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Auchan dégage : Monsieur le ministre du Commerce, c’est vous qui n’avez aucune vision

Dimanche 22 Juillet 2018

Le ministre du Commerce a fait un certain nombre de déclarations en recevant les commerçants qui disent « AUCHAN DEGAGE ! ».
 
Parmi celles-ci : « faisons attention en parlant des étrangers. Ceux qui demandent à Auchan de dégager, si on dégage nos concitoyens, qu’allons-nous faire ? Il faut que nous soyons responsables en cas de problème. Je suis certes votre partenaire, mais cela ne m’empêche pas de vous dire la vérité quand il le faut. Il ne faut pas que nous soyons dans la démagogie, le populisme, l’extrémisme, les propos inutiles. C’est ce qui a causé la seconde guerre mondiale. Faisons attention à ça ! »
 
A notre ministre du Commerce qui semble aimer l’histoire rappelons que notre cher Maam Bamba disait : ‘’Ban tubaab, doyna na jaamu yalla’’. Traduction: « honnir le blanc, suffit pour adorer Dieu ». Ceux dont notre ministre du Commerce est l’héritier traitaient notre vénérable concitoyen de raciste anti blanc. Notre ministre du Commerce oserait-il traiter l’anti colonialiste Serigne Touba de « démagogue », « populiste », « extrémiste » ? Oserait-il qualifier son propos d’«inutile » ? 
 
Tout le monde sait que le religieux « parlait du colon qui dominait, massacrait nos populations et exploitait notre pays, le Sénégal, et non de l’homme blanc en tant que tel ou de la race, plus précisément » pour parler comme notre compatriote Ababacar Fall Barros. Quand nous disons « Auchan  dégage ! », nous ne disons pas « français dégage !». Nous disons : « néocolonialisme dégage ! ». Ce néocolonialisme qui va massacrer « tabaal Ya Ngoné » et « bitiku Bay Samba ». Néocolonialisme qui va massacrer les braves « ndongo daara » et des concitoyens que l’on compte parmi les 54% d’analphabètes qui avec la crise de l’arachide se sont investis dans le commerce.
 
Des artistes français engagés et dénonçant l’Etat français ont dit la « nation de porcs et de chiens » (André Breton), « le temps que j’baise ma marseillaise » (Léo Ferré), « je conchie l’armée française » (Aragon), « votre République, moi j’ la tringle » (Renaud). Que doivent alors dire les victimes, descendants de victimes de l’impérialisme français ?
 
Lors des rencontres sur la ZLEC à laquelle nous avions été conviés par le ministère du commerce, c’est la directrice du commerce extérieur qui disait que le Sénégal n’a que des intérêts et qu’il ne devait pas se soucier des autres peuples africains. C’est nous qui disions « (…) avec la Zone de Libre-Echange Continentale (ZLEC), vous mettez en concurrence des économies dont les PIB par tête en 2015 vont de 276 dollars au Burundi à 15.476 dollars aux Seychelles, en passant par 911 au Sénégal, 1.377 au Kenya, 1.381 au Ghana, 1.399 en Côte d'Ivoire, 2.640 au Nigéria, 3.615 en Egypte, 3.873 en Tunisie et 5.692 en Afrique du Sud ». Et nous ajoutions : nous ne sommes pas d’accord pour que les entreprises nigérianes, sud-africaines, sénégalaises aillent faire au Niger, au Malawi et en Gambie ce que l’UE veut nous faire avec les ACP à travers ses accords de libre-échange. Qui est alors xénophobe, raciste ? Le ministère du commerce ou nous ?
 
Point besoin d’être devin pour savoir qu’il va y avoir un massacre.
D’un côté la 3e enseigne française, la 12e mondiale, présente dans 15 pays, créée le 06 juillet 1961 (une année après la vraie fausse indépendance de l’Etat du Sénégal qui devrait protéger la distribution nationale)…De l’autre les commerçants grossistes, demi-grossistes, tabliers d’un des 25 pays les plus pauvres du monde qui n’a que quatre (04) présences dans les 500 premières entreprises africaines (Sonatel 85e, Sar 195e, Senelec 223e, Total Sénégal 244e ).
 
Le massacre c’est quoi ? Comme le ministre du commerce est assez irresponsable pour encourager l’installation des enseignes internationales sans faire d’étude d’impact (L’Unacois Yessal a annoncé le lancement d’une étude d’impact dans 45 jours) le massacre pour nous sera pire que ce qui s’est passé en France. Une commune sur deux sans commerce de proximité. 100.000 commerces de proximité disparus en 19 ans. 3 à 5 emplois détruits pour un emploi créé par les grandes surfaces.
 
A celles et ceux qui exigent la protection de la distribution nationale, la protection de nos emplois et la souveraineté ou si vous voulez le contrôle de la distribution au Sénégal par des nationaux, monsieur le ministre ose dire « Ceux qui disent qu’il ne doit pas y avoir de grandes surfaces au Sénégal, n’ont pas de vision… ».
M. Leroux directeur général de la Compagnie Sucrière Sénégalais (Css), face aux importations de sucre, dit « Je crois en la sagesse du gouvernement pour comprendre les enjeux locaux et internationaux. On ne peut pas mettre par terre une entreprise comme la Css pour permettre à des importateurs de vivre du prix du sucre très bas sur le marché international. ». M. Leroux n’a-t-il pas de vision ou comme disait Cheikh Anta Diop « la vérité sonne blanche » ?
 
Monsieur le ministre qui aime l’histoire et qui ignore ou feint de ne pas savoir ce que Auchan vient faire au Sénégal devrait lire Cécile Rhodes. Ce théoricien du colonialisme anglais explique ainsi le lien entre politique intérieure et politique extérieure du capitalisme :
 
"J'étais hier dans l'East-End (quartier ouvrier de Londres), et j'ai assisté à une réunion de sans travail. J'y ai entendu des discours forcenés. Ce n'était qu'un cri : Du pain ! Du pain ! Revivant toute la scène en rentrant chez moi, je me sentis encore plus convaincu qu'avant de l'importance de l'impérialisme... L'idée qui me tient le plus à cœur, c'est la solution du problème social, à savoir : pour sauver les quarante millions d'habitants du Royaume-Uni d'une guerre civile meurtrière, nous, les colonisateurs, devons conquérir des terres nouvelles afin d'y installer l'excédent de notre population, d'y trouver de nouveaux débouchés pour les produits de nos fabriques et de nos mines. L'Empire, ai-je toujours dit, est une question de ventre. Si vous voulez éviter la guerre civile, il vous faut devenir impérialistes".
 
Quelle est la « question de ventre » de Auchan et de la France ? Il y a 600 suicides d’agriculteurs français chaque année. La part de marché des entreprises françaises au Sénégal est passée de 25 à 15% environ, voire moins. Le diagnostic qui fait peur et courir l’impérialisme français est plus grave. « Entre 2000 et 2011, la part de marché de la France au Sud du Sahara a décliné de 10,1% à 4,7% ».
 
C’est quoi la « question du ventre » pour le Sénégal ? 27 migrants sénégalais sont recherchés depuis le 18 juillet 2018 en Mauritanie après leur naufrage avec 75 autres sénégalais tentant de rallier les Canaries. Le 15 juillet 2018 les gardes-côtes mauritaniens avaient remorqué une embarcation avec 125 migrants sénégalais. Le mardi 17 juillet 2018, 25 candidats-migrants ont été interpellés sur la plage de St-Louis.
La « question du ventre » c’est aussi 300.000 nouveaux demandeurs d’emplois chaque année auxquels il n’est proposé que 30.000 emplois.
 
Quand les Sénégalais dénoncent ce qui se passe avec l’autoroute à péage ou disent « Auchan dégage », l’ambassadeur de France au Sénégal défend les entreprises françaises. Le gouvernement du Sénégal défend qui ? Le ministre  du Commerce et ses collègues ministres devraient avoir honte de faire leur course dans une grande enseigne internationale.
 
Dans ce contexte, tout sénégalais qui meurt dans le désert ou dans l’océan est un sénégalais tué par l’irresponsable collaboration du gouvernement sénégalais avec l’impérialisme.
 
Dakar, le 22 juillet 2018
 
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 12/08/2018 12:02
1°) Le ministre du commerce est un bon ministre: cela mérite d'être souligné, car ils ne sont pas si nombreux.
2°) Vos slogans accrocheurs "AUCHAN DEGAGE", "FRANCE DEGAGE" ect... ne vous servent pas, au contraire. Commencez donc à apprendre la politesse et l'éducation (à ne pas confondre avec l'instruction) ensuite on pourra prêter une oreille plus attentive à vos propos.
AUCHAN, en tant qu'entreprise française ne cherche nullement à envahir le sénégal. Elle propose, à ceux qui le veulent, un mode de distribution et de commerce, en vigueur dans tous les pays du monde arrivés à un certain niveau de développement, qu'il soit noir ou blanc.
Je sais bien que je présente déjà à vos yeux toutes les tares du monde: je suis blanc, je suis français. Je suis vieux, également, et vos propos sont erronés sur les grandes surfaces. Mon âge avancé m'a permit de connaitre l'évolution du commerce, en FRANCE, dont vous parlez avec tort. Les problèmes de l'agriculture en FRANCE n'ont plus rien à voir avec les grandes surfaces, type AUCHAN, CASINO, CARREFOUR, ect... C'est un problème mondial, qui est la résultante des accords multilatéraux, passés entre les pays du monde: on ne peut pas gagner sur tout. Dans ces accords (qui datent quand même pour près de 200 ans et son continuellement revisités, n'en déplaise à Monsieur TRUMP), chaque pays défend ses intérêts, mais au final, il s'agit d'un équilibre. Par exemple, l'argentine pourra envoyer de la viande en FRANCE, en contre partie, la FRANCE pourra vendre des automobiles en argentine. Les règles de l'OMC quoi qu'on en dise, sont assez bien faites, et il s'agit d'un équilibre. Si vous pensez que le SENEGAL, un jour, pourra vendre son pétrole et son gaz sans contre partie, laissez moi vous dire que vous rêvez, et que le réveil risque d'être assez brutal!
Comme je vous le disais, je suis vieux, et j'ai connu le temps du petit commerce. J'habitais dans une ville de 40.000habitants, très prospère, dont l'activité principale reposait sur le textile et les machines outils, plus l'arsenal pour notamment la construction de chars. Nous sommes en 1950. Les ouvriers gagnent très bien leur vie, car ces deux activités phares sont prospères. Pas de supermarché, uniquement des petits commerces où chacun allait faire ses courses: les gens avaient le temps, et chaque commerçant avait sa clientèle et ses habitués. la relation était franchement amicale. Les ouvriers gagnaient très bien leur vie, donc dépensaient beaucoup dans les magasins de la ville.
1970: développement de la chine, et son arrivée sur le marché mondial: le textile s'effondre, les machines outil, pourtant de qualité, ne sont plus concurrentielles, chômage, et les premières difficultés apparaissent, d'autant que l'arsenal, gros pourvoyeur d'emploi à bon salaires, connait elle aussi ses premières difficultés, ce qui paraissait impensable.
C'est à peu près à ce moment là qu'est apparu la première grande surface je me souvient du nom: RECORD (devenu depuis carrefour). Au début, beaucoup de gens (dont moi) étaient réticent, puis, j'ai découvert la fonctionnalité de ses grandes surfaces: on ne perd plus de temps à aller de boutiques en boutiques, on a tout sous la main, et le temps gagné peut être utilisé à d'autres activités, plus enrichissantes.
Les prix? oui, on ne peut pas le nier, c'était plus avantageux que les boutiques de quartier, qui elles conservaient au moins un atout de taille: la qualité. Alors, c'est vrai que beaucoup de petits commerces ont fermé boutique, mais non pas seulement à cause de l'arrivée des grandes surface, mais à cause d'une conjugaison de facteurs qui ont fait que le petit commerce, comme il était exploité, ne correspondait plus au mode de vie des gens, la société avait changée parce que le monde avait changé.
J'avais de nombreux amis commerçants: certains ont fermé boutique définitivement, se sont reconvertis dans autre chose, ca n'a pas été facile, d'autre ont relevé le défi, et exploité les "niches" et opportunités qui existaient dans leur branche, ce n'était pas facile non plus. Dans les années 80/90, cela a été très difficile pour le petit commerce, et puis, depuis quelques années, on sent un renouveau, un engouement de la clientèle pour les petites boutiques, dont l'activité, pour peu que le professionnalisme soit au rendez vous -car c'est un métier, commerçant, beaucoup semblent l'ignorer- les affaires redeviennent florissantes: ainsi va le monde!
Concernant les agriculteurs, il se trouve que je connais un petit peu le problème, car j'ai exercé mon premier métier, Notaire, dans une région essentiellement agricole, une région d'élevage réputée, le Charollais. C'est là, à entendre les gens du cru, que l'on produi(sais) la meilleure viande du monde: ce 'est pas vrai, mais il demeure certain qu'une bonne entrecôte charollaise, c'est quand même sympa!
Que c'est il passé dans cette région:
Depuis des décennies, pour pas dire des siècles, cette région produisait les meilleurs bœufs de ce que compte l'agriculture française, et inutile de dire que les paysans de cette région n'étaient pas dans le besoin. Sans trahir le secret professionnel auquel je suis tenu, je peux vous dire qu'ils étaient, tous, riches, voir très riches. Riches, mais pas prévoyants! et du moment que cela avait marché pour le grand père, pour le père, ca marcherait aussi bien pour les enfants et les petits enfants! Et bien non! La filière était construite sur des non-métiers: vous aviez l'éleveur, le maquignon, qui était un intermédiaire qui allait acheter les bêtes à la ferme, l'acheteur, qui agissait pour son compte personnel, (je passe sur la suite de la filière pour arriver jusqu'au boucher), et tout ce beau monde vivait bien, sans souci, car "ca gagnait!"
Les choses ont commencé à se gâter, vers les années 85/90 (je suis parti en 87) Au début, les grandes surfaces achetaient directement aux maquignons, qui ont vu leur chiffres d'affaire doubler, d'année en année, les paysans eux aussi, étaient obligés de trouver des terrains supplémentaires pour augmenter leur cheptel, ect...bref, la région était riche, les gens étaient riches, et heureux.
Mais, sous la pression du consommateur qui exige toujours des prix les plus bas, et du commerce international, qui ouvre ses portes à d'autres pays exportateurs, et du règlement européen, qui obligeait les agriculteurs français à mettre leur terres en jagère, afin de résorber les excédents, les choses sont devenues vite dramatiques: un de mes meilleurs amis, qui était un des plus gros maquignons de la région: très bon train de vie, gros revenus, ect...à 75 ans, aujourd'hui, pour survivre, est chauffeur de bus scolaire, et bien content d'avoir trouvé cet emploi.
A ce jour, les choses ne se sont pas améliorées pour l'agriculture française, au contraire.
Mais la faute à qui? c'est un peu raccourci et faux de dire: c'est la faute à AUCHAN! (ou carrefour, casino, ect...)
Toutes ces grandes surfaces n'existeraient pas si la clientèle n'était pas au rendez vous: le mode de vie des gens, la possibilité de se garer, le fait de trouver du saucisson à la pince multiprise dans un seul et même magasin, ont fait que le principe des grandes surfaces, répondaient à un besoin et une demande de la clientèle. Même si, aujourd'hui, c'est en tain de changer, et les grandes surfaces en dehors des grandes agglomérations reviennent à des magasins beaucoup plus petits, en centre ville! tout espoir n'est donc pas perdu, et au final, c'est le client qui décide!
Alors, oui, l'agriculture va mal en FRANCE. C'est vrai que certains agriculteurs sont poussés au désespoir (mais cela existe aussi dans d'autres professions) et vendent leur produits à perte, ce qui les met dans l'impossibilité de rembourser leur crédits, ect... le nombre de 600 par an me parait quand même très exagéré: mais un seul suffirait pour trouver cela désolant et anormal.
Les choses ne vont pas s'arranger, dans ce sens que tous les accords internationaux prévoient avec l'arrivée des pays émergents, l'entrée de produits et fruits et légumes en quantités importantes, et à prix concurrentiels: bien sur, les grandes surfaces écouleront ces produits, mais pas que, asphyxiant d'autant les produits locaux. En contre partie, la France pourra exporter, à bon compte, ses airbus ou je ne sais quoi encore, ce qui permettra de limiter le nombre des chômeurs. C'est la loi du commerce international, en 2018.
Pour en revenir à vos propos et votre exigence: "AUCHAN DEGAGE" après (ou en même temps "FRANCE DEGAGE":
AUCHAN a plusieurs magasins, exploités d'ailleurs tous de manière plus ou moins indépendante: vous voulez faire croire que la société AUCHAN, de FRANCE, envahi le sénégal en implantant ses magasins un peu partout dans le pays et va ainsi tuer le petit commerce: c'est faux, et vous le savez très bien.
Je fais pas mal de courses à AUCHAN, en face de la mairie de DAKAR:
1°)A 80% la clientèle est sénégalaise (ou en tout cas africaine, enfin pour parler comme vous: noire)
Ce qui démontre, si besoin était que le concept AUCHAN répond à un besoin et une demande de la population sénégalaise (ou africaine)
2°)Pourquoi je vais à AUCHAN:
Je prend essentiellement viande et charcuterie, fromages: tout simplement, d'abord parce qu'il y a à AUCHAN des produits que je ne trouve pas dans les petites boutiques de mon quartier, ensuite parce que concernant la viande, je pense -peut être à tort- qu'il y a des contrôles sanitaires plus sérieux que ceux qui ont lieu dans les dibiteries au bord des routes, et qu'enfin, la viande exposée en plein soleil, recouvertes de mouches, et enveloppées dans les fumées de diesel, c'est certainement très bon, mais je la préfère nature, question de gout.
Visiblement, je ne suis pas le seul.
3°) les prix: honnêtement, je ne vois pas de différence de prix sur les produits locaux que j'achète par terre ou en petite boutique: salades, pommes de terres, légumes en général: donc, tout cela est acheté chez les locaux.
Alors, est ce que AUCHAN va tuer le petit commerce? oui et non, et ce n'est pas comme cela qu'il faut voir les choses.
1°)les "petits commerces" que vous voulaient préserver à tout prix, font partie des 60% de 'économie informelle, et en grande majorité, composent cette économie informelle.
Pensez vous sérieusement qu'un pays peut se développer avec un système pareil?
alors, la solution,?
Il faut d'abord bien comprendre que tout ce secteur informel doit disparaitre progressivement, voire rapidement.
Mais cela ne peut évidemment pas se faire, d'un coup de gomme. Nous parlons d'êtres humains, de familles à nourrir et élever, éduquer, ect...et aussi de tradition, ne l'oublions pas.
Déjà, enlever tous ceux qui n'ont rien à faire là: je veux parler de tous les vieux, qui, pour survivre, sont obligés de vendre pour essayer de survivre trois tomates et deux salades: ils ne font pas ca pour leur plaisir, mais par obligation. Pour les retirer de la rue (et du secteur informel), il convient de leur donner une retraite décente, qui fera qu'ils pourront enfin vivre convenablement de leur retraite (bien méritée pour la plupart). Idem pour les jeunes étudiants, qui bien souvent sont obligés de faire la même chose, pour subvenir à leur besoins: une bourse décente, leur permettant au moins de se loger et se nourrir convenablement, et d'etudier dans des conditions normales.
CELA S'APPELLE UNE POLITIQUE SOCIALE, à laquelle le SENEGAL ne pourra pas échapper.
Pour les commerçants qui restent, il convient qu'ils puisse rentrer dans le secteur formel: qu'ils puissent avoir une véritable formation de commerçant (c'est un métier, qui ne s'improvise pas), qu'ils apprennent à gérer, et surtout, qu'ils aient accès au crédit pour se moderniser et faire tourner leur commerce. Deuxième réforme, à laquelle le SENEGAL ne pourra pas échapper: LA REFORME BANQUAIRE.
Et puis, enfin et surtout, la réforme des MENTALITES.
Vous voulez, par des slogans accrocheurs, faire de AUCHAN -surtout parce que c'est une marque française, et que si l'on s'en tient à vos discours, quoique vous vous en défendiez maladroitement, tout ce qui est blanc et français n'a rien à faire ici- votre bête noire. Je ne pense pas que ce soit le bon chemin qui profite à la population. Quoi que vous fassiez, vous n'empêcherez pas la marche du monde, l'évolution des sociétés, l'évolution des mentalités. Les jeunes d'aujourd'hui ne veulent plus vivre comme leur parents, dans la misère de leurs grands parents. Ont ils raison ou tort? Le débat n'a pas lieu d'être, car vous n'empêcherez pas la société de vivre au 21° siècle, et de vivre comme tous les jeunes du monde entier vivent en 2018, et non pas en 1418.
Alors, oui, le commerce sénégalais en général est au pied du mur, et je pense que la chance, c'est d'avoir un bon ministre du commerce (à mes yeux, c'est le seul de bon): que chacun sache profiter de cette aubaine. Mais a t il les mains libres? ca, c'est un autre sujet, sur lequel malheureusement, on ne vous entend pas souvent! peut être vous réservez vous pour février 2019?
Cordialement,
Me François JURAIN
(blanc, et d'origine française: nul n'est parfait! mais promit juré, je vais m'améliorer! pas au point de vous voir avec un tee shirt bleu écrit: FRANCOIS, reste! mais pourquoi pas!)

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