Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a dénoncé samedi, l'appel ‘’par certains’’ à la ‘’déportation systématique’’ des Palestiniens, après la proposition du président des Etats-Unis, Donald Trump, d'une prise de contrôle américaine de l’enclave palestinienne et d'un déplacement de sa population.
La guerre dans la bande de Gaza ‘’continue de se dérouler dans le silence presque total des puissances du monde, si ce n'est l'appel par certains, à la déportation systématique des palestiniens hors de leurs terres, c'est un comble’’, a déploré Moussa Faki Mahamat lors de l'ouverture du 38e sommet de l'Union africaine à Addis Abeba, selon plusieurs médias étrangers.
Les chefs d'État africains se réunissent, samedi 15 et dimanche 16 février, dans la capitale en éthiopienne, Addis Abeba, À cette occasion aura lieu l’élection du nouveau président de la commission de cette organisation panafricaine, qui représente les près de 1,5 milliard d’Africains.
Après deux mandats consécutifs à la tête de la commission, le Tchadien Moussa Faki Mahamat ne peut plus se présenter. Quatre personnes étaient au départ candidates à sa succession, elles ne seront finalement que trois après qu’Anil Gayan a perdu le soutien du gouvernement mauricien en décembre. Les trois candidats en lice sont : l’opposant kényan Raila Odinga, le diplomate djiboutien Mahamoud Ali Youssouf, et l’ancien ministre malgache, Richard Randriamandrato.
Le nouveau président devrait être issu d’un pays d’Afrique de l’Est en vertu du “principe de rotation inter-régionale” décidé par l’UA. Six États – Gabon, Niger, Mali, Guinée, Soudan et Burkina Faso – ne pourront pas participer au vote, étant actuellement suspendus par l’organisation panafricaine.
Par ailleurs, le chef de l’Etat angolais, Joao Lourenço, va assurer la présidence tournante de l’UA pour un mandat d’un an, une première pour l’Angola. [AA]