Kinshasa - Aucun incident majeur n'a été signalé mardi et mercredi en République démocratique du Congo pendant les journées "ville morte" organisées par l'opposition au président Joseph Kabila, une mobilisation diversement suivie et marquée par un accès restreint aux réseaux sociaux.
L'opposition a qualifié de "réussite totale" cette première d'une série d'actions prévue jusqu'en octobre, tandis que la majorité pro-Kabila a stigmatisé un "coup dur à notre fragile économie".
Avant ces deux journées, les cinq opérateurs de téléphonie mobile avaient été priés lundi de prendre des "mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images" par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC).
A Kinshasa, la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) a "regretté" cette décision: "La limitation de l'accès à l'information est toujours un signe négatif pour les libertés publiques et individuelles", a déclaré sa porte-parole Fabienne Pompey dans son point-presse hebdomadaire.
L'activité a timidement repris mercredi à Kinshasa où, contrairement à la veille, magasins et banques avaient quasiment tous ouvert dans la mégapole aux 10 millions d'habitants.
"Il n'y a pas d'acheteurs", a cependant déclaré Christophe Kinzozi du marché de la Libération (est).
D'habitude dense, la circulation restait comme la veille très fluide. Les passagers "sont très rares", regrettait un chauffeur de taxi-moto Gilbert Kangudia, fustigeant "ces mots d'ordre qui ignorent ce que les Congolais vivent au jour le jour".
A Goma, dans le sud-Kivu (est) sous tensions depuis plus de 20 ans, les transport en commun, magasins, marchés et administrations ont fonctionné normalement dès le matin. A Beni, les activités n'ont repris normalement que dans l'après-midi, après avoir tourné au ralenti.
La vie était normale à Lubumbashi (sud-est), capitale économique du pays.
"Ces deux journées ville morte sont une réussite totale", a déclaré à l'AFP Augustin Kabuya, porte-parole du parti d'opposition l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à l'origine du mouvement avec sept autres formations d'opposition.
Ces actions "n'ont apporté que de la douleur à la population et porté un coup dur à notre fragile économie", a réagi auprès de l'AFP Me Tunda Wa Kasende, l'un des responsables de la Majorité présidentielle (MP).
L'opposition prévoit des réunions publiques le 20 août puis un appel à la désobéissance civile à partir du 1er octobre pour obtenir la publication d'un calendrier électoral, des élections et le départ du président Kabila.
Le chef de l'Etat est toujours au pouvoir bien que son deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Il ne peut pas se représenter d'après l'actuelle Constitution.
Des élections devaient avoir lieu d'ici fin 2017, d'après un accord pouvoir-opposition. Les autorités avancent que le scrutin sera sans doute retardé en raison des violences dans la région du Kasaï (centre), où le recensement des électeurs n'a pas encore commencé.
L'opposition a qualifié de "réussite totale" cette première d'une série d'actions prévue jusqu'en octobre, tandis que la majorité pro-Kabila a stigmatisé un "coup dur à notre fragile économie".
Avant ces deux journées, les cinq opérateurs de téléphonie mobile avaient été priés lundi de prendre des "mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images" par l'Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC).
A Kinshasa, la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) a "regretté" cette décision: "La limitation de l'accès à l'information est toujours un signe négatif pour les libertés publiques et individuelles", a déclaré sa porte-parole Fabienne Pompey dans son point-presse hebdomadaire.
L'activité a timidement repris mercredi à Kinshasa où, contrairement à la veille, magasins et banques avaient quasiment tous ouvert dans la mégapole aux 10 millions d'habitants.
"Il n'y a pas d'acheteurs", a cependant déclaré Christophe Kinzozi du marché de la Libération (est).
D'habitude dense, la circulation restait comme la veille très fluide. Les passagers "sont très rares", regrettait un chauffeur de taxi-moto Gilbert Kangudia, fustigeant "ces mots d'ordre qui ignorent ce que les Congolais vivent au jour le jour".
A Goma, dans le sud-Kivu (est) sous tensions depuis plus de 20 ans, les transport en commun, magasins, marchés et administrations ont fonctionné normalement dès le matin. A Beni, les activités n'ont repris normalement que dans l'après-midi, après avoir tourné au ralenti.
La vie était normale à Lubumbashi (sud-est), capitale économique du pays.
"Ces deux journées ville morte sont une réussite totale", a déclaré à l'AFP Augustin Kabuya, porte-parole du parti d'opposition l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à l'origine du mouvement avec sept autres formations d'opposition.
Ces actions "n'ont apporté que de la douleur à la population et porté un coup dur à notre fragile économie", a réagi auprès de l'AFP Me Tunda Wa Kasende, l'un des responsables de la Majorité présidentielle (MP).
L'opposition prévoit des réunions publiques le 20 août puis un appel à la désobéissance civile à partir du 1er octobre pour obtenir la publication d'un calendrier électoral, des élections et le départ du président Kabila.
Le chef de l'Etat est toujours au pouvoir bien que son deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Il ne peut pas se représenter d'après l'actuelle Constitution.
Des élections devaient avoir lieu d'ici fin 2017, d'après un accord pouvoir-opposition. Les autorités avancent que le scrutin sera sans doute retardé en raison des violences dans la région du Kasaï (centre), où le recensement des électeurs n'a pas encore commencé.