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Burkina-Mali-Guinée : Un bloc politique naissant au cœur de la Cédéao ?

Vendredi 10 Février 2023

Les ministres des Affaires étrangères des trois pays reçus par le président Ibrahim Traoré à Ouagadougou
Les ministres des Affaires étrangères des trois pays reçus par le président Ibrahim Traoré à Ouagadougou

La rencontre cette semaine à Ouagadougou des ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée pour renforcer « des liens historiques d’amitié, de fraternité, de solidarité et de coopération » préfigure-t-elle la création d’un sous-ensemble politique et économique dans l’espace communautaire ouest-africain ? Un début de réponse est contenu dans le communiqué final qui a sanctionné les séances de travail entre les chefs de délégation des trois pays.
 
Olivia Rouamba (Burkina), Abdoulaye Diop (Mali) et Morissanda Kouyaté (Guinée) ont réaffirmé certes « leur attachement aux objectifs et principes de la Cédéao et de l’Union africaine », mais « ils se sont (aussi) à répondre aux aspirations des populations de leur pays respectifs et à faire de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou un domaine stratégique et prioritaire pour le développement du commerce, des transports, de l’approvisionnement en produits de première nécessité, etc. »
 
A cet égard, un cadre permanent de concertation sera institutionnalisé entre les trois pays pour pérenniser des consultations politiques et diplomatiques au niveau des chefs d’Etat avec pour objectif d’arriver à un partenariat gagnant sur l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou.
 
Dans la foulée, le Burkina Faso, la Guinée et le Mali ont adressé un message commun de condoléances à la Turquie et à la Syrie suite aux tremblements de terre survenus cette semaine dans ces deux pays, faisant plus de 20 mille morts selon les dernières informations.
 
Dirigés par des régimes militaires issus de coups d’Etat, le Mali, le Burkina et la Guinée déplorent « les sanctions imposées de façon mécanique » par les chefs d’Etats de la Cédéao » qui « ne tiennent souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques. » De fait, les mesures punitives à leur encontre qui « touchent des populations  déjà meurtries par l’insécurité et les instabilités politiques (…), portent atteinte à la solidarité sous-régionale et africaine qui constitue le principe cardinal de l’intégration, de la coopération et continentale. »
 
C’est pourquoi, les trois pays conviennent de « mutualiser leurs efforts et d’entreprendre des initiatives communes pour la levée des mesures de suspension et autres restrictions. » Or, dans ce contexte, ils s’attendaient davantage « à un appui technique, financier, concret et conséquent aux efforts de sécurisation et à accompagner le processus de retour à un ordre constitutionnel normal », mais dans le respect du principe de « non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats. »
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