Abdoul Sacko, Oumar Sylla, et Mamadou Billo Bah. Trois noms qui suscitent les plus vives inquiétudes du côté des experts des Nations unies sur les questions de droits humains en Guinée. Un seul d’entre eux, le premier, a pour le moment été retrouvé.
En avril dernier, un groupe d’experts de l’ONU a écrit une lettre aux autorités guinéennes pour soulever la question des cas présumés de disparition forcée dans le pays. La lettre commune, laissée sans réponse, a été rédigée par trois rapporteurs spéciaux de l’ONU sur la torture, la liberté d’association et les défenseurs des droits de l’homme, ainsi que par le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées.
Après soixante jours sans que le gouvernement guinéen ne se manifeste, elle a été publiée. Dans ce document, les spécialistes expriment leur inquiétude quant aux « allégations d’enlèvement, de disparition forcée et de torture du défenseur des droits de l’homme Abdoul Sacko, ainsi que la disparition forcée prolongée des défenseurs des droits humains Oumar Sylla et Mamadou Billo Bah ».
Si ces allégations devaient être confirmées, ont-ils écrit, « le gouvernement aurait gravement violé les droits humains fondamentaux et ses engagements en matière de droit international des droits de l’homme ».
Abdoul Sako, opposant connu à la junte militaire, a été enlevé à son domicile, le 19 février, par une dizaine de ravisseurs masqués. Le coordinateur du Forum des forces sociales de Guinée a été retrouvé quelques heures plus tard abandonné en brousse, sévèrement battu. Selon son avocat, il était alors dans un état « critique », et avait été « torturé ». [Jeune Afrique avec AFP]






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