
Amnesty International indique s’être entretenue avec plusieurs personnes arrêtées lors des manifestations de début juin, qui affirment avoir été torturées en détention. Le gouvernement assure qu’aucune plainte n’a été déposée et que, dans le cas contraire, les auteurs de tels actes seraient « soumis aux rigueurs de la loi ».
« Les autorités togolaises doivent enquêter sur les allégations de torture sur des manifestant·e·s à la suite des manifestations qui ont eu lieu au début du mois, et respecter leurs engagements en matière de protection des droits à la liberté de réunion pacifique et d’expression », réclame Amnesty International dans un communiqué publié le 17 juin. L’ONG précise s’être entretenue avec « 10 manifestants dans les jours qui ont suivi leur détention à la gendarmerie de Djidjolé », à Lomé.
« Tous ont déclaré avoir été soumis à la torture ou à d’autres mauvais traitements », affirme Amnesty. « Nous étions couchés sur le sol, ils étaient six ou sept agents autour de nous. Ils versaient de l’eau sur nous et ils nous frappaient les fesses avec des cordelettes », témoigne une victime présumée citée par l’ONG, qui assure avoir également consulté trois certificats médicaux de détenus qui « font état de contusions des muscles fessiers », et un quatrième de « contusions des muscles paravertébraux »...
Le procureur de la République avait annoncé l’arrestation de 56 personnes, finalement libérées, et la prolongation de la garde à vue de quelques autres. « Trois manifestants sont toujours détenus à la date du 17 juin », a précisé Amnesty dans son communiqué. [Jeune Afrique avec AFP]