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L'opposition se prépare face à la menace de dissolution de l'Assemblée nationale

Dimanche 6 Novembre 2022

Les deux partis d'opposition LFI et RN "prêts" à retourner devant les électeurs en cas de dissolution de l'Assemblée nationale. Emmanuel Macron a brandi la menace en cas de motion de censure.
Dimanche 6 novembre, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a pourtant cherché à temporiser : "Je pense que les Français ne souhaitent pas de dissolution".

Les deux partis d'opposition sont déjà en ordre de bataille, se préparant à une possible dissolution de l'Assemblée nationale. Dimanche 6 novembre, la députée LFI Clémentine Autain, tout comme son collègue du RN Sébastien Chenu se sont dit "prêts" à retourner devant les électeurs en cas de dissolution de l'Assemblée, où le gouvernement ne dispose que d'une majorité relative. 

Emmanuel Macron a déjà brandi la menace d'une dissolution si le gouvernement était renversé par une motion de censure. Dimanche 6 novembre, le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a pourtant cherché à temporiser : "je pense que les Français ne souhaitent pas de dissolution".

"On est prêts. Non seulement on a les idées, le projet, les candidatures, mais nous avons même stocké du papier en cas de dissolution précipitée" pour imprimer tracts, professions de foi ou bulletins, a assuré Clémentine Autain sur Radio J.

Pour l'élue de Seine-Saint-Denis, une dissolution est "probable", sans en connaître le "terme". Une option qu'elle défend, n'étant "pas satisfaite des équilibres politiques aujourd'hui". "J'estime que la macronie n'a pas de majorité pour faire ce qu'elle fait", a-t-elle jugé."Il ne faut jamais avoir peur de retourner devant le peuple", a-t-elle ajouté.

La menace d'Emmanuel Macron est selon Clémentine Autain, une manière de "tenir ses rangs, parce que ça commence déjà à fatiguer, ça commence déjà à contester au sein de la macronie".

A l'extrême-droite aussi, règne un esprit de conquête. "Cela ne nous fait pas peur", a déclaré le député RN Sébastien Chenu sur BFMTV. "Nous sommes prêts, parce que nous sommes un parti de militants avec des hommes et des femmes qui veulent conquérir le pouvoir pour mener une autre politique", a ajouté le vice-président de l'Assemblée. 

"Nous sommes prêts à partir en campagne, nous sommes prêts à gouverner le pays", a martelé l'élu du Nord."Si les Français veulent (...) confier cette majorité au Rassemblement national pour porter une autre politique, on ne va pas se défiler", a-t-il insisté.

La majorité temporise

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a rejeté l'idée d'une prochaine dissolution  dimanche 6 novembre sur France 3. "Je ne vis pas dans un référentiel qui consisterait à donner une date de péremption à l'Assemblée nationale que nous ont confiée les Français", a-t-il affirmé. Avant de marteler: "je pense que les Français ne souhaitent pas de dissolution".

Même son de cloche du côté du ministre de l'Agriculture pour qui "les termes ne sont pas posés aujourd'hui pour une dissolution". Une telle décision ne se justifierait qu'en cas de "blocage institutionnel suffisamment puissant pour que nous soyons dans une situation d'impossibilité", estime Marc Fesneau ce dimanche sur France Inter.
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