
Un procès titanesque, dont les méthodes et l’issue sont décriées, quelques jours seulement après le verdict. Les condamnations de dizaines d’accusés dans le procès pour « complot contre la sûreté de l’État » en Tunisie ont été dénoncées jeudi 24 avril par le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk.
L’ONU estime que le procès n’était pas équitable. « Le processus a été entaché par des violations du droit à un procès équitable et du droit à une procédure régulière, suscitant de graves inquiétudes quant aux motivations politiques », s’est ainsi alarmé Volker Türk, cité dans un communiqué.
Le Haut-Commissariat a aussi évoqué des accusations « larges et vagues », dans ce procès qui a vu un tribunal de Tunis infliger des peines allant jusqu’à 66 ans de prison. Il a par ailleurs insisté pour que tous les accusés soient garantis de leurs droits complets à une procédure régulière et à un procès équitable lors du processus d’appel...
Le représentant des Nations Unies a aussi abordé la situation de l’avocat Ahmed Souab, membre du collectif de défense dans ce procès. L’ancien juge avait pris la parole lors d’une conférence de presse le 18 avril pour dénoncer les conditions dans lesquelles se déroulait le procès, remettant en cause l’indépendance des magistrats. Lundi matin, il a été arrêté avant d’être présenté devant un juge antiterroriste mercredi, et mis sous mandat de dépôt. [Jeune Afrique avec AFP]