Connectez-vous

Retraites: "la lutte continue", déclare Mélenchon après la validation de la loi par le Conseil constitutionnel

Vendredi 14 Avril 2023

"La lutte continue", a déclaré Jean-Luc Mélenchon après la validation partielle par le Conseil constitutionnel de la réforme des retraites, tandis que plusieurs responsables de la Nupes ont appelé Emmanuel Macron à ne pas promulguer cette loi "illégitime" à leurs yeux.
 
"La décision du Conseil constitutionnel montre qu'il est plus attentif aux besoins de la monarchie présidentielle qu'à ceux du peuple souverain", a tweeté Jean-Luc Mélenchon. L'ancien candidat à la présidentielle a ajouté: "la lutte continue et doit rassembler ses forces". 
 
Le Conseil constitutionnel a validé la mesure phare de recul de l'âge légal de départ à 64 ans tout en rejetant quelques dispositions du texte comme la création d'un "index senior".
 
"On est dans une impasse démocratique", a réagi la secrétaire nationale des Verts Marine Tondelier auprès de l'AFP. "La réforme est légale mais plus que jamais illégitime".
 
Elle a prévenu: "les partis, les syndicats, les Français ne passeront pas à autre chose". Mme Tondelier a confié être aussi "choquée" par le rejet du référendum d'initiative citoyenne demandé par la gauche.
 
"C'est une déception, ce n'est pas une reddition", a assuré le premier secrétaire du PS Olivier Faure lors d'un point presse de la Nupes à l'Assemblée. "Nous sommes face à une loi mauvaise, injuste, illégitime", "même si constitutionnellement elle a été validée".
 
"Nous ne lâcherons rien", a affirmé le chef des socialistes. Une deuxième demande de référendum d'initiative partagée (RIP) a été "déposée hier soir".  Et même sans RIP, "nous pouvons lancer une vaste pétition avec l'intersyndicale" pour mettre la pression, a-t-il suggéré. 
 
Olivier Faure a en outre mentionné une future "proposition de loi" de la Nupes pour tenter d'abroger la réforme. Mais "la mobilisation ne dépend pas que de nous", a-t-il convenu, en évoquant "les hommes et les femmes qui depuis de longs mois ont sacrifié une part de leurs salaires" pour manifester, malgré "l'inflation".
 
Avec la Nupes, "nous appelons solennellement le président de la République à ne pas promulguer cette loi", a dit la présidente des députés LFI Mathilde Panot. Son collègue Eric Coquerel a pointé du doigt la "composition du Conseil constitutionnel" et le mode de désignation des Sages, dont certains sont d'anciens responsables politiques.
 
"Il y avait plein d'arguments pour ne pas valider cette loi", a regretté Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF sur BFMTV. "J'appelle le président de la République et Elisabeth Borne à ne pas promulguer cette loi dans les 48 heures comme nous l'entendons, ce serait une véritable gifle, provocation", a-t-il ajouté.
 
"Ce n'est pas tenable", "le président ne peut plus mettre les pieds en France. Il n'y a qu'à l'étranger qu'il peut s'exprimer. Et encore...", a mis en garde le député communiste Stéphane Peu, dans une allusion à la visite d'Emmanuel Macron aux Pays-Bas, perturbée par des protestations contre la réforme des retraites.
 
La mobilisation du 1er mai avec une intersyndicale "unie" sera "énorme", a assuré M. Peu. (AFP)
Nombre de lectures : 123 fois











Inscription à la newsletter