Alors que la République démocratique du Congo (RDC) traverse une grave crise politique et humanitaire, son gouvernement est sur le point de conclure un contrat de plusieurs centaines de millions de dollars entaché d’allégations de corruption avec Dubaï Port World (DPW).
L’information émane de Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) qui dit avoir été saisi, à cet effet, par plusieurs lanceurs d’alertes qui ont suivis le dossier.
« Approchée par plusieurs lanceurs d’alerte ayant suivi les négociations entre la RDC et DPW, PPLAAF met en ligne des documents échangés entre les négociateurs, notamment des avant contrats, ainsi qu’une description de la structure que les parties comptent créer », apprend-on auprès du PPLAAF.
Les documents en question vont être mis en ligne par la plateforme à partir de ce lundi 02 mars 2018.
D’après PPLAAF, plus d’un milliard de dollars est en jeu dans le projet qui consiste à construire un port en eau profonde à Banana (province du Bas-Congo), le seul accès à l’Océan Atlantique de la RDC. Notons aussi que ce projet portuaire à Banana est évoqué depuis plus d’une décennie.
De l’avis des experts du PPLAAF, «le contrat prévoit également la création d’un groupe de sociétés susceptible de faciliter l’enrichissement personnel de certains dignitaires du régime congolais».
« Une fois encore des lanceurs d’alerte indignés par la perspective d’enrichissements personnels ont décidé de révéler les dessous des négociations entre la RDC et une multinationale pour que cessent ces malversations », a déclaré William Bourdon, président de PPLAAF.
« Il est évident qu’un port en eau profonde sur la façade Atlantique pourrait bénéficier à la RDC, mais pas s’il est pensé à des fins de détournements plutôt que pour l’intérêt général » ajoute-t-il.
Selon les lanceurs d’alerte qui ont saisi le PPLAAF, la gestion du port sera assurée par une société créée pour l’occasion et qui appartiendra à 60% à DPW et à 40% à un « Privé RDC ».
« Ce «Privé RDC» n’est autre que le président Joseph Kabila ou une personne de son entourage proche», affirme PPLAAF.
«Comme le sous-entend une lettre envoyée par le PDG de DPW, le Sultan Ahmed Bin Sulayem, au président Joseph Kabila, il s’agissait-là d’une garantie à mettre en place par DPW avant que la RDC n’accepte d’entrer en négociation », renchérit la même source.
Dans cette affaire les responsables de PPLAAF disent n’avoir pas approché les parties aux négociations pour avoir leur avis, ceci « afin d’éviter que des actes de représailles soient pris à l’encontre des lanceurs d’alerte ou de leurs proches ».
L’organisation «se tient prête toutefois à publier les réponses que les parties lui enverront à la suite de la présente révélation ».
Selon un compte-rendu du conseil des ministres du 24 février 2018, il a été décidé que le projet soit visualisé préalablement à toute décision finale, lors du prochain conseil des ministres.
«C’est en raison de l’imminence de la signature du contrat que PPLAAF a décidé de publier ces documents aujourd’hui», souligne l’organisation.
D’après les estimations de DPW, un tel montage permettrait au «Privé RDC» de gagner plus de 45,3 millions de dollars en sept ans. Présent dans beaucoup de pays africains, DPW notamment sa filiale au Sénégal a été au cœur des révélations des « Panama Papers » faites par le site Ouestafnews.
Notons aussi que DP World pour le cas du Sénégal est le maitre d’œuvre du port de Ndayane (50 km de Dakar) où il prévoit 30 millions de dollars d’investissements.
PPLAAF est une organisation non gouvernementale sénégalaise lancée en mars 2017 à Dakar. Elle propose un spectre entier de solutions pour pourvoir aux différents besoins des lanceurs d’alerte : encryptage d’un bout à l’autre de la communication, soutien juridique gratuit en conseils ou en représentation légale contre des employeurs ou autre, assistance continue pour protéger le lanceur d’alerte dans la divulgation de l’information au public, développement de législations protégeant les lanceurs d’alerte.
Momar Niang (correspondance particulière)
L’information émane de Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) qui dit avoir été saisi, à cet effet, par plusieurs lanceurs d’alertes qui ont suivis le dossier.
« Approchée par plusieurs lanceurs d’alerte ayant suivi les négociations entre la RDC et DPW, PPLAAF met en ligne des documents échangés entre les négociateurs, notamment des avant contrats, ainsi qu’une description de la structure que les parties comptent créer », apprend-on auprès du PPLAAF.
Les documents en question vont être mis en ligne par la plateforme à partir de ce lundi 02 mars 2018.
D’après PPLAAF, plus d’un milliard de dollars est en jeu dans le projet qui consiste à construire un port en eau profonde à Banana (province du Bas-Congo), le seul accès à l’Océan Atlantique de la RDC. Notons aussi que ce projet portuaire à Banana est évoqué depuis plus d’une décennie.
De l’avis des experts du PPLAAF, «le contrat prévoit également la création d’un groupe de sociétés susceptible de faciliter l’enrichissement personnel de certains dignitaires du régime congolais».
« Une fois encore des lanceurs d’alerte indignés par la perspective d’enrichissements personnels ont décidé de révéler les dessous des négociations entre la RDC et une multinationale pour que cessent ces malversations », a déclaré William Bourdon, président de PPLAAF.
« Il est évident qu’un port en eau profonde sur la façade Atlantique pourrait bénéficier à la RDC, mais pas s’il est pensé à des fins de détournements plutôt que pour l’intérêt général » ajoute-t-il.
Selon les lanceurs d’alerte qui ont saisi le PPLAAF, la gestion du port sera assurée par une société créée pour l’occasion et qui appartiendra à 60% à DPW et à 40% à un « Privé RDC ».
« Ce «Privé RDC» n’est autre que le président Joseph Kabila ou une personne de son entourage proche», affirme PPLAAF.
«Comme le sous-entend une lettre envoyée par le PDG de DPW, le Sultan Ahmed Bin Sulayem, au président Joseph Kabila, il s’agissait-là d’une garantie à mettre en place par DPW avant que la RDC n’accepte d’entrer en négociation », renchérit la même source.
Dans cette affaire les responsables de PPLAAF disent n’avoir pas approché les parties aux négociations pour avoir leur avis, ceci « afin d’éviter que des actes de représailles soient pris à l’encontre des lanceurs d’alerte ou de leurs proches ».
L’organisation «se tient prête toutefois à publier les réponses que les parties lui enverront à la suite de la présente révélation ».
Selon un compte-rendu du conseil des ministres du 24 février 2018, il a été décidé que le projet soit visualisé préalablement à toute décision finale, lors du prochain conseil des ministres.
«C’est en raison de l’imminence de la signature du contrat que PPLAAF a décidé de publier ces documents aujourd’hui», souligne l’organisation.
D’après les estimations de DPW, un tel montage permettrait au «Privé RDC» de gagner plus de 45,3 millions de dollars en sept ans. Présent dans beaucoup de pays africains, DPW notamment sa filiale au Sénégal a été au cœur des révélations des « Panama Papers » faites par le site Ouestafnews.
Notons aussi que DP World pour le cas du Sénégal est le maitre d’œuvre du port de Ndayane (50 km de Dakar) où il prévoit 30 millions de dollars d’investissements.
PPLAAF est une organisation non gouvernementale sénégalaise lancée en mars 2017 à Dakar. Elle propose un spectre entier de solutions pour pourvoir aux différents besoins des lanceurs d’alerte : encryptage d’un bout à l’autre de la communication, soutien juridique gratuit en conseils ou en représentation légale contre des employeurs ou autre, assistance continue pour protéger le lanceur d’alerte dans la divulgation de l’information au public, développement de législations protégeant les lanceurs d’alerte.
Momar Niang (correspondance particulière)







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