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France: Darmanin saisit l'IGPN après la violente évacuation de migrants à Paris

Mardi 24 Novembre 2020

Gérald Darmanin a saisi mardi à l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) après la violente évacuation d’une manifestation de migrants et d’exilés qui s’étaient regroupés place de la République, à Paris.
 
Le ministre de l’Intérieur avait demandé la veille au soir un rapport au préfet de police de Paris au sujet de ces incidents. “Celui-ci m’a proposé la saisine de l’IGPN sur plusieurs faits inacceptables. J’ai demandé à l’IGPN de remettre ses conclusions sous 48h et les rendrai publiques”, écrit-il sur Twitter.
 
“Certaines images de la dispersion du campement illicite de migrants place de la République sont choquantes”, avait-il estimé lundi soir.
 
De nombreuses vidéos et photos de cette évacuation ont été diffusées sur les réseaux sociaux, certaines montrant des policiers frappant des manifestants ou confisquant les tentes dressées lundi soir place de la République.
 
Cette manifestation a été organisée une semaine à peine après l’évacuation d’un camp de migrants installé à Saint-Denis (Sainte-Saint-Denis) près du Stade de France.
 
Le secrétaire général du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) a condamné des “gestes qui n’ont pas lieu d’être dans une opération extrêmement sensible.”
 
“Ce campement n’est pas arrivé là par hasard. Il était installé avec des gens qui sont venus provoquer. C’est un coup politique, mais peu importe (...) Il ne doit pas justifier des actions des forces de l’ordre qui sortent du cadre légal de l’usage de la force”, a déclaré David Le Bars, sur l’antenne de BFMTV.
 
“Force est de constater qu’il y a des images qui vont faire mal à l’institution, mais il faut condamner ces images là. Après, ce sera à la justice et à l’administration de faire le nécessaire sur ceux qui ont commis des actes qui ne sont pas acceptables”, a-t-il ajouté.
 
Les ministres de la citoyenneté et du logement, Marlène Schiappa et Emmanuelle Wargon, soulignent mardi dans un communiqué “que les migrants sont des personnes qui doivent être traitées avec humanité et fraternité”.
 
“Les deux ministres mobilisent les administrations de l’Etat afin que des solutions de prise en charge soient trouvées sans délai pour les personnes en situation de détresse. D’ores et déjà 240 places sont identifiées par le préfet de la région Ile de France, en centre d’accueil et d’examen des situations administratives et dans les structures de l’hébergement d’urgence”, ajoutent-elles. (Reuters)
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