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Le pétrole monte sans effacer ses pertes sur la semaine

Vendredi 16 Novembre 2018

Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole montaient vendredi en cours d'échanges européens pour leur troisième séance d'affilée mais restaient en baisse sur la semaine, dans un marché inquiet de l'abondance de l'offre illustrée par la hausse des stocks de brut américain.

Vers 15H00 GMT (16H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 68,03 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,41 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
 
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de décembre prenait 1,20 dollar à 57,66 dollars une heure après son ouverture.

"Les prix ont grimpé jeudi malgré une augmentation des stocks américains de brut trois fois plus haute qu'attendu", ont commenté les analystes de Commerzbank.

Lors de la semaine achevée le 9 novembre, les réserves commerciales de brut aux Etats-Unis ont bondi de 10,3 millions de barils pour s'établir à 442,1 millions, alors que les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une hausse de 3,2 millions de barils.

Ces augmentations des réserves ont été en partie alimentées par le bond de la production à un nouveau record, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 11,7 millions de barils d'or noir chaque jour, au moment où le marché s'inquiète justement d'une offre surabondante sur le marché international.

"Les Etats-Unis vont probablement finir l'année avec une production réelle plus élevée que les capacités de production de l'Arabie saoudite, qui n'ont jamais été testées" puisque le Royaume ménage ses extractions pour garder des prix élevés, a estimé Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

"Ce qui a sauvé le rapport" sur les stocks américains, "c'est une baisse totale du nombre de barils en réserve en raison d'une chute des stocks de produits distillés", ont précisé les analystes de JBC Energy.

"La question est désormais de savoir si le marché a exagéré dans ses ventes, comme il l'avait fait côté achat en poussant les prix à 86 dollars (pour le Brent, ndlr) début octobre", ont résumé les analystes de Saxo Bank.

"Les pertes récentes sont trop marquées", ont pour leur part estimé les analystes d'ANZ, qui jugent que "même si les risques d'une perturbation de la production sont moins élevés que prévu, ils sont toujours présents".
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