La Commission européenne a ajouté Monaco à sa liste des pays à "haut risque" pour blanchiment d'argent et financement du terrorisme, mardi 10 juin.
Les pays considérés comme à "haut risque" en termes de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme par la Commission européenne sont ceux qui présentent des "carences stratégiques dans leurs régimes nationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme". Monaco a rejoint cette liste mardi 10 juin, rapporte BFM TV.
Selon Maria Luís Albuquerque, commissaire européenne aux services financiers, cette liste est "un outil essentiel pour préserver l'intégrité du système financier de l'UE". La Commission européenne a suivi la liste du Groupe d'action financière (Gafi), un organisme international qui évalue l'action des États en matière de lutte contre le blanchiment. Monaco était présent sur cette liste depuis l'été 2024. Le Gafi considérait que la principauté ne fournissait pas assez d'efforts pour lutter contre le blanchiment d'argent et la fraude fiscale commis à l'étranger.
Des contrôles renforcés pour Monaco
Il a également pointé un manque de saisie d'avoirs criminels à l'étranger ou d'application de sanctions efficaces et dissuasives. L'inscription sur cette liste signifie que Monaco sera exposée à des contrôles renforcés des places financières, des marchands d'art et des commissaires-priseurs. Les établissements financiers internationaux doivent aussi mettre en place des mesures de surveillance complémentaires.
Des pays comme l'Algérie, l'Angola, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Laos, le Liban, la Namibie, le Népal et le Venezuela ont été ajoutés à la liste de l'UE. Elle doit encore être validée par le Parlement européen et le Conseil de l'UE. Les eurodéputés et les États membres peuvent la contester dans un délai maximum de deux mois.
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