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Présidentielle française - Pas de déclic à gauche avec l’entrée en lice prévue de Taubira

Mardi 11 Janvier 2022

L’ancienne Garde des Sceaux devrait se déclarer candidate ce samedi, sans que cela n’ait un quelconque impact sur le reste des politiciens en lice.
 
L’ancienne Garde des Sceaux Christiane Taubira devrait sans surprise se déclarer candidate à l’élection présidentielle en fin de semaine, une perspective qui n’a pas provoqué de «déclic» et qui semble même morceler davantage encore la gauche à trois mois du scrutin.
 
«L’enjeu n’est plus de savoir si elle va être candidate», confie à l’AFP Guillaume Lacroix, président du PRG, l’ancien parti de Mme Taubira.
 
 Celle-ci devrait s’exprimer en fin de semaine, avec un positionnement à même de rassembler la social-démocratie et les écologistes, précise un autre proche.
 
«Primaire populaire»
 
Depuis sa promesse, mi-décembre, de se décider avant le 15 janvier, c’est-à-dire samedi prochain, Christiane Taubira a enchaîné les déplacements. Dernier en date: une déclaration solennelle, dimanche à Bondy, en Seine-Saint-Denis, où elle s’est engagée à respecter le «verdict» de la «Primaire populaire».
 
Celle-ci n’a de «primaire» que le nom. En effet, face au refus d’y participer de l’écologiste Yannick Jadot, de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, du chantre de la «Remontada» Arnaud Montebourg et du communiste Fabien Roussel, les organisateurs ont décidé de passer à une «investiture populaire».
 
La plupart «des électeurs de gauche veulent une candidature de rassemblement pour la présidentielle. Les candidates et candidats auraient pu s’organiser entre elles et eux. À nous, citoyennes et citoyens, de la choisir désormais», plaide Samuel Grzybowski, un de ses porte-parole.
 
Si la plateforme  compte plus de 300’000 soutiens, inquiets de ne voir aucune candidature de gauche rivaliser dans les sondages avec les droites et Emmanuel Macron, 110'000 d'entre eux sont spécifiquement inscrits pour le vote qui aura lieu du 27 au 30 janvier. Il donnera «la plus belle des légitimités», selon Christiane Taubira.
 
Espoirs
 
Ne souhaitant pas apparaître comme une «candidate de plus», elle «envoie le signal de celle qui joue le jeu» en reconnaissant le vote, explique Guillaume Lacroix, qui ajoute: «Malgré tout, elle prend son risque».
 
Les quelques sondages qui l’ont testée lui ont attribué entre 2,5% et 7% des intentions de vote, pas de quoi bouleverser la donne à gauche pour l’instant. La communiste Marie-George Buffet observe: «de fait Christiane Taubira est pour l’instant une candidature de plus, il n’y a pas eu de déclic» sur son nom.
 
La semaine s’annonce chargée. Anne Hidalgo va présenter son programme jeudi, le même jour Yannick Jadot se rend à Grenoble pour voir le maire Eric Piolle et Jean-Luc Mélenchon tient un meeting important de sa campagne, en réalité augmentée, à Nantes dimanche.
 
La probable déclaration de candidature de Mme Taubira s’inscrira dans ce planning où chaque camp occupe, plus que jamais, son couloir. «Il y a des discussions à haut niveau chez les équipes des candidats» et «ça va bouger d’ici fin janvier», promet un partisan de l’union. (ATS)
 
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