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Les Gazaouis en appellent à la “justice internationale“ au bout de la 100ᵉ journée de guerre menée par Israël

Lundi 15 Janvier 2024

Au bout de la 100ᵉ journée de guerre sanglante menée par Israël contre la bande de Gaza, tuant près de 24 000 personnes, les Palestiniens en appellent désormais à la Cour internationale de Justice (CIJ) pour arrêter l'attaque brutale de Tel Aviv et pour punir les crimes génocidaires.

 

Israël a mené des attaques aériennes et terrestres incessantes contre l’enclave palestinienne, détruisant une grande partie de l’étroite bande côtière dans des actes de représailles pour une attaque transfrontalière lancée par groupe palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

 

L’attaque meurtrière a provoqué le déplacement interne de 85 % de la population de Gaza, à cause des graves pénuries de nourriture, d’eau potable et de médicaments. Les frappes israéliennes ont endommagé ou détruit 60 % des infrastructures de l’enclave palestinienne, selon l’ONU.

 

Face à l’inaction de la communauté internationale vis-à-vis de l’assaut israélien, l’Afrique du Sud a déposé une plainte auprès de la CIJ accusant Israël de génocide dans la bande de Gaza.

 

Israël a rejeté les accusations de génocide de l’Afrique du Sud, arguant que son offensive dans la bande de Gaza était une “légitime défense“.

 

Si le tribunal international émet un ordre pour mettre fin à l’offensive israélienne et que Tel Aviv ne s’y conforme pas, elle pourrait faire face à des sanctions de l’ONU.

 

- Destruction à grande échelle

 

L’offensive israélienne a détruit 69 300 logements et endommagé 290 000 autres, selon le bureau des médias du gouvernement de Gaza.

 

Les chiffres publiés par le bureau des médias montrent que 121 ambulances ont été attaquées et que 30 hôpitaux, 150 établissements médicaux et 53 centres de soins ont été mis hors service par les attaques israéliennes.

 

Le bureau gazaoui a indiqué que 95 écoles ont également été détruites, 295 endommagées, 145 mosquées démolies et 243 autres partiellement endommagées par les frappes israéliennes.

 

Les églises n’ont pas été épargnées non plus par les bombardements israéliens. Le bureau du gouvernement de Gaza a fait savoir que trois églises de Gaza avaient été gravement endommagées, tandis que 200 sites archéologiques avaient été détruits.

 

Les attaques israéliennes qui se poursuivent toujours ont contraint des dizaines de milliers de Palestiniens à fuir leurs foyers.

 

“Environ un million de personnes sont arrivées dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, depuis le début de la guerre israélienne“, a déclaré le chef municipal, Ahmed al-Soufi.

 

“Les autorités municipales ne sont plus en mesure de contrôler tous les services de base de la ville, notamment la collecte des déchets, avec le nombre élevé de réfugiés“, a-t-il alerté.

 

Des situations similaires ont été signalées dans des villes du centre et du nord de la bande de Gaza, dans un contexte de graves pénuries de carburant, provoquant la propagation de maladies parmi les habitants et les personnes déplacées, et en particulier parmi les enfants.

 

Le manque d'eau potable met les personnes déplacées et les résidents dans l’incapacité de maintenir un niveau d'hygiène nécessaire pour prévenir les maladies, et ce, sur fond d’alertes contre des risques de famine dans le territoire palestinien.

 

La semaine dernière, l'UNICEF a averti que plus de 1,1 million d'enfants sont menacés par l'escalade du conflit, la malnutrition et les maladies dans la bande de Gaza.

 

Le secteur de la santé de Gaza subit également une pénurie de médicaments et de fournitures médicales à cause du siège imposé par Israël sur l’enclave.

 

Depuis le 7 octobre, Israël a fermé tous les points de passage de Gaza, avec l’ouverture partielle du point de passage de Rafah entre le territoire palestinien et l'Égypte pour permettre l'entrée d'une aide humanitaire limitée.

 

Jusqu'à 200 camions ont pu entrer dans Gaza quotidiennement, selon la Maison Blanche. Or, cela ne représente qu’une fraction des quelque 500 cargaisons qui arrivaient quotidiennement dans la bande de Gaza avant le début des hostilités, lorsque les besoins étaient bien moins aigus et urgents. [AA]

 
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