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USA - Mort de Madeleine Albright, première femme secrétaire d’État

Mercredi 23 Mars 2022

USA - Mort de Madeleine Albright, première femme secrétaire d’État

L’ancienne secrétaire d’État américaine Madeleine Albright, première femme à occuper ce poste au sein du gouvernement américain, est morte mercredi à l’âge de 84 ans, a annoncé sa famille dans un communiqué.
 
Cheffe de la diplomatie entre 1997 et 2001, dans l’administration du président démocrate Bill Clinton, Madeleine Albright s’est éteinte des suites d’un cancer, précisent ses proches, qui saluent « une défenseure infatigable de la démocratie et des droits humains ».
 
Juste avant de prendre la tête de la diplomatie américaine, elle occupa le poste d’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU (1993-1997), où elle imprima sa marque, notamment lors de l’offensive américaine au Kosovo. Au même moment, l’ambassadeur russe était un certain Sergueï Lavrov… devenu depuis le chef de la diplomatie russe.
 
Le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a qualifié sa mort de « bouleversante ». « C’était une pionnière », a-t-il souligné. « En tant que première femme secrétaire d’État, elle a littéralement ouvert la voie à une grande partie de notre profession. »
Madeleine Albright est née le 15 mai 1937 à Prague dans une famille juive qui se réfugie ensuite à Londres pour fuir le nazisme.
 
Onze ans plus tard, sa famille, qui est entre-temps retournée en Tchécoslovaquie, décide lorsque les communistes y prennent le pouvoir d’émigrer aux États-Unis, où des études brillantes permettront à Madeleine Albright d’accéder aux plus hautes marches du pouvoir.
 
« Le rêve américain »
 
« Elle a vécu le rêve américain et a aidé les autres à le réaliser », a salué l’ancien président américain George W. Bush au sujet de cette réfugiée polyglotte, parlant notamment anglais, tchèque, français et russe.
 
En 2001, juste après l’arrivée de ce dernier à la Maison-Blanche, elle a créé le « Albright Group », un cabinet de conseil en stratégie internationale basé à Washington et qui conserve une influence de poids sur la scène internationale.
 
Il y a un mois jour pour jour, elle publiait un éditorial dans le New York Times, accusant le président russe Vladimir Poutine de commettre une « erreur historique » en se préparant à envahir l’Ukraine.
 
En avril 2012, en lui décernant la « médaille présidentielle de la liberté », la plus haute décoration civile des États-Unis, Barack Obama avait salué son « courage et sa ténacité qui ont permis de ramener la paix dans les Balkans et ont ouvert la voie au progrès dans certains des coins les plus instables du monde ».
 
 
 
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