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Au Nigeria, le parcours du combattant des rares femmes candidates aux élections

Mercredi 15 Février 2023


Pour Tolulope Akande-Sadipe, briguer un second mandat de députée au Nigeria signifie mettre sa vie en danger, confie cette femme de 56 ans qui se présente aux élections législatives du 25 février dans le sud-ouest du pays. Le même jour, les Nigérians éliront également leurs sénateurs et leur prochain président – Muhmmadu Buhari se retirant après deux mandats, comme prévu par la Constitution. Le 11 mars, ils choisiront leurs gouverneurs et les députés des assemblées locales.
 
En 2019, lors des dernières élections, le bus de campagne de Mme Akande-Sadipe avait été détruit et ses attachés de presse agressés. Pour ce scrutin, elle dit avoir échappé de peu à une agression alors qu’elle faisait campagne face à cinq hommes pour les primaires de son parti. Au Nigeria, « la violence électorale est bien réelle et elle me vise davantage parce que je suis une femme », affirme à l’AFP la députée originaire de l’Etat d’Oyo. Selon elle, ses adversaires « pensent pouvoir l’intimider » parce qu’elle est une femme.
 
Le pays le plus peuplé d’Afrique, première économie du continent, compte de nombreuses femmes à des postes de direction dans le secteur privé et sur la scène internationale. Mais lorsqu’il s’agit de fonctions électives, elles sont sous-représentées et très souvent mises de côté. Dans la chambre basse actuelle siègent treize femmes parmi les 360 députés, plaçant ainsi le Nigeria au 184e rang sur 190 pays dans le monde, selon un classement de l’Union interparlementaire (UIP), basée à Genève. Et la situation ne semble guère s’améliorer. (Le Monde)
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