
C’est le premier membre du cercle familial proche de l’ancien président sénégalais touché par la tornade judiciaire en vigueur dans le cadre des enquêtes sur la gestion des fonds Covid-19 au Sénégal. Amadou Mansour Faye, ci-devant tout-puissant ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale, a été inculpé et aussitôt placé sous mandat de dépôt pour un détournement présumé de près de 2,750 milliards de francs CFA relatif à des commandes de riz. La décision a été prise par le président de la Commission d’instruction de la Haute cour de justice (Ci-HCJ) qui l’entendait ce 26 mai 2025 en présence de ses avocats.
Avant son audition de ce jour par les magistrats de la Commission d’instruction de la HCJ, le beau-frère de l’ex Président Macky Sall avait été mis en accusation par l’Assemblée nationale le 8 mai 2025 (en compagnie de quatre autres anciens ministres) pour association de malfaiteurs, prise illégale d’intérêt, faux et usage de faux en écritures privées, de commerce ou de banque, corruption, concussion, détournements de deniers publics, de blanchiment de capitaux et complicité de ces chefs d’accusation. La plupart de ces chefs d’accusation émanaient des enquêtes judiciaires menées par la Division des investigations criminelles (DIC) sur la base des conclusions d’un Rapport de la Cour des comptes rendu public en décembre 2022 par l’ancien régime sous la pression des partenaires techniques et financiers du Sénégal.
Face aux ravages de la pandémie à coronavirus, l’Etat sénégalais avait mis en place une stratégie de riposte à travers un Programme de résilience économique et sociale (PRES) d’un montant de 740 milliards de francs CFA avec des fonds publics, des participations citoyennes volontaires, individuelles et collectives, et l’appui de partenaires internationaux. Selon la Cour des comptes, la gestion de ces fonds par différentes administrations et ministères mérite un regard de la justice eu égard aux constats faits par ses enquêteurs.
« L’exploitation du rapport de la Cour des comptes a révélé l’implication dans la gestion du fonds Covid de certaines personnes ayant exercé des fonctions ministérielles durant la période de la gestion des fonds Covid-19, et sur lesquelles pèsent de graves présomptions de prévarication de deniers publics. Mais seule une résolution de mise en accusation de l’Assemblée peut autoriser leur comparution devant la commission d’instruction de la Cour d’appel de Dakar », avait souligné le procureur général Mbacké Fall. C’était lors d’un point de presse conjoint tenu avec le procureur du Parquet financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla et le procureur de la République Ibrahima Ndoye.
Dans la résolution de mise en accusation concernant Mansour Faye, son ex Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) a révélé que le ministère dit Développement communautaire avait reçu la somme de 69 milliards de francs CFA pour exécuter le plan anti-Covid.
« Il a ajouté qu’une partie de cette enveloppe, soit 59 milliards de FCFA, était logée à la Direction générale du Budget du Ministre en charge des Finances. Ce montant de 59 milliards de FCFA était géré par le coordonnateur dudit ministère », rapporte la même source.
Toutefois, le DAGE - qui est un peu l’argentier préféré des ministres - « a également soutenu n’avoir eu accès qu’au reliquat de 10 milliards logé dans le compte de dépôt intitulé MDCEST FORCE COVID-19 ouvert dans les livres du payeur général au nom du Ministère du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale. »
Aux enquêteurs de la Cour des comptes et de la Division des investigations criminelles, il a aussi dit que « c’est le gestionnaire qui effectuait les paiements sur la base des pièces justificatives transmises par son Ministre de tutelle Amadou Mansour FAYE à son collègue des Finances et du Budget. »
Frère de l’ex première dame Marième Faye Sall, Mansour Faye est le maire de Saint-Louis, la grande ville du nord du Sénégal, depuis 2014. Il a été réélu à ce poste lors des élections locales et municipales de janvier 2022 marquées par une percée de l’ancienne opposition menée par le parti Pastef d’Ousmane Sonko et le mouvement Taxawu de Khalifa Sall.
C’est le premier membre du cercle familial proche de l’ancien président sénégalais touché par la tornade judiciaire en vigueur dans le cadre des enquêtes sur la gestion des fonds Covid-19 au Sénégal. Amadou Mansour Faye, ci-devant tout-puissant ministre du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour un détournement présumé de près de 2,750 milliards de francs CFA relatif à des commandes de riz. La décision a été prise par la Commission d’instruction de la Haute cour de justice (Ci-HCJ) qui l’entendait ce 26 mai 2025 en présence de ses avocats.
Avant son audition de ce jour par les magistrats de la Ci-HCJ, le beau-frère de l’ex Président Macky Sall avait été mis en accusation par l’Assemblée nationale le 8 mai 2025 (en compagnie de quatre autres anciens ministres) pour association de malfaiteurs, prise illégale d’intérêt, faux et usage de faux en écritures privées, de commerce ou de banque, corruption, concussion, détournements de deniers publics, de blanchiment de capitaux et complicité de ces chefs d’accusation. La plupart de ces chefs d’accusation émanaient des enquêtes judiciaires menées par la Division des investigations criminelles (DIC) sur la base des conclusions d’un Rapport de la Cour des comptes rendu public en décembre 2022 par l’ancien régime sous la pression des partenaires techniques et financiers du Sénégal.
Selon Me Amadou Sall, un de ses avocats, Mansour Faye a contesté les charges qui lui ont valu son mandat de dépôt. En plus, son offre de cautionnement pour éviter la prison a été refusée par les magistrats. Il a refusé de dire le montant de ladite caution rejetée.
« Nous avons la désagréable sensation qu'on ne nous a pas écoutés. Si on nous écoutés, on ne nous pas entendus. Si on nous a entendu, on ne nous a pas compris », s'est insurgé Me Sall.
Face aux ravages de la pandémie à coronavirus, l’Etat sénégalais avait mis en place une stratégie de riposte à travers un Programme de résilience économique et sociale (PRES) d’un montant de 740 milliards de francs CFA avec des fonds publics, des participations citoyennes volontaires, individuelles et collectives, et l’appui de partenaires internationaux. Selon la Cour des comptes, la gestion de ces fonds par différentes administrations et ministères mérite un regard de la justice eu égard aux constats faits par ses enquêteurs.
« L’exploitation du rapport de la Cour des comptes a révélé l’implication dans la gestion du fonds Covid de certaines personnes ayant exercé des fonctions ministérielles durant la période de la gestion des fonds Covid-19, et sur lesquelles pèsent de graves présomptions de prévarication de deniers publics. Mais seule une résolution de mise en accusation de l’Assemblée peut autoriser leur comparution devant la commission d’instruction de la Cour d’appel de Dakar », avait souligné le procureur général Mbacké Fall. C’était lors d’un point de presse conjoint tenu avec le procureur du Parquet financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla et le procureur de la République Ibrahima Ndoye.
Dans la résolution de mise en accusation concernant Mansour Faye, son ex Directeur de l’administration générale et de l’équipement (DAGE) a révélé que le ministère du Développement communautaire avait reçu la somme de 69 milliards de francs CFA pour exécuter le plan anti-Covid.
« Il a ajouté qu’une partie de cette enveloppe, soit 59 milliards de FCFA, était logée à la Direction générale du Budget » sise au ministère des Finances et du Budget. Cette enveloppe était gérée par le coordonnateur du ministère du Développement communautaire, précise la même source.
Toutefois, le DAGE - qui est un peu l’argentier préféré des ministres - « a également soutenu n’avoir eu accès qu’au reliquat de 10 milliards logé dans le compte de dépôt intitulé MDCEST FORCE COVID-19 ouvert dans les livres du payeur général au nom du Ministère du Développement communautaire et de l’Equité sociale et territoriale.»
Aux enquêteurs de la Cour des comptes et de la Division des investigations criminelles, il a aussi dit que « c’est le gestionnaire qui effectuait les paiements sur la base des pièces justificatives transmises par son Ministre de tutelle Amadou Mansour FAYE à son collègue des Finances et du Budget. »
Frère de l’ex première dame Marième Faye Sall, Mansour Faye est le maire de Saint-Louis, la grande ville du nord du Sénégal, depuis 2014. Il a été réélu à ce poste lors des élections locales et municipales de janvier 2022 marquées par une percée de l’ancienne opposition menée par le parti Pastef d’Ousmane Sonko et le mouvement Taxawu de Khalifa Sall.