« Je préfère mourir dignement que de céder à vos chantages. » C’est le message posté sur le site d’information dont il est le directeur que Pape Alé Niang a adressé aux autorités sénégalaises pour dénoncer la poursuite de sa « capture » dans « le cadre de l’exercice de (ses) fonctions de journaliste. » Selon la même source, il a été transféré au service de réanimation de l’hôpital Principal de Dakar après une forte dégradation de son état de santé. Il refuse catégoriquement de s'alimenter et de recevoir des soins médicaux.
La grève de la faim qu'il mène depuis maintenant huit (8) jours n'est pas étrangère à cette situation bien connue des autorités. C’est la même raison de santé qui avait contraint le pouvoir sénégalais à le libérer après les deux emprisonnements dont il avait fait l’objet en novembre 2022 et en janvier 2023.
Remis en détention depuis le 31 juillet 2023 pour « appel à l’insurrection », notre confrère écrit :
« Un célèbre penseur disait qu’il ne faut pas avoir peur de la mort, mais du néant. Ma vie n’a pas été un néant. Dans l’exercice du métier que j’ai choisi, j’ai, toujours et de manière permanente, posé des actes pour défendre objectivement et exclusivement le Peuple Sénégalais. »
Sur son compte Twitter, Alioune Tine, directeur-fondateur du Think-Tank Afrikajom Center, dénonce un acharnement comme le journaliste.
« Il faut libérer Pape Alé Niang, sa détention est arbitraire et liée à sa proximité avec Sonko. C’est un des meilleurs journalistes d’investigations de ce pays, connu pour ses convictions et son courage. Sa place n’est pas en prison. Il faut le rendre à sa famille immédiatement. »
Plusieurs organisations internationales dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et l’Institut international de la presse (IPI) ont dénoncé sa mise en détention et réclament sa libération immédiate, en particulier pour raisons de santé. Au Sénégal, l’Association des professionnels de la presse en ligne (APPEL) a également exigé son élargissement.
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