeudi la libération de 15 dissidents politiques, au moment où les familles de détenus craignent la contagion de leurs proches par le nouveau coronavirus en prison, a-t-on appris de sources judiciaires. Parmi les détenus concernés figure notamment Hassan Nafaa, professeur de sciences politiques à l'Université du Caire, arrêté en septembre pour avoir soutenu quelques rares manifestations antigouvernementales, à l'appel d'un homme d'affaires égyptien exilé en Espagne.
 
Selon les organisations de défense des droits humains, environ 4.000 personnes avaient été arrêtées le même mois dans le pays. Des centaines avaient ensuite été relâchées. Ancien directeur de campagne du président Abdel Fattah al-Sissi, Hazem Abdel-Azim, qui avait ensuite critiqué la politique du chef de l'Etat, figure également sur la liste des 15 personnes libérées sur ordre du parquet de la sécurité d'Etat.
 
Les autres détenus sont des responsables de partis d'opposition. Le parquet n'a toutefois pas précisé si leur remise en liberté était une réponse aux inquiétudes des familles de détenus concernant la pandémie de nouveau coronavirus. (AFP)

Cinq civils tués dans des bombardements en Libye  21/03/2020

Cinq femmes ont été tuées mercredi et cinq autres civils blessés dans des bombardements attribués aux forces du maréchal Khalifa Haftar contre la capitale libyenne et sa banlieue, a indiqué jeudi le Gouvernement d'union nationale (GNA). "Des roquettes et obus ont touché des maisons dans les quartiers de Ain Zara et Bab Ben Ghachir", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé, Amine Al-Hachemi.
 
Les bombardements ont tué cinq femmes, blessé cinq autres civils et provoqué des dégâts matériels, selon lui. Le GNA, basé à Tripoli et reconnu par l'ONU, a dénoncé des "bombardements à l'aveugle", les imputant aux forces du maréchal Haftar --homme fort de l'est du pays--, qui mènent depuis avril une offensive pour s'emparer de la capitale. Une trêve avait été décrétée le 12 janvier, mais des combats continuent d'opposer régulièrement les forces pro-Haftar et leurs rivales du GNA, qui s'accusent mutuellement de violations. (AFP)

RDC : 15 personnes tuées par des présumés miliciens de la CODECO à Djugu  16/03/2020

Quinze personnes ont été tuées dans la nuit de dimanche à ce lundi 16 mars par des présumés assaillants de la CODECO dans les villages Dhego, Banana et Tchubba dans le territoire de Djugu. Selon la société civile locale, ces rebelles ont incendié plusieurs maisons et pillé des biens de la population.
 
La première attaque a eu lieu vers 4 h locale dans la localité de Dhego dans le groupement qui porte le même nom en chefferie de Bahema Badjere. D'après la société civile locale, ces assaillants, armés de fusils et flèches empoisonnées ont tiré des coups de feu dans plusieurs directions lors de leur incursion.
 
Le président de cette structure citoyenne, Justin Loda, dit avoir retrouvé neuf corps dont une femme après l'attaque. La plupart des victimes ont été décapitées à la machette par ces miliciens qui ont également incendié plusieurs maisons. Non loin de là, à Banana dans la chefferie de Mambisa, les mêmes assaillants ont tué deux personnes et pillé plusieurs biens des habitants avant de se retirer, affirme la même source. (Radio Okapi)
 

Angola : le changement climatique expose les femmes à la violence des hommes  12/03/2020

C'était la corvée qu'elle redoutait le plus. Chaque fois que sa mère lui ordonnait de chercher de l'eau pour arroser les récoltes familiales, là-haut dans les montagnes du sud de l'Angola, Tehandjila Quessale se raidissait imperceptiblement. Quitter l'école. Trois heures de marche. Se glisser dans la file d'attente au point d'eau. Et puis attendre pour remplir son seau, souvent jusqu'à la nuit. Une épreuve.
 
Et pour Tehandjila, 16 ans, le plus dur restait encore à faire. Regagner son hameau des alentours de Lubango, la capitale de la province de Huila. « J'avais peur des attaques de garçons », se souvient l'adolescente. Au moins deux filles qu'elle connaît ont été violées au retour du puits. Comme si la sécheresse qui fissure la terre et la faim qui serre les estomacs ne suffisaient pas, les femmes de la province de Huila vivent aussi dans la peur de l'agression.
 
Ces dernières semaines, les pluies torrentielles qui ont lessivé la campagne des alentours lui ont apporté un peu de répit. Tehandjila peut désormais trouver de l'eau à une source toute proche de la petite maison de pierres qu'elle partage avec sa mère et ses six frères et sœurs. Mais la pluie a aussi détruit la récolte de la famille et fait ressurgir le spectre de la famine. Elle menace aujourd'hui 45 millions de personnes dans toute l'Afrique australe, selon les dernières évaluations de l'ONU.

RDC: à Lubumbashi, les femmes mobilisées contre l'insécurité  12/03/2020

Près de 200 femmes de Lubumbashi se sont réunies mercredi 11 mars pour discuter de l'insécurité dans la ville. D'après les chiffres officiels, en moyenne chaque mois depuis le début de l'année, 150 femmes et filles ont subi un viol pendant un cambriolage. La rencontre, organisée par le Front commun pour le Congo local, avait pour intitulée : « Stop à l'insécurité dans le Haut-Katanga ».
 
Si l'insécurité préoccupe toutes les femmes de la province, c'est surtout ces chiffres sur les cas de viol qui choquent. « Pour l'année 2020, de janvier à février, la statistique est de 315 victimes des violences et viol », informe Kabera Mugijinma, représentant du ministère des Droits de la femme et de l'enfance à Lubumbashi. Ces victimes ont pour la plupart subi un viol lors de cambriolages.
 
Pour Francine Muyumba, sénatrice et membre du Front commun pour le Congo, il faudrait que les femmes aient moins peur de dénoncer leurs agresseurs. « Ce sont ces femmes qui ont ces bandits dans leurs maisons, et ces bandits, après avoir volé, tué, violé des petites filles, rentrent dans ces maisons et les femmes ne les dénoncent pas ». (RFI)

Les Soudanais choqués par l'attentat manqué contre le Premier ministre  10/03/2020

C'est un trajet que le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok emprunte quotidiennement ou presque. Celui qui le mène depuis son domicile jusqu'à ses bureaux situés dans le centre-ville, en passant par le pont du quartier de Kobar, dans le nord-est de la capitale. C'est alors qu'il s'engageait sur ce pont que le convoi a été visé.
 
Très vite, le Premier ministre est évacué en lieu sûr. La déflagration n'a blessé qu'un policier. Dans les minutes qui ont suivi, des dizaines d'anonymes se sont retrouvés spontanément sur le lieu de l'attentat pour manifester leur soutien au Premier ministre, et dénoncer ceux qu'ils appellent « les ennemis de la Révolution ».
 
« C'est vraiment une nouvelle choquante pour nous, les Soudanais, parce que c'est la première fois que cela arrive ici, et si Dieu veut nous traverserons cette épreuve ensemble, déclare l'un d'eux. C'est Hamdok, le Premier ministre et il le restera ! Il y aura encore plus de gens pour le soutenir ! » L'attentat n'a pas été revendiqué et l'identité de ses commanditaires fait l'objet de toutes les spéculations. Une enquête a été ouverte.

Les Nyéléni : Des femmes symboles de bravoure  09/03/2020

La nuit des Nyéleni est un événement né durant la crise de 2012. Porté par N'Diagne Mariam Koné, journaliste à l'époque à InfoMatin et Présidente de l'association des Journalistes pour la promotion des arts et de la culture (JOURNAC), Nyéleni magnifie la femme journaliste au Mali dans son travail ardu.
 
Le qualificatif Nyéleni puise sa source dans l'histoire d'une jeune femme battante, qui était une grande agricultrice et qui représente un symbole très fort de la souveraineté alimentaire. La première Nyéléni, fille et enfant unique de ses parents, ce qui relevait de la malédiction en Afrique alors, souffrit dans sa jeunesse de toutes les sortes de moqueries dont ses parents faisaient l'objet. E
 
lle a donc nourri la résolution secrète de laver cet affront des hommes en les battant sur leur propre terrain, c'est à dire l'agriculture et les travaux de la terre. Depuis, l'expression Nyéleni représente les femmes fortes, qui ont su s'affirmer dans des environnements qui ne leur étaient pas favorables au départ. (Journal du Mali)

Madagascar : la polémique autour des cartes d'identité continue  09/03/2020

Le président de la Commission électorale nationale indépendante a demandé, jeudi, la destitution du vice-président de cette institution à la Haute Cour constitutionnelle. Mais loin d'apaiser les tensions, cette décision redonne du grain à moudre à l'opposition qui a persisté ce week-end dans sa demande d'annulation de toutes les élections organisées depuis 2018.
 
La requête de destitution du vice-président de la Céni pour « faute grave et violation de serment » déposée par le président de cette institution Hery Rakotomanana a suscité l'étonnement. Quelle faute grave Thierry Rakotonarivo a-t-il commis ? Est-ce une violation de serment de rapporter qu'un peu plus d'un million d'électeurs possèdent les mêmes numéros de carte d'identité ?
 
Ce dimanche, aucun des deux n'a donné suite à nos appels. Hery Rakotomanana avait pourtant pris la défense de son second mercredi indiquant que les numéros identiques de CIN ne remettent pas en cause les élections et que cette anomalie est connue depuis plusieurs années.

Au Cameroun, une école primaire clandestine éduque les enfants «traumatisés par la guerre»  03/03/2020

Dans la salle de classe, les écoliers suivent attentivement le cours de mathématiques. De timides doigts s'élèvent pour répondre aux questions posées. Les mauvaises réponses s'enchaînent. Les minutes s'étirent. Soudain, des sourires édentés illuminent les petits visages crispés, suivis d'applaudissements. La bonne réponse est trouvée. Justin, l'enseignant de cette classe qui accueille les apprenants anglophones de class 3 and 4 - l'équivalent du cours élémentaire première et deuxième année dans le système francophone - revient plusieurs fois sur les mêmes leçons.
 
Malgré tout, l'instituteur garde le sourire et s'arme de patience. « La raison pour laquelle ces élèves ne savent ni lire ni écrire est qu'ils ont passé trop de temps à la maison, explique-t-il. En tant qu'enseignant, il faut les évaluer et comprendre ce qui ne va pas. Ces enfants ont été traumatisés par la guerre. » Dans sa salle, presque tous les écoliers sont des déplacés de la guerre en cours dans le Nord-Ouest et Sud-Ouest, les deux régions anglophones du Cameroun.

RDC: à Beni, les déplacés de Mangina dans l'attente et l'inquiétude  03/03/2020

Les récentes attaques dans les villages de Makusa et de Makiki, à proximité de Mangina, ont provoqué des déplacements massifs de population. Les 8 et 9 février, au moins 30 personnes étaient tuées en deux jours. Malgré le renforcement du dispositif militaire dans la zone, la population est hantée par l'éventualité d'une nouvelle attaque. Certains habitants de Mangina sont même arrivés à Beni. Alexis et une dizaine de ressortissants de Mangina vivent dans une maison inachevée du quartier de Kanzuli Nzuli depuis près de deux semaines.
 
Craignant pour sa vie, Alexis n'est pas resté à Mangina après les tueries qui ont eu lieu à environ un kilomètre de son domicile. « Les gens ont été massacrés dans les villages de Makusa et de Makiki. On s'est retrouvés en insécurité. Les gens quittaient le village et moi, je me suis dit que c'était dangereux de rester. J'ai également fui et aujourd'hui je suis à Beni ». (RFI)

Burundi : la CVR accusée d'instrumentaliser la mémoire  26/02/2020

A sa création, en 2014, la Commission vérité et réconciliation avait pour mission de rétablir la vérité sur les massacres interethniques qui ont frappé le Burundi depuis son indépendance en 1962 jusqu'en 2008, année de la fin supposée de la violence armée dans le pays. Selon la CVR, l'excavation de six fosses communes situées au bord de la rivière Ruvubu, à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Gitega, a permis d'exhumer les ossements de plus de 6.000 victimes.
 
Mais la méthode utilisée et la période choisie par la Commission font polémique. Selon Vital Nshimirimana membre de la société civile burundaise en exil, "ce travail tombe à trois mois des élections. La Commission dit que son travail repose sur des témoignages, or nous savons que dans la situation du Burundi, il est difficile de démêler le vrai du faux, surtout lorsqu'on est pour le moins partial".
 
La CVR est constituée presque exclusivement de membres du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, et son président est l'ancien chef de la Commission électorale lors des élections controversées de 2010 et 2015. ... L'opposition et la société civile accusent la CVR de manipuler la vérité en ciblant volontairement le fosses communes renfermant des Hutu tués en 1972. (DW)

Le Botswana s'inquiète de la hausse du braconnage visant ses rhinoceros  25/02/2020

Les autorités du Botswana ont tiré lundi la sonnette d'alarme à propos de la forte recrudescence des cas de braconnage visant leurs rhinocéros sauvages, dont près de 10% de la population a disparu au cours de l'année écoulée. Au moins 46 d'entre eux ont été tués depuis avril dernier pour leurs cornes dans la seule réserve de Moremi (nord), a déclaré à l'AFP le directeur adjoint du ministère en charge de la Vie sauvage, Moemi Batshabang.
 
"Le braconnage a augmenté dans des proportions inquiétantes dans ce secteur", a ajouté M. Batshabang. S'il accueille la plus importante population d'éléphants au monde, le Botswana ne recense plus aujourd'hui sur son territoire qu'un faible nombre de rhinocéros - blancs ou noirs - évalué entre 400 et 500 spécimens, selon ses statistiques. La plupart ont élu domicile dans le célèbre delta de la rivière Okavango (nord), où se trouve la réserve de Moremi. Les autorités du pays d'Afrique australe redoutent qu'au rythme actuel de la chasse illégale, leur population de rhinocéros soit entièrement rayée de la carte d'ici 2021.

Grands-Lacs : une région fragilisée par les tensions entre le Rwanda et l'Ouganda  25/02/2020

Peut-être se connaissent-ils trop bien. Ensemble, les présidents de l'Ouganda, Yoweri Museveni, et du Rwanda, Paul Kagame, ont vécu dans le maquis et mené des guerres. A la tête de régimes politico-militaires panachant autoritarisme et libéralisme économique, ils se sont progressivement imposés comme les hommes forts de la région meurtrie des Grands-Lacs. Avant de se défier, se perdre en provocations diplomatiques et menaces de représailles économiques ou militaires.
 
Chacun soupçonnant l'autre de mener des opérations de déstabilisation ourdies par leurs services de renseignement ou par l'intermédiaire de groupes armés. Aujourd'hui, les tensions persistantes entre Museveni, 75 ans, et Kagame, 62 ans, fragilisent la stabilité de cette région stratégique, convalescente après plus de deux décennies de conflits.
 
Vendredi 21 février, après avoir procédé à des échanges de prisonniers, les deux frères ennemis se sont rencontrés pour la quatrième fois en six mois. Cette fois, le sommet quadripartite s'est tenu à la frontière entre l'Ouganda et le Rwanda fermée depuis près d'un an et excessivement militarisée. La signature d'un traité d'extradition a été la principale avancée concrète. La réconciliation espérée par leurs homologues angolais et congolais, facilitateurs dans cette crise, attendra encore un peu.

Ituri, RDC : le bilan des affrontements entre FARDC et miliciens CODECO revu à la hausse, six morts  24/02/2020

Le bilan des affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les miliciens de CODECO est passé de deux à six morts. Les sources sécuritaires qui donnent ce bilan, dimanche 23 février, précisent que quatre assaillants et deux femmes sont parmi les victimes de ces combats qui se sont déroulés la veille, dans le village de Budhu, dans le territoire de Djugu (Ituri).
 
Des sources locales rapportent que plus de trente miliciens lourdement armés étaient de passage samedi dans l'avant-midi au village de Budhu. Ces assaillants ont été surpris par certains militaires qui suivaient leurs traces après avoir été alerté par certains habitants. Quatre miliciens ont été tués après les combats, précisent des sources de sécurité. D'autres miliciens ont réussi à s'échapper.
 
Deux femmes qui se trouvaient non loin du champ de bataille ont reçu des balles perdues, et sont mortes sur place. L'une des victimes transportait un enfant au dos. Une de ses jambes s'est fracturée pendant que sa mère s'était affaissée au sol aux coups de balles. Ces miliciens en déroute se sont rendus vers le groupement Wiri en chefferie de Ndo Okebu, relatent des sources sécuritaires. Sur leur chemin, ils ont incendié plus de 20 maisons abandonnées par des autochtones qui avaient fui il y a environ deux mois à la suite de l'insécurité. (Radio Okapi)

Les pays du bassin du Lac Tchad face au défi de la réinsertion des repentis de Boko Haram  20/02/2020

L'épineuse question de l'identification et la réinsertion sociale des anciens membres du groupe islamiste Boko Haram était au centre des discussions mardi à N'Djamena, à l'occasion de la publication d'un nouveau rapport du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme, en partenariat avec le comité interministériel des Etats membres de la Commission du bassin du lac Tchad.
 
Le rapport fait l'état des lieux sur l'identification, le profilage et l'enregistrement des désengagés de Boko Haram dans la province du Lac Tchad, frontalière du Cameroun, du Niger et du Nigeria. Il a pour objectif d'établir une base de données fiable sur les personnes qui sont sorties des rangs de Boko Haram dans la sous-région en vue de leur réinsertion sociale. Selon des données datant de 2019, on estime à plus de 4.000 le nombre de personnes qui ont tourné le dos au groupe islamiste dans la province.
 
A ce jour, 2.544 d'entre elles ont été répertoriées et profilées, selon le rapport. Pour le président du Centre d'études pour le développement et la prévention de l'extrémisme, Ahmat Yacoub, les enfants et les femmes sont les plus nombreux dans ce groupe.

Un 4e sommet pour normaliser les relations entre Kagamé et Museveni  20/02/2020

Paul Kagame et Yoweri Museveni se rencontrent ce vendredi à la frontière, sous la médiation de Félix Tshisekedi et Joao Lourenço. Objectif : normaliser les relations. La rencontre est prévue à la frontière entre les deux pays, où la circulation est au point mort depuis près d'un an. Le but : normaliser les relations entre Kampala et Kigali, qui s'accusent mutuellement de déstabilisation. Ces derniers jours, le dialogue semble cependant avoir repris, alors que les deux voisins ont échangé des prisonniers dès janvier 2020.

Treize ressortissants rwandais ont été libérés par l'Ouganda mardi. Kampala a également transféré deux hommes suspectés par Kigali d'avoir participé à l'attaque de Kinigi, qui avait coûté la vie à 14 civils en octobre dans le nord du Rwanda. Le geste a été salué par les autorités rwandaises qui assurent de leur côté avoir relâché vingt ressortissants ougandais. Ils auraient été transférés vers Kampala la semaine dernière.
 
 
 

Rwanda : l'arrestation du chanteur Kizito Mihigo confirmée  15/02/2020

Le chanteur rwandais Kizito Mihigo a été arrêté mercredi alors qu'il tentait de se rendre au Burundi. Il est actuellement détenu par le Rwanda Investigation Bureau et pourrait retourner en prison pour avoir violé les conditions de sa libération anticipée. Kizito Mihigo, 38 ans, pourrait très bientôt retourner en prison.
 
Selon nos informations le chanteur âgé de 38 ans a bien été arrêté jeudi 13 février dans le district de Nyaraguru, dans le sud du Rwanda, alors qu'il tentait de se rendre au Burundi. Il aurait été arrêté en compagnie d'un autre individu après avoir été repéré par deux fermiers.
 
Il est actuellement détenu par le Rwanda Investigation Bureau, qui l'accuse d'avoir tenté illégalement de traverser la frontière avec l'intention de rejoindre des rébellions armées. Il est également soupçonné d'avoir tenté de soudoyer les deux fermiers qui l'ont reconnu.

En RDC, l'accès au livre reste un défi  15/02/2020

A quelques pas de la place Victoire, une petite boutique détonne dans la tentaculaire capitale congolaise. Etroite et sans prétention, la vitrine respire à peine, coincée entre un snack et un réparateur de téléphone, invisible pour le piéton lambda le nez sur ses chaussures pour éviter trous et flaques des trottoirs de Kinshasa. Mais celui qui lève les yeux sur la boutique découvre une promesse en guise d'enseigne, car Pêle-Mêle s'est rebaptisée « maison du savoir ».
 
La librairie s'ouvre sur un espace exigu, abrité par un toit en tôle transparente. Biographie du général de Gaulle, le Larousse des médecines douces, des polars en format poche... Une foule de livres d'occasion sont soigneusement rangés dans l'allée principale et sur de hautes étagères.
 
Dada Ngita, le propriétaire du lieu, vend principalement des ouvrages de seconde main pour un coût moyen de 5 dollars pièce contre 20 dollars pour un neuf. Pendant les soldes, il brade même à moins de 2 dollars et ses tarifs sont négociables. Des prix qui ne sont toutefois pas à la portée de toutes les bourses dans un pays où le salaire moyen mensuel s'élève à 36 dollars, selon la Banque mondiale. Mais cela n'empêche la ville d'organiser du vendredi 14 au samedi 22 février la Fête du livre, l'occasion pour les Kinois de se familiariser avec une denrée qui reste rare.

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