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Le parquet contre des poursuites pour viol contre un policier

Mardi 21 Février 2017

PARIS (Reuters) - Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) s'oppose à la requalification en viol des faits de violence reprochés à un policier lors d'une interpellation, comme le suggérait le tribunal correctionnel, a-t-on appris mardi auprès de l'avocate de la victime présumée.
 
Lundi, le tribunal correctionnel de Bobigny s'est déclaré incompétent pour juger ce policier municipal de Drancy, soupçonné d'avoir violenté avec une matraque un jeune homme de 28 ans lors de son arrestation en octobre 2015.
 
Il a souligné que deux certificats médicaux indiquaient qu'il y avait eu pénétration du jeune homme avec la matraque, des faits susceptibles d'être criminels, et donc de relever d'une cour d'assises.
 
A la suite de cette décision, le parquet pouvait faire appel ou renvoyer l'affaire à l'instruction pour une éventuelle requalification des faits en viol.
 
"Le parquet a fait appel", a indiqué mardi à Reuters Me Marie-Cécile Nathan, avocate du jeune homme de 28 ans, prénommé Alexandre.
Le parquet de Bobigny n'était pas joignable.
 
En octobre 2015, Alexandre a été interpellé à Drancy lors d'une intervention pour tapage nocturne. Il était en état de légère ébriété, d'après son avocate.
 
Selon ses déclarations, le policier, qui était poursuivi pour violences aggravées devant le tribunal correctionnel de Bobigny, lui aurait introduit sa matraque dans l'anus de manière volontaire lors de son transfert à Bobigny.
 
Un médecin a constaté qu'il avait une plaie anale et lui a prescrit dix jours d'interruption totale de travail.
 
Cette affaire rappelle celle de Théo, dont l'interpellation violente à Aulnay-sous-Bois le 2 février dernier a ravivé les tensions dans les quartiers populaires.
 
L'un des quatre policiers présents au moment de l'arrestation du jeune homme a été mis en examen pour viol, les trois autres pour violences volontaires.
 
 
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