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Présidentielle 2022 : Le Parti socialiste confirme Olivier Faure à sa tête

Dimanche 19 Septembre 2021

Olivier Faure a été officiellement réélu samedi Premier secrétaire du Parti socialiste, en prélude à la très probable investiture pour la course à l’Elysée d’Anne Hidalgo, qu’il soutient.
 
Pour être investie, la maire de Paris devra remporter un vote interne qui se déroulera le 14 octobre. Il devra peut-être battre deux autres candidats putatifs, Stéphane Le Foll, maire du Mans, et l’ancien Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis.
 
«C’est un vote où le suspens n’est pas très grand», a reconnu Olivier Faure devant la presse, notant que Mme Hidalgo aura «vraisemblablement une majorité très large».
 
Sous les acclamations du 79e Congrès du parti, il a été confirmé numéro un samedi matin, après la ratification des résultats du vote tenu jeudi soir, qui l’opposait à sa seule concurrente, la maire de Vaulx-en-Velin (métropole de Lyon) Hélène Geoffroy. Il l’avait emporté par plus de 73% des quelque 22'000 suffrages.
 
Une semaine plus tôt, le texte d’orientation d’Olivier Faure, qui marquait clairement sa préférence pour Anne Hidalgo, avait déjà été confortablement adopté par les militants.
 
Hélène Geoffroy, qui critiquait la «stratégie d’effacement» du Premier secrétaire depuis qu’il a pris les rênes du parti en 2018, a félicité son adversaire vendredi sur Twitter. «Je continuerai à mener le courant réformiste au sein du parti», a-t-elle expliqué à l’AFP.
 
«Pauvres militants»
 
Anne Hidalgo, en déplacement de campagne vendredi au Creusot, s’est dite «très contente» de la victoire d’Olivier Faure, pour lequel elle avait voté. Comme les autres candidats à l’investiture, elle n’est pas présente au Congrès. «Je suis fidèle à mon parti, mais je suis libre», a-t-elle insisté. Son entourage souligne aussi qu’elle ne s’est jamais mêlée des discussions internes du parti.
 
«Pauvres militants»: l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon a ironisé dans un tweet sur «le mépris» de la maire de Paris pour le congrès du PS. Mais cette absence est justifiée, selon la porte-parole du PS Dieynaba Diop: «c’est le temps pour définir la stratégie du parti. C’est important pour les militants de ne pas se laisser déposséder de ces choix".
 
«Le vent d’une alternative»
 
Malgré sa réélection, Olivier Faure est critiqué dans sa gestion par quelques membres du parti. Le maire de Dijon François Rebsamen a notamment dénoncé le rétrécissement du PS et a fustigé un «parti sectaire», où «nous ne pouvons plus débattre».
 
Mêmes banderilles de la part de Stéphane Le Foll, qui réclame un débat de fond. «C’est le congrès de la confusion», a regretté l’ex-ministre Marie-Arlette Carlotti, appelant aussi à «un débat contradictoire» entre les candidats à l’investiture.
 
Olivier Faure, pour sa part, s’est dit opposé à «une confrontation publique et hyper médiatisée». Il réfute aussi le procès en effacement qu’on lui fait, mettant en avant les résultats positifs du PS aux dernières élections municipales, régionales et nationale, qui en font selon lui «la force motrice à gauche». Ses partisans soulignent aussi qu’il a «redressé» un parti en pleine débâcle au début du quinquennat d’Emmanuel Macron. (ATS)
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