Tchad, Egypte, Ethiopie, Soudan du Sud : l’afflux de réfugiés et les répercussions économiques du regain de violences depuis avril alarment les voisins de Khartoum. Depuis le 15 avril et le début des hostilités entre les Forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah Al-Bourhane et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan Daglo dit « Hemetti », toutes les tentatives de médiation internationale ont échoué.
Les sommets s’enchaînent sans qu’aucune solution négociée ni cessez-le-feu durable ne se dessinent. Celui qui s’est tenu jeudi 13 juillet au Caire, en présence du président égyptien, l’un des plus fermes soutiens du général Al-Bourhane, et de six autres dirigeants d’Etats limitrophes du Soudan, n’a pas échappé à la règle.
A son issue, les participants se sont dits « inquiets face à la détérioration de la situation » et ont souligné l’importance « d’empêcher la fragmentation du pays » sans être en mesure d’ébaucher un schéma de sortie de crise entre deux belligérants qui ne renoncent pas à l’idée d’une victoire totale sur leur adversaire. Jusqu’ici, ceux-ci avaient profité des multiples trêves négociées à Jeddah, en Arabie saoudite, pour réorganiser leurs troupes et poursuivre leurs exactions sur la population. En trois mois, le conflit a fait plus de 3 000 morts civils et déplacé plus de 3 millions de personnes, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). [Le Monde]
| 26/09/2024 | 361 vues
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