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Billet : Bougazelli et l’ordre politique

Dimanche 17 Novembre 2019

Et tout à coup, motus et bouche cousue ! Le silence est d’or sinon on va finir par parler d’argent. Donc silence. Les parangons de la sobriété et de la vertu en politique ont bien raison de se cacher sous les oripeaux de la complicité militante à partir du moment où un des leurs, militant et, surtout, député de la République, est présumé impliqué dans cette grosse affaire de faux billets de banque qui défraie la chronique sénégalaise depuis quelques jours.
 
De ce faux bond dont Seydina Fall alias Bougazelli s’est rendu coupable en brûlant la convocation des gendarmes, il ressort un premier constat : rares sont les citoyens anonymes qui sont en mesure de bénéficier de cette clémence qui consiste à laisser dans la nature,  même pour 24 heures, une personne aussi présumée lourdement liée à un crime financier dont le poids serait d’environ 32 milliards de francs Cfa en monnaie de singe.
 
Des interrogations s’imposent: les gendarmes en charge de cette affaire travaillent-ils librement ? Quel est le degré d’intervention de la hiérarchie politique ? Qui a ordonné la libération de Bougazelli après son premier interrogatoire ? Si le député n’a pas déferré à l’invite de la Section de recherches, l’a-t-il fait de son propre chef où a-t-il obéi à un ordre politique désireux de protéger un réseau éventuel ?
 
Sans préjuger de la tournure du dossier, il est impératif que la lumière soit faite hors de toutes ingérences politiciennes afin que les Sénégalais fassent (encore) semblant de croire qu’ils sont tous égaux devant la loi…
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