Alors qu'un groupe terroriste affilié à Al-Qaïda intensifie ses attaques pour faire pression sur Bamako, le ministère des Affaires étrangères appelle ses ressortissants à regagner la France.
Après l'Italie, l'Allemagne ou encore le Canada, c'est désormais la France qui appelle ses ressortissants à quitter le Mali. Vendredi 7 novembre, le ministère des Affaires étrangères a recommandé aux Français sur place "de prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles".
Le Quai d'Orsay précise aussi : "Les déplacements par voie terrestre restent déconseillés, car les routes nationales sont actuellement la cible d’attaques de groupes terroristes." En ce qui concerne les Français qui auraient décidé de se rendre au Mali, le ministère précise que ces voyages "restent formellement déconseillés [...] quel que soit le motif".
L'intensification des tensions autour du carburant
Alors que le pays est en proie aux crises provoquées par différents groupes terroristes, la situation des dernières semaines s'est empirée sous l'impulsion du "Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans", dit "JNIM", affilié à Al-Qaïda.
En réponse à la tentative de la junte au pouvoir d'asphyxier les ressources des groupes djihadistes en interdisant les ventes de carburant en dehors des stations-service dans les zones rurales, le groupe JNIM a imposé un blocus sur Bamako. RFI explique ainsi que les attaques sur les camions-citernes se sont intensifiées.
Le 4 novembre, le Quai d'Orsay urgeait déjà les Français sur place de "faire preuve d’une vigilance accrue" : "Des attroupements importants sont observés à proximité de certaines stations-service et zones de distribution. [...] Par ailleurs, les attaques terroristes sont fréquentes sur tout le territoire malien." [6Medias]
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