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Israël convoque dix ambassadeurs après la résolution de l'ONU

Dimanche 25 Décembre 2016

Après l'adoption d'une résolution de l'ONU demandant l'arrêt de la colonisation, Israël a convoqué les ambassadeurs de 10 pays qui l'ont soutenue. L'Etat hébreu, qui bafoue depuis des décennies le droit international, a aussi convoqué l'ambassadeur américain.

Lors du conseil des ministres, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé que les Etats-Unis avaient agi en concertation avec les Palestiniens pour faire adopter vendredi soir cette résolution par le Conseil de sécurité des Nations unies.

Le texte a été adopté par 14 des 15 pays siégeant au Conseil de sécurité, tandis que les Etats-Unis se sont abstenus.

Obama pointé du doigt
"Selon nos informations, nous n'avons aucun doute sur le fait que l'administration Obama est à l'initiative de cette résolution, qu'elle est derrière elle, qu'elle a coordonné sa rédaction et a demandé qu'elle soit adoptée", a soutenu M. Netanyahu.

Les autorités israéliennes ont convoqué pour consultation les ambassadeurs en Israël de 10 des 14 pays qui se sont prononcés en faveur de la résolution et avec lesquels elles entretiennent des relations diplomatiques. Il s'agit de la Grande-Bretagne, la France, la Chine, la Russie, l'Egypte, la Nouvelle-Zélande, le Japon, l'Uruguay, l'Espagne et l'Ukraine.

Le Venezuela, la Malaisie, le Sénégal et la Nouvelle-Zélande - les quatre pays qui ont présenté la résolution au vote - n'ont pas été convoqués, car ils n'ont pas de relations diplomatiques avec Israël ou n'ont pas de représentation dans l'Etat hébreu.

Parmi les représentants étrangers convoqués, seul l'ambassadeur américain a eu Benjamin Netanyahu, qui gère le portefeuille de ministre des Affaires étrangères en plus de sa fonction de chef de gouvernement, comme interlocuteur, a-t-on appris de source officielle. Aucun détail sur le contenu de cette rencontre n'a été communiqué.

Première
Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis n'ont pas mis vendredi leur veto à une résolution du Conseil de sécurité concernant la colonisation israélienne alors qu'ils soutenaient jusque-là Israël sur ce dossier extrêmement sensible.
Leur abstention, conjuguée au vote favorable des 14 autres membres, a permis l'adoption de ce texte.

"Coup anti-israélien"
Benjamin Netanyahu a qualifié la résolution de "biaisée et honteuse". Bien que considérée comme illégale par la communauté internationale et le droit international, la colonisation des territoires palestiniens occupés s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens.
M. Netanyahu, qui entretient des relations notoirement exécrables avec le président Obama, s'en est pris à son gouvernement, qu'il a accusé d'avoir fait "un coup anti-israélien honteux aux Nations unies".

La résolution exhorte Israël à "cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est", soulignant par ailleurs que les colonies israéliennes "n'ont pas de valeur juridique" et sont "dangereuses pour la viabilité d'une solution à deux Etats".

Poursuites devant la CPI ?
Même si elle ne prévoit pas de sanctions contre Israël, les responsables israéliens craignent que la résolution ne facilite les poursuites à la Cour pénale internationale (CPI) et n'encourage des sanctions contre les produits des colonies.

Nabil Abu Roudeina, un porte-parole du président palestinien, Mahmoud Abbas, a qualifié cette résolution de "grand camouflet" pour Israël, estimant qu'il s'agissait "d'une condamnation internationale unanime de la colonisation".

Dans ce contexte, la radio militaire a rapporté dimanche que le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman avait ordonné l'arrêt de toute coopération avec les Palestiniens sur des affaires civiles, tout en maintenant la coopération sécuritaire. Aucun commentaire sur cette annonce n'a pu être obtenu de source officielle.
 
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