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En Tanzanie, le projet d’oléoduc de TotalEnergies mis en cause par des ONG pour violations des droits humains

Lundi 10 Octobre 2022

Le décor change, l’histoire reste la même : en Tanzanie, la construction de l’oléoduc destiné à évacuer le pétrole extrait par TotalEnergies sur les rives du lac Albert, en Ouganda, baptisé East African Crude Oil Pipeline (Eacop), s’accompagne aussi de violations des droits humains à grande échelle, selon l’enquête rendue publique mercredi 5 octobre par Les Amis de la Terre et Survie, les deux ONG à l’origine, avec quatre associations ougandaises, du procès intenté contre la major française pour non-respect de la loi sur le devoir de vigilance des grandes entreprises à l’égard de leurs filiales et sous-traitants.
 
Cette action engagée en 2019 est la première du genre depuis l’adoption de la loi en 2017. Jusqu’à présent, les ONG avaient braqué les projecteurs sur la partie ougandaise du projet, où se situent le site de production Tilenga, avec ses 400 puits de forage dont 132 dans le parc national des Murchison Falls, les usines de traitement du brut et seulement 300 des 1 445 km d’Eacop.
 
La majeure partie du plus grand oléoduc chauffé au monde – dont les travaux n’ont pas encore commencé – traversera en effet la Tanzanie avant d’atteindre le port de Tanga, sur l’océan Indien, où un terminal de stockage doit également être construit. Eacop est détenu à 62 % par TotalEnergies, à 15 % chacune par les compagnies pétrolières publiques ougandaise et tanzanienne et à 8 % par la société chinoise Cnooc, chargée d’un site mineur de production dans la partie méridionale du lac Albert. (Le Monde avec AFP)
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