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La Russie exprime ses doutes sur les Rafales français comme parapluie nucléaire européen

Mercredi 14 Mai 2025

À la suite des déclarations du président de la République la veille, le Kremlin a pris la parole mercredi 14 mai, estimant qu'une protection nucléaire locale n'apporterait "pas de sécurité" au territoire européen.

 

"Le déploiement d'armes nucléaires sur le continent européen, ce n'est pas ce qui apportera de la sécurité, de la prévisibilité et de la stabilité au continent européen", a déclaré Dmitri Peskov mercredi lors de son briefing quotidien, relève BFMTV. Réagissant aux propos d'Emmanuel Macron sur le plateau de TF1 mardi, le porte-parole du gouvernement russe a exposé la position du Kremlin, qui estime que des "efforts importants" de l'Europe, mais aussi des Etats-Unis et de Moscou en matière de protection nucléaire demeuraient une condition sine qua non "pour former une architecture de sécurité stratégique en Europe".

 

Mardi soir, Emmanuel Macron s'était dit prêt à discuter du déploiement nucléaire français en Europe, ce qui impliquerait, entre autres, des avions Rafale dotés de l'arme nucléaire. "Nous sommes prêts à ouvrir une discussion", notamment sur le déploiement d’avions armés de "bombes" nucléaires dans d’autres pays européens, avait ainsi détaillé le locataire de l'Elysée.

 

La sécurité des autres

 

Par ailleurs, le chef de l'Etat s'était voulu plutôt rassurant sur la défense de l'Hexagone. "Je veux engager un débat, mais la France ne paiera pas pour la sécurité des autres, cela ne sera pas en soustraction de ce qu’on a, et la décision finale reviendra toujours à la France", a-t-il ainsi déclaré sur le plateau de TF1.

 

Cette déclaration confirme la possibilité que la France seule ne parviendrait pas à assurer une protection totale du continent européen, étant le seul pays occidental de la zone, avec le Royaume-Uni, doté de l'arme nucléaire. Les autres pays européens, membres de l'Otan, demeurent sous le parapluie nucléaire américain.

 

Concernant la dissuasion nucléaire en Europe, Emmanuel Macron a tenu à rappeler qu'elle existait depuis que la France en avait pris l'initiative, tout en laissant planer un flou diplomatique nécessaire à son bon fonctionnement.

"Depuis qu'une doctrine nucléaire existe, depuis le général de Gaulle, il y a toujours eu une dimension européenne dans la prise en compte de ce qu'on appelle les intérêts vitaux. On ne le détaille pas parce que l'ambiguïté va avec la dissuasion", avait-il rappelé mardi soir.
[6Medias]

 
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