Il y a 18 mois, l'annonce de l'accord entre le FMI et Gitega, assorti d'une facilité de crédit de 261 millions de dollars sur quarante mois, avait suscité de l'espoir au Burundi, un pays plongé dans une grave crise socio-économique caractérisée par un manque criant de devises et une sévère pénurie de carburant.
Mais le processus s'est coincé dès que le FMI a envoyé au gouvernement le rapport de la mission qui s'était rendue à Bujumbura en janvier 2023 pour évaluer la première revue de ce programme.
Le point d'achoppement ? Une nouvelle dévaluation...Toutes les tentatives afin de le persuader de changer d'avis n'y ont rien fait. Évariste Ndayishimiye est resté droit dans ses bottes de général. Dévaluer la monnaie serait participer à accélérer une inflation déjà galopante, a-t-il justifié à plusieurs reprises...
Sur le plan financier, une aide budgétaire de la Banque mondiale, qui était associée à la conclusion de cet accord, tombe également à l'eau. [RFI]