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Bavure meurtrière au Mali : la France remet en cause des "témoignages locaux" et des "hypothèses non étayées" (communiqué)

Mardi 30 Mars 2021

« Le rapport de la MINUSMA sur les circonstances de la frappe conduite par la force Barkhane dans les environs du village de Bounti (lien du communiqué de l'état-major des armées) a été rendu public.
 
Le ministère des Armées s’était tenu à la disposition de l’équipe responsable de la rédaction du rapport et lui avait transmis des informations afin de contribuer au travail mené. Plusieurs faits issus du rapport corroborent ce que l’état-major des armées avait constaté et rapidement affirmé : aucune femme et aucun enfant n’a été touché par cette frappe française, qui a neutralisé des combattants terroristes.
 
Le rapport évoque, a contrario, des victimes civiles. Les seules sources concrètes sur lesquelles se fonde ce rapport relèvent de témoignages locaux. Ils ne sont jamais retranscrits, l’identité des témoins n’est jamais précisée tout comme les conditions dans lesquelles ces témoignages ont été recueillis. Il est dès lors impossible de distinguer les sources crédibles des faux témoignages d’éventuels sympathisants terroristes ou d’individus sous influence (y compris la menace) des groupes djihadistes.
 
Tout au contraire, cette frappe a suivi un processus de ciblage robuste qui permet d’assurer le strict respect des règles du droit des conflits armés. Les principes fondamentaux du droit international humanitaire dans les conflits armés (distinction, nécessité, précaution, proportionnalité, et humanité) visant à préserver les civils des dangers liés à la conduite des hostilités ont été appliqués. La mise en œuvre de ces procédures strictes et normalisées de ciblage par les forces armées françaises contribue au respect de ces principes fondamentaux.
Les premiers propos discordants et contradictoires recueillis sur la frappe montrent par ailleurs à quel point la fiabilité d’un témoignage individuel est relative. Certains témoins ont ainsi affirmé avoir vu un hélicoptère alors que ni les forces maliennes, ni Barkhane n’ont engagé d’hélicoptères dans cette zone ce jour-là. D’autres ont parlé d’un avion volant à basse altitude alors que les avions qui ont procédé à la frappe se trouvaient à plusieurs kilomètres d’altitude.
 
Le rapport suppose donc que des témoignages anonymes, énoncés par des individus dont ni les intérêts, ni les allégeances ne sont connus, présentent une crédibilité équivalente à celle d’une méthode de renseignement et d’engagement rigoureuse, encadrée par les exigences du droit international et vérifiée de bout en bout par l’opération Barkhane.
 
Dans ce contexte, et tout en restant parfaitement ouvert aux échanges avec l’ONU, dont le rôle est indispensable, le ministère des Armées ne peut considérer que ce rapport apporte une quelconque preuve contredisant les faits tels que décrits par les forces armées françaises. Le ministère des Armées demeure évidemment à l’entière disposition de l’ONU. »
 
 
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